Le mur de Bil'in après celui de Berlin

LE MUR DE BIL’IN (APRÈS CELUI DE BERLIN)

Avec le titre évocateur « Le Mur de Bil’in », le périodique Rouge et Vert, organe des Alternatifs, a reproduit une lettre signée par Richard Wagman au nom du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. L’UJFP est membre de cette structure qui regroupe une cinquantaine d’associations, de syndicats et de partis. Ce courrier félicite les habitants de Bil’in, un village de Cisjordanie, pour une décision prononcée par la Cour Suprême d’Israël le 4 septembre.

Dans son jugement, le tribunal a décidé que le Mur de séparation doit être déplacé dans son tracé actuel autour de Bil’in et que les terres confisquées aux villageois à cet endroit doivent leur être restituées. Le Collectif national estime que « cette décision est attribuable à la lutte exemplaire » que les habitants de Bil’in ont « menée et que cette lutte doit continuer, à Bil’in et ailleurs. » Dans cette lettre, on peut lire « Nous sommes également conscients des limites de la décision de la Cour, dans la mesure où la présence d’autres lotissements de (la colonie) de Modin’in Ilit est tolérée sur les terres du village. La priorité à l’heure actuelle est d’accélérer la mobilisation pour la mise en application effective de cette décision, ce qui est loin d’être gagné d’avance. »

En effet, ce tronçon du Mur n’est pas encore déplacé, les terres pas encore restituées à leurs propriétaires et pas plus tard que le 26 octobre, l’armée israélienne a tiré sur des manifestants pacifiques dans ce village avec des gaz lacrymogènes, des bombes sonores et des balles enrobées de caoutchouc. Cette répression a fait deux blessés, tous les deux des volontaires internationaux venus avec leurs amis israéliens pour soutenir la lutte des villageois en pleine période de récolte des olives, une activité vitale pour l’économie palestinienne.

Posté par Adriana Evangelizt