UNE PLUME FERVENTE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

VILLEPIN :  UNE PLUME FERVENTE AU SERVICE DE LA POESIE ET DE L'HISTOIRE

 

 

Une carrière bien remplie n'a pas empêché le nouveau Premier ministre, Dominique de Villepin, nourri de Rimbaud et de Char, d'écrire une dizaine de livres où la poésie tient le beau rôle. 

L'homme, qui donne dans son oeuvre l'image d'un romantique, a mis aussi sa plume fervente - "virtuose" selon certains critiques, "trop lourde pour les Français d'en bas", selon le journaliste Philippe Alexandre - au service de l'histoire. Les thèmes du pouvoir et du combat politique contre le pessimisme ambiant sont largement traités dans ses ouvrages. 

Depuis 1986, il a notamment écrit deux recueils de poèmes, un essai poétique de 800 pages qui a désarçonné la critique, une fresque historique, un beau-livre sur de Gaulle, des essais historico-politiques comme "Le cri de la gargouille" ou "Le requin et la mouette".

Début 2005, il a co-signé, avec l'écrivain et ancien ministre socialiste espagnol Jorge Semprun, "L'homme européen", dont la figure semble un peu plus floue depuis dimanche.

Dans ses écrits, M. de Villepin n'est pas un tiède. Il tonne, tempête, se fait Don Quichotte ou Zorro, use d'un ton volontiers lyrique jusqu'à s'éblouir de "ce génie national qui ne s'exprime jamais mieux qu'au bord du gouffre, ce peuple (...) sublime dans son éternelle volonté de tendre la main aux damnés et aux proscrits".

Son livre le plus étonnant est son essai, "Eloge des voleurs de feu", un manifeste en faveur de la poésie - de toutes les poésies de tous les temps - qui paraît d'emblée une somme extrêmement érudite avant de virer à l'autoportrait que plusieurs critiques ont finalement trouvé émouvant.

Qu'en aurait pensé un de ses prédécesseurs à Matignon, Georges Pompidou, auteur lui-même en 1961 d'une célèbre "Anthologie de la poésie française"?

Dans "Les Cent Jours ou l'esprit de sacrifice" (prix de la fondation Napoléon), il fait revivre le moment où Napoléon quitte l'île d'Elbe en février 1815 et débarque en France. Il dépeint un Empereur inattendu, qui n'est plus "l'imperator fulgurant", celui de la conquête. Il "découvre la haine d'un certain nombre de Français", écrit-il.

Diplomate de formation, Dominique de Villepin excelle dans le portrait de ces hommes de pouvoir qu'il a fréquentés au quotidien, dans l'histoire comme dans la réalité d'aujourd'hui.

Dans "Le requin et la mouette" (2004), méditation sur l'état de la France, il oppose un optimisme combatif à ceux qui "vont répétant le refrain trop entendu du déclin". "Partout résonne l'antienne d'un monde privé d'âme et d'élan, écrasé sous le rouleau compresseur d'un libéralisme économique sans frein et sans morale". Dans ce combat, notre pays "est capable d'apaiser le tumulte de la peur et de la haine en ouvrant une perspective de justice", affirme-t-il. Ardent opposant à l'intervention américaine en Irak, "Villepin a toujours cru aux crises salutaires", avait estimé l'écrivain Daniel Rondeau à la parution du livre.

Il a reçu le Prix de la langue française, à la Foire du livre de Brive 2003 pour l'ensemble de ses écrits.

Sources : LINTERNAUTE

Posté par Adriana Evangelizt

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A
Il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas. Fais confiance au destin. Tu échangeras avec lui, j'en suis sûre. Oui, il fait craquer les femmes et ce sont même elles qui vont le faire président... il est beau, cultivé, intelligent et ne demande qu'à apprendre dans les domaines qui lui sont inconnus... et puis poète ! La totale ! Sourires et amitiés<br /> <br /> Adriana
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B
Culture et finesse extraordinaire...<br /> On a envie de tout lire et d'échanger quelques mots... Captivant...Quel physique, quelle classe... les nanas craquent!
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