Pour le PS, la visite de Nicolas Sarkozy aux cheminots est une "provocation"

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Pour le PS, la visite de Nicolas Sarkozy aux cheminots

est "une provocation"

Nicolas Sarkozy face à un syndicaliste de la CGT, vendredi 26 octobre 2007 à Saint-Denis.

 La visite du président de la République dans un centre de maintenance de la SNCF, vendredi 26 octobre, à peine une semaine après les conflits sociaux qui ont paralysé les transports, a provoqué la colère du Parti socialiste, qui a dénoncé une "stratégie délibérée de confrontation" et "une provocation". "C'est la surprise que de voir Nicolas Sarkozy aller (...) expliquer aux cheminots que ce n'est pas la rue qui doit donner son avis quand les urnes ont déjà parlé", a ainsi déclaré Bénoît Hamon, porte-parole du PS.

M. Sarkozy est allé à la rencontre des salariés du centre de maintenance du Landy, à Saint-Denis, où 73 % des employés avaient débrayé lors du mouvement social du jeudi 18 octobre. Il s'agissait de la première visite d'un président à la SNCF depuis François Mitterrand, en 1983. Lors du dialogue avec les responsables syndicaux, le chef de l'Etat a notamment été interpellé par Fabien Monteil, de SUD-Rail, qui lui a dit qu'un accord n'était pas probable. "Donc je pense que c'est la rue qui va parler. Ça c'est toujours passé comme ça et à chaque fois, on a fait plier tous les premiers ministres."
 
"LE CHOIX DE LA RUE N'EST PAS UN BON CHOIX"

"La rue, elle ne fera pas plier, parce que nous sommes dans une démocratie", a rétorqué M. Sarkozy. "Le chantage à la rue, ça ne marchera pas. Mais permettez-moi de vous dire que (...) le choix de la rue n'est pas un bon choix. Cela montera une partie des Français contre les cheminots." Ce qui a emmené Benoît Hamon à s'interroger sur "une curieuse conception du dialogue social [qui consiste à] dire aux salariés de la SNCF que l'on mène une négociation mais que rien ne changera". "Il y a une stratégie délibérée de confrontation avec le mouvement social, face à l'unité syndicale", a-t-il ajouté.

Une nouvelle série de discussions sur les régimes spéciaux a commencé mercredi, entre gouvernement et syndicats, alors que ces derniers menacent d'un nouveau mouvement social en novembre. Vendredi, plusieurs d'entre eux ont signalé que les négociations étaient au point mort.

"Nous avons fait des propositions concrètes d'aménagement (...). Nous attendons de voir si nous avons été écoutés sur le sujet", a annoncé Jean-Philippe Catanzaro (CFTC), ajoutant qu'il prévoyait une réponse pour "la semaine prochaine". FO, de son côté, a accusé le gouvernement de chercher à diviser les salariés. "C'est la troisième rencontre avec le ministre et on a l'impression d'être devant une situation de blocage. Le ministre ne nous a rien apporté de nouveau", a regretté Bernard Devy, secrétaire confédéral du syndicat.

Sources Le Monde

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Résistance

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