VILLEPIN VEUT MONTRER QU'IL EST A L'ECOUTE DES FRANCAIS
Villepin veut montrer qu'il est à "l'écoute" des Français
Sur tous les sujets de la vie quotidienne - carburants, emploi, impôts, santé - Dominique de Villepin a voulu montrer lundi en répondant à des auditeurs de la radio RMC qu'il était à l'écoute des préoccupations des Français tout en se démarquant de son rival, Nicolas Sarkozy.
Pendant une heure, le Premier ministre a joué les animateurs, donnant la parole à une quinzaine d'auditeurs et s'efforçant de leur répondre avec pragmatisme.
Sur le sujet le plus brûlant, le prix de l'essence à la pompe, objet de plusieurs questions, Dominique de Villepin a promis d'"apporter des réponses" pour les agriculteurs, marins-pêcheurs et taxis de "façon à leur permettre de passer ce cap difficile".
Le Premier ministre devrait faire des annonces en faveur des agriculteurs mardi au salon de l'élevage SPACE à Rennes. Le ministre des Transports Dominique Perben doit aussi rencontrer mardi les transporteurs routiers.
Dominique de Villepin, qui avait promis en août de restituer aux Français les plus défavorisés et aux professions les plus touchées le surplus fiscal lié au renchérissement du pétrole, a en revanche déjà averti que ce gain ne serait pas "considérable".
Le chef du gouvernement - qui a fêté jeudi ses 100 jours à Matignon - s'est prêté, plus largement, à toutes les questions sur le prix des médicaments, le prélèvement de l'impôt à la source, le mariage homosexuel ou l'interdiction du tabac dans les lieux publics.
A la veille de son départ pour New York, où il doit représenter à l'ONU le président Jacques Chirac empêché par des problèmes de santé, et renouer ainsi avec la politique internationale, il a voulu afficher son souci des préoccupations quotidiennes des Français.
"Seul un emploi du temps très serré me fait rouler en voiture, car sinon j'adore les transports en commun et j'adore marcher", a-t-il par exemple répondu à un auditeur qui lui demandait comment il s'était rendu dans les studios de RMC.
Dominique de Villepin a confirmé que le gouvernement "réfléchissait" à l'instauration d'un forfait d'un euro par boîte de médicaments, évoqué dans la presse, mais a souligné qu'aucune "mesure n'était encore arrêtée".
S'il s'est montré réticent sur l'idée d'un "mariage" homosexuel, il a jugé "tout à fait légitime" que des "aménagements" soient apportés au Pacte civil de solidarité (PACS).
Sur nombre de sujets, Dominique de Villepin a affiché aussi sa distance avec le président de l'UMP et ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy qui multiplie propositions et pistes de réflexion dans la perspective de 2007.
Tout en affirmant examiner "très sérieusement" l'idée d'un prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, suggérée par Nicolas Sarkozy, il s'est montré très réservé sur "ce vieux serpent de mer de la politique" qui "pose des problèmes pratiques".
Le président de l'UMP affirmait-il mercredi, dans un discours digne d'un candidat à la présidentielle, que le retour au plein emploi est possible "en dix ans" ? Avec "un peu de chance et un peu de croissance, il n'y a pas de raison d'attendre dix ans", a renchéri le Premier ministre.
Sans rejeter explicitement les primaires que Nicolas Sarkozy veut organiser, en janvier 2007, pour désigner le candidat UMP à la présidentielle, il a estimé que cette élection, "c'est d'abord la rencontre entre un homme et un peuple".
Soucieux de ne pas s'exposer en dévoilant prématurément une quelconque ambition, il a affirmé que la question de la présidentielle de 2007 n'était "pas dans son esprit" et qu'il ne se la "pose pas".
Sources : LINTERNAUTE
Posté par Adriana Evangelizt