AVEC SARKOZY, SURVEILLANCE TOUS AZIMUTS
Il est quand même bon de savoir qu'au nom du terrorisme, les populations sont de plus en plus fliqués et soumis à divers contrôles sans être prévenus, bien sûr... alors avec Sarkozy au Ministère de l'Intérieur, ça atteint le paroxysmique. Comme nous le disions dans les deux articles précédents, la liberté est fortement en danger...
Avec Sarkozy, surveillance tous azimuts
Par Jacqueline COIGNARD et Jacky DURAND
Son projet de loi antiterroriste renforce le contrôle des cybercafés et le recours aux caméras dans les lieux publics.
«Traquer l'anonymat absolu derrière lequel veulent s'abriter les terroristes.» C'est, selon un haut responsable du ministère de l'Intérieur, l'un des enjeux du projet de loi antiterroriste qui doit être présenté le 12 octobre en Conseil des ministres. Le texte prévoit notamment un recours plus large à la vidéosurveillance avec l'autorisation pour les caméras privées (banques, commerces, kiosques à journaux, etc.) de filmer aussi l'espace public : «Si vous voyez passer un individu devant une caméra à l'entrée d'une rue et qu'il n'apparaît pas devant la caméra située à l'autre bout de la rue, ça peut être intéressant de vérifier s'il n'a pas été filmé dans la banque située dans cette rue.» Un autre article prévoit que les cybercafés conservent leurs données de connexion à l'Internet durant un an, à l'instar des opérateurs téléphoniques. «Mais on ne sera jamais sûr que tous les cybercafés jouent vraiment le jeu, estime un officier. Il faudrait mettre les officines suspectes sous surveillance.» Les services de Sarkozy veulent faciliter l'accès des enquêteurs, en dehors de toute procédure judiciaire, aux fichiers des permis de conduire, de passeports, de cartes d'identité, à l'identification et à la localisation des numéros de téléphone. «On repère déjà les coups de fil dans l'urgence en cas de fugue ou de prise d'otage», indique un commissaire. Les services antiterroristes auraient aussi accès aux cartes d'embarquement et de débarquement des compagnies aériennes, aux passeports des passagers et aux listes des agences. La loi en gestation possède un volet judiciaire, annoncé par Pascal Clément au lendemain des attentats à Londres. Actuellement, une législation adoptée en 1986, et durcie à plusieurs reprises, réserve un traitement d'exception aux présumés terroristes, tant au stade de l'enquête et de l'instruction (gardes à vue de 96 heures, perquisitions facilitées, détention provisoire allongée...) que du jugement (cour d'assises spéciale, peines alourdies). Pascal Clément propose de criminaliser ce qui relève encore du délit pour juger tout le monde devant une cour d'assises spéciale. Actuellement, lorsque le groupe a été arrêté avant le passage à l'acte, le fait de «participer à un groupement ou à une entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d'un acte de terrorisme» relève du tribunal correctionnel. Si la préparation se termine par un véritable attentat, ceux qui y ont prêté leur concours peuvent déjà être poursuivis pour complicité, et risquent la même peine que les auteurs directs, jusqu'à la réclusion à perpétuité. Le texte en cours d'élaboration distinguerait le cas des actes terroristes «de nature à porter atteinte à la vie», de ceux qui visent, par exemple, les transformateurs EDF. Dans le premier cas, tous les maillons de la chaîne seraient plus facilement incriminés, y compris les «fantassins» qui se seraient contentés d'héberger les kamikazes. Même s'il n'existe pas de lien direct entre l'aide (logement) et l'acte (pose d'une bombe). Le ministre propose aussi de centraliser à Paris la gestion des dossiers des condamnés pour terrorisme éparpillés dans les différentes prisons du pays, actuellement au nombre de 80 (Basques, Corses, islamistes, par ordre d'importance). Sources : LIBERATION Posté par Adriana Evangelizt Voir aussi Dominique de Villepin Président de la République en 2007