Douste-Blazy en tournée au Proche-Orient
Philippe Douste-Blazy est donc en tournée au Proche-Orient... notre cher Ministre des Affaires Etrangères nous a agréablement surpris le 13 juillet lors de son entretien à Europe 1 où il s'est laissé aller à quelques appréciations personnelles qui lui auront certainement valu de se faire remonter les bretelles... en voici un extrait...
"Vous savez, c’est vrai que l’enlèvement du soldat israélien - de nationalité française d’ailleurs - à Gaza dimanche, il y a maintenant 10 jours, a été le point de départ d’une réaction israélienne qui a été considérée également comme disproportionnée. Le fait qu’on enlève chez eux, à leur domicile ou à leur hôtel, des ministres du gouvernement palestinien issu d’élections législatives transparentes, avec une participation de plus de 72 %, le fait qu’on enlève et qu’on passe les menottes, une cagoule, à des députés du Hamas - même si nous condamnons le Hamas dans la mesure où c’est une organisation sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne, même si nous leur demandons de renoncer à la violence, même si nous leur demandons de reconnaître Israël -, je ne vois pas quel droit international peut permettre à Israël de faire cela. Il n’y a aucun droit international qui puisse permettre d’arrêter des élus, qu’ils soient du gouvernement ou du Parlement. Ce sont des actes qui sont en effet tout à fait disproportionnés."
Tout l'entretien ICI...
Mister Douste-Blazy, vous êtes un homme courageux. Et le courage n'est pas le fort de ceux qui nous gouvernent...
Quant aux Etats-Unis qui sont hostiles de leur côté à un cessez-le-feu, considérant le Hezbollah chiite combattu par Israël au Liban sud comme une organisation terroriste, on sait exactement à quoi s'en tenir sur leur comportement ignoble vu que c'est eux qui fournissent les armes qui tuent au Liban à leur satellite Israël. Tout les mouvements de résistance qui luttent pour leurs terres, leur pays et leur Peuple sont impitoyablement détruits par ces satrapes. On en a eu un exemple avec le Hamas. On sait très bien qui gouverne à Washington. Et qui sont les vrais terroristes...
Philippe Douste-Blazy en tournée au Proche-Orient
Le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy est arrivé vendredi à Beyrouth dans le cadre d'une tournée régionale axée sur les efforts pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.
M. Douste-Blazy ne devait passer que quelques heures au Liban en commençant par rendre visite aux Français en attente d'évacuation vers Paris, dans le Lycée Franco-Libanais de Beyrouth. Il doit rencontrer ensuite son homologue Faouzi Salloukh et le Premier ministre Fouad Siniora.
Le chef de la diplomatie française s'était rendu lundi avec le Premier ministre Dominique de Villepin à Beyrouth pour marquer la "solidarité" de la France avec le Liban.
Après une escale à Chypre, plaque tournante pour l'évacuation des étrangers du Liban, M. Douste-Blazy est attendu vendredi à Beyrouth. Il devrait être de retour à Paris dimanche.
La France plaide pour une "trêve humanitaire" et un "cessez-le-feu durable" au Liban, en insistant sur l'urgence de la gravité de la situation humanitaire, alors que les bombardements israéliens ont fait plus de 300 morts et déplacé quelque 500.000 Libanais depuis le 12 juillet.
Mais les Etats-Unis sont hostiles de leur côté à un cessez-le-feu, considérant le Hezbollah chiite combattu par Israël au Liban sud comme une organisation terroriste.
Paris demande également l'instauration de "corridors humanitaires" à l'intérieur du Liban pour permettre le déplacement des réfugiés, ainsi qu'entre le Liban et Chypre.
Selon la radio militaire israélienne, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a donné son accord pour favoriser la création d'un tel "corridor humanitaire" entre le Liban et Chypre.
Jeudi, M. de Villepin a appelé "chacun" à "mesurer sa responsabilité" pour éviter "l'engrenage de la violence" au Liban.
"La France est gravement préoccupée par la poursuite des violences entre Israël et le Liban", a déclaré pour sa part M. Douste-Blazy.
La France avait condamné le caractère "disproportionné" des bombardements israéliens tout en demandant la libération des soldats israéliens capturés et l'arrêt des tirs de roquettes sur Israël.
"Nous réfléchissons aux modalités de déploiement d'une force internationale" au Liban sud, a-t-il dit, un projet évoqué au cours du week-end lors du sommet du G8 de Saint-Pétersbourg, auquel participait le président Jacques Chirac.
M. Douste-Blazy a également rappelé que la France assure ce mois-ci la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'Onu.
Le chef de la diplomatie a dirigé en fin d'après-midi au Quai d'Orsay la réunion d'une cellule de crise comprenant des représentants de la Présidence, de Matignon, du ministère de la Défense, des Transports, de l'Intérieur et d'Air France.
Le Quai d'Orsay a indiqué jeudi en milieu de journée que près de 2.000 ressortissants français et 500 étrangers -européens, américains et autres nationalités- avaient déjà été évacués du Liban grâce au dispositif mis en place par Paris, et qui mobilise notamment quatre navires de guerre.
La France a aussi envoyé jeudi une première aide humanitaire d'urgence -groupes électrogènes, médicaments, rations alimentaires- au Liban.
De son côté, la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie va "rendre visite" ce week-end aux forces françaises qui évacuent des ressortissants français du Liban, a-t-elle annoncé vendredi sur RMC Info.
"Je vais rendre visite à nos forces et aux Français évacués sur les navires qui font sans arrêt le passage entre le Liban et Chypre", a-t-elle indiqué sans préciser davantage son programme.
Mme Alliot-Marie a ajouté qu'elle n'irait pas sur le territoire libanais pour deux raisons. Au Liban, "nos militaires s'occupent de l'évacuation et la protection de nos ressortissants et ont autre chose à faire que d'accueillir un ministre", a-t-elle expliqué.
Elle a fait valoir en outre qu'il ne lui revenait pas "d'interférer dans des discussions diplomatiques".
La ministre de la Défense doit se rendre samedi et dimanche aux Emirats arabes unis (EAU), avec notamment au programme un entretien avec le prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Mohammad Ben Zayed Al-Nahyane.
Sa visite aux forces qui évacuent des Français du Liban devrait se faire au cours du même déplacement.
Sources : AFP
Posté par Samuel Davis Roth et Adriana Evangelizt