Les musulmans, cible d'opérations de sûreté à Roissy

Publié le par Adriana EVANGELIZT

On peut voir le discours de Sarkozy en vidéo ICI... 

D'abord, il dit :

Je ne peux pas accepter que des gens qui ont une pratique radicale travaillent sur une plate-forme aéroportuaire. Parce que ma responsabilité, elle est là. Et je préfère qu'on ait le risque d'un contentieux devant un tribunal parce qu'on a été trop sévère pour une habilitation plutôt qu'on se retrouve avec un drame parce qu'on n'a pas été assez sévère...

Puis il s'en prend à un interlocuteur que l'on ne voit pas... "je ne suis pas raciste" suivi de "je ne suis pas antisémite"... pourquoi parle-t-il d'antisémitisme à ce moment précis alors qu'il y est question de musulmans et qu'il n'a guère l'habitude d'employer cette expression pour des Arabes -bien qu'ils soient aussi Sémites- ? Quelle relation. Nous, ce que l'on voit c'est qu'il vire des musulmans de Roissy mais qu'il fait venir les services secrets israéliens pour sécuriser des points sensibles sur notre sol. Vont-ils aussi remplacer les bagagistes de Roissy ou d'ailleurs pour continuer leur main mise ? C'est la question que l'on se pose. Nous ne sommes pas du tout rassurés de les savoir sur notre territoire.

Monsieur, je ne suis pas raciste, je ne suis pas antisémite, je déteste la discrimination et l'injustice mais j'ai le droit de dire que tous les immigrés n'ont pas vocation à avoir des papiers dans notre pays . Je le dis calmement mais je le dis fermement et vous ne me conduirez pas à m'excuser d'avoir des convictions qui pour ne pas être les mêmes que les vôtres ne sont pas moins bonnes que les vôtres. Je ne dis pas que vous êtes raciste quand vous me parlez comme vous me parlez, alors ne me faites pas de procès en racisme. Parce que ce procès est odieux, parce que ce procès est injuste, et parce que ce procès n'a rien à voir avec ce que j'ai affirmé depuis que je suis ici.

Un président de la République élu, on n'élit pas un arbitre, on élit un leader qui doit dire avant les élections ce qu'il fera et qui doit faire après les élections ce qu'il a dit. La franchise dans le débat, la responsabilité dans l'action, avec cela, on va avoir une démocratie française qui sera régénérée. Croyez-moi, y'a pas le temps d'attendre. Il faut le faire et tout de suite.

 

Les musulmans, cibles d'opérations de sûreté  à Roissy depuis plusieurs mois

 

 

Après le livre de Philippe de Villiers sur les mosquées de Roissy et la fermeture des salles de prières de l'aéroport, le retrait de badges pour raison de sûreté à des musulmans provoque la colère d'employés et de syndicats, qui dénoncent la "paranoïa" ambiante.

Quelques dizaines d'employés de Roissy, dont
une "majorité de musulmans", se sont vu retirer leur habilitation à travailler en zone sous-douane parce qu'ils présentent "une vulnérabilité pour la sûreté de l'aéroport", selon l'unité centrale de lutte anti-terroriste (Uclat), a indiqué vendredi à l'AFP, le sous-préfet de Roissy, Jacques Lebrot.

Samedi, le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a évoqué l'affaire, affirmant:
"je ne peux pas accepter que des gens qui ont une pratique radicale travaillent sur une plateforme aéroportuaire".

"Dans la lutte contre le terrorisme, la cause de Monsieur Sarkozy est juste, mais ses méthodes ne le sont pas", se sont insurgés Mes Eric Moutet, avocat de la CFDT qui a porté plainte pour discrimination, et Daniel Saadat, défenseur de bagagistes. Ils ont indiqué que l'affaire sera plaidée "le 10 novembre à 14h00" au tribunal administratif de Cergy-Pontoise.

Le parquet de Bobigny a confié jeudi une enquête préliminaire à la Brigade
de répression de la délinquance de la personne, à la suite du dépôt de plainte de la CFDT au nom de bagagistes dont le badge aurait été retiré, selon le syndicat, en raison de leur religion.

Par ailleurs, six bagagistes de Roissy ont engagé jeudi et vendredi une procédure de référé au tribunal administratif de Cergy (Val-d'Oise) contre la décision de la préfecture de Seine-Saint-Denis.


"Depuis six ans que je travaille à Roissy, il n'y a jamais eu de problème. En juin, on nous a fermé notre salle de prière et maintenant on me dit que je suis un danger pour l'aéroport. Tout ça c'est de la paranoïa à cause du livre de Villiers", affirme Mohamed Seddiki, agent d'exploitation français d'origine tunisienne, à qui la préfecture a retiré son badge début octobre.

En avril, Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF), a publié "les Mosquées de Roissy", dénonçant
l'existence de salles de prières musulmanes officieuses et une infiltration islamiste à Roissy. Quatre mois plus tard, le ministère de l'intérieur annonçait que "tous les lieux de cultes officieux" avaient été fermés.

"A part le fait de
s'appeller Mohamed", M. Seddiki n'a "aucune idée" de ce qu'on lui reproche. La préfecture de Bobigny lui a envoyé un courrier pour lui annoncer l'abrogation de son badge, parce qu'il
"présente un danger significatif pour la sûreté de l'aéroport".

Un autre employé musulman, qui préfère rester anonyme, a été reçu à la sous-préfecture de Roissy avant qu'on ne lui retire son badge début octobre. "On m'a demandé si je faisais la prière, si j'avais fait un pèlerinage à la Mecque. Oui je suis allé à la Mecque avec ma femme et alors ?", dit-il.

Selon le Mrap, qui redoute que l'esprit de "discrimination" ait prévalu,
une centaine de personnes sont concernées par ces retraits de badges, depuis août.

"Le fait d'être musulman pratiquant n'est absolument pas un critère" retenu, a indiqué le sous-préfet de Roissy à l'AFP, invoquant des informations des services de renseignement traitées par l'Uclat.

Une réunion
intersyndicale doit avoir lieu le 7 novembre avec notamment la CFDT, la CGT et SUD pour évoquer l'opportunité d'organiser une journée d'action fin novembre

Sources AFP

Posté par Samuel Roth et Adriana Evangelizt

 

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