L'Union Juive Française pour la Paix citée à l'Assemblée Nationale
L’UJFP CITÉE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Le débat faisait rage dans l’hémicycle du Palais Bourbon sur le projet de loi Hortefeux, car les enjeux étaient de taille. La première mouture de cette nouvelle législation a sensiblement resserré l’étau sur l’immigration en montant d’un cran répression et xénophobie : le refus d’hébergement d’urgence des sans papiers et les tests ADN pour le regroupement familial étaient les mesures les plus controversées.
Lors des débats parlementaires, deux élus de l’opposition ont notamment pris la parole. Le 23 octobre Patrick Braouezec, député de la Seine St-Denis, a dénoncé les tests ADN en citant un communiqué émis par l’UJFP le 14 octobre. Devant l’Assemblée nationale, il a lu un extrait de notre texte : « le fichage génétique et la traçabilité des origines raciales rappellent et font remonter à des périodes historiques les plus sombres de l’humanité où les Juifs avaient été l’objet de mesures similaires. En ce sens, ces mesures ne sont pas ‘un détail’, pas plus que ne l’était la traçabilité des origines raciales mise en place par l’Allemagne des années trente et par d’autres pays européens, ce qui a mené à des dérives et aux crimes les plus atroces. C’est précisément par des ‘détails’ simplistes et profondément idéologiques qui assimilent les migrants à des voleurs, à des criminels, à des terroristes et à des profiteurs, que l’on aboutit à des dérives. »
À la lecture de ces lignes, des députés UMP ont vivement protesté. Pas contre les dispositions racistes du projet de loi, mais contre les mises en garde de l’UJFP ! Après l’intervention de M. Braouezec, un autre élu de gauche, Jean-Paul Lecoq, député de la Seine Maritime, a abordé dans le même sens le 26 octobre, citant lui aussi un extrait du communiqué de l’UJFP devant le parlement en session. L’entêtement du gouvernement a provoqué un tollé rarement vu dans la société civile et sur la scène politique, suscitant des critiques jusque dans les rangs de l’UMP. Nous espérons que le concert de désapprobation, y compris notre modeste contribution, entendue dans la rue et dans l’enceinte du parlement, fera reculer le gouvernement Sarkozy-Fillon.
Posté par Adriana Evangelizt