Les statisticiens du chômage appellent à la grève

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Que les statisticiens du chômage publient donc les vrais chiffres, cela vaudra mieux qu'un discours. Ainsi on verra que le gouvernement nous berne. De toute façon si Sarko est élu par tricherie, il sera puni. Il se retrouvera comme Chirac sous un gouvernement socialiste. Rien que d'imaginer ça, on rigole à l'avance....

Les statisticiens du chômage appellent à la grève

 

 

Ils s'opposent à la publication d'estimations non fiables, selon eux, du nombre de chômeurs qui serait en baisse. Le mouvement est "assez suivi" selon les syndicats.

Les syndicats et des personnels de la recherche et des statistiques du ministère de l'Emploi (Dares), le service d'études du ministère de l'Emploi, appelaient à la grève, jeudi 26 avril, pour s'opposer à la prochaine publication d'estimations non fiables, selon eux, du chômage. Le mouvement était "assez suivi", selon les syndicats. La Direction de l'animation de la recherche et des statistiques du ministère de l'Emploi (Dares) n'était pas en mesure à la mi-journée de préciser le nombre de grévistes.
Une centaine de chargés d'études, chercheurs ou statisticiens se sont rassemblés à l'heure du déjeuner devant la tour abritant la Direction générale du travail et la Dares à Paris (XVe). 

"Contre la manipulation politique"

Contrairement au rassemblement qui a eu lieu pour les mêmes raisons la semaine dernière, les grévistes sont venus avec des banderoles réclamant
"Un service public neutre et indépendant contre la manipulation politique".
Les grévistes scandaient des slogans
ironisant sur "le ministère de la baisse des chiffres du chômage" ou les "chiffres du chômage génétiquement modifiés".
"Vendredi prochain, notre direction va
continuer à légitimer une estimation mensuelle du taux de chômage qui ne trompe que ceux qui le veulent bien", déclarent-ils dans un communiqué.
Cet appel a été décidé lors d'une assemblée générale des personnels et des organisations CGT, SYNTEF-CFDT, FO, SNU/FSU et Unsa.
En janvier,
l'Insee avait décidé de ne pas publier l'enquête emploi pour 2006 menée par ses services et contredisant la baisse du chômage affichée par le gouvernement. 

Des études internes délaissées

Selon les syndicats, la direction de la Dares a
"participé à la mascarade" en refusant d'utiliser des études de ses propres services, qui expliquent comment "des modifications de la gestion de la liste de chômeurs par l'ANPE conduisent, depuis 2005, à une sous-estimation du nombre réel de demandeurs d'emploi."
"La crédibilité de la Dares et plus largement du système statistique public est en jeu. C'est donc avec la même exigence que le personnel fera grève jeudi 26 avril pour s'opposer à la publication du chiffre du chômage de mars prévue le vendredi 27", précisent-ils dans leur communiqué. 

Accusations de Hollande

 

Avant même la publication des statistiques, le premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a estimé jeudi que les chiffres n'avaient "plus la fiabilité espérée" et que le gouvernement les avait "maquillés".

"Chacun sait maintenant que tous les indices ont été faits de telle manière qu'ils n'ont plus, hélas!, la fiabilité espérée", a dénoncé François Hollande, interrogé par la presse au siège du PS. "Les gouvernements sortants, avec Nicolas Sarkozy, ont préféré maquiller les chiffres et renvoyer même la publication des statistiques au-delà de l'élection présidentielle."

"Cette méthode-là est particulièrement détestable", a-t-il jugé. "J'aurais préféré qu'on ait (...) la transparence la plus totale" sur ces chiffres, a-t-il ajouté en rappelant que la candidate socialiste Ségolène Royal avait proposé qu'ils soient élaborés à l'avenir en collaboration avec le Parlement.

Sources Nouvel Observateur

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

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