GREVE GENERALE MARDI 4 OCTOBRE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Demain s'annonce donc une journée difficile pour Dominique de Villepin et le gouvernement. Un mouvement généralisé de grève va paralyser toute la France. L'EDF se joint au mouvement et l'abordage du bâtiment du Medef est prévu... ça va donner ! Sarlo va pouvoir sortir sa grosse cavalerie. Y-aura-t-il assez de CRS pour plus d'un millions de personnes prévues ? Y aura-t-il assez de places dans les prisons ?

Face à la violence "légale" du patronat
(Contrat Nouvelle Embauche, privatisations, ... )
le 04 octobre 2005 sera le jour de l'abordage du bâtiment du MEDEF
par les Forces Sociales.
Sources : EDF

Villepin affronte mardi son premier mouvement social

Par Emmanuel Georges-Picot

Dominique de Villepin affronte mardi son premier mouvement social depuis sa nomination à Matignon dans un contexte difficile pour son gouvernement, critiqué pour sa gestion du conflit à la SNCM.


Cette journée intersyndicale de mobilisation contre la politique économique et sociale du gouvernement intervient au moment où le Premier ministre, à qui tout semblait réussir jusque là, traverse ses premières difficultés.


Dominique de Villepin est notamment empêtré dans la crise de la Société nationale Corse Méditerranée. Le gouvernement a décidé lundi dernier la privatisation totale de la compagnie, avant de faire marche arrière devant l'opposition syndicale. Le Premier ministre a annoncé jeudi le maintien d'une participation de l'Etat à hauteur de 25% du capital de la SNCM.


Ces atermoiements ont exacerbé les tensions en Corse, où les incidents violents se sont multipliés pendant tout le week-end. Après le détournement mercredi du "Pascal-Paoli" et le tir de roquette qui a visé jeudi soir la préfecture d'Ajaccio, une autre roquette a été tirée samedi soir contre une vedette des douanes dans le port de Bastia, sans faire de victime.


Résultat, Dominique de Villepin est aujourd'hui accusé, y compris par son rival Nicolas Sarkozy, d'avoir sous-estimé les inévitables réactions violentes en Corse à la privatisation de la SNCM.


"J'avais une autre solution, on ne me l'a pas demandée", a affirmé le ministre de l'Intérieur dans l'avion qui le ramenait vendredi soir de l'île de la Réunion. Pour M. Sarkozy, "il ne fallait pas que l'Etat se désengage complètement de la SNCM".


A gauche, François Hollande, qui a lancé un appel à manifester avec le PCF, les Verts et la LCR, estime que "l'équipe Villepin est en partie responsable" des violences en Corse. "On a vu clairement l'Etat patauger. Tout a été mal géré, mal pensé, mal conduit, totalement improvisé", accuse le Premier secrétaire du PS dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France" de dimanche.


A la demande de M. Villepin, le ministre de l'Economie Thierry Breton et le ministre des Transports Dominique Perben se rendront lundi à Marseille pour rencontrer à nouveau les partenaires sociaux du dossier, indique-t-on dimanche à Matignon.


Nicolas Sarkozy, ajoute-t-on de même source, va rencontrer "rapidement" les élus corses pour "leur manifester le soutien du gouvernement dans ces moments difficiles pour la Corse et leur faire part des dispositions prises par les préfets". Dominique de Villepin a reçu samedi en fin d'après-midi MM. Sarkozy, Breton et Perben pour faire le point sur le conflit à la SNCM et sur la situation en Corse.


La crise à la SNCM, premier faux pas du gouvernement Villepin, intervient alors que les difficultés s'accumulent, malgré le recul du chômage. Jugé "injuste" par la gauche, le budget 2006, présenté mercredi dernier, a reçu un accueil mitigé dans la majorité. La rentrée parlementaire, qui aura lieu mardi, s'annonce animée.


Au niveau social, l'ouverture du capital d'EDF, l'impuissance du gouvernement face au plan social chez Hewlett-Packard et le très décrié contrat nouvelles embauches (CNE) sont autant de sujets de mécontentement qui devraient renforcer la mobilisation mardi.


Dans ces conditions, le chiffre d'un million de manifestants avancé par les syndicats pourrait être atteint. Cette barre symbolique avait été franchie le 10 mars dernier, quand les syndicats avaient manifesté contre la politique du gouvernement Raffarin. D'ores et déjà, le gouvernement redoute les suites que les syndicats pourraient donner à cette journée du 4 octobre.


Conscient du danger, Dominique de Villepin a tenté de déminer le terrain en demandant jeudi dernier au patronat et aux syndicats de donner "un nouvel élan" aux négociations salariales dans les branches. Le Premier ministre a aussi appelé les partenaires sociaux à conclure d'ici la fin de l'année les discussions sur l'emploi des seniors. Mais ces deux négociations sont dans l'impasse.


Cette montée des tensions sociales risque de porter atteinte à l'image positive dont bénéficiait jusque là le Premier ministre, dont la cote de popularité n'a cessé de monter depuis sa nomination. Dominique de Villepin vient justement de dépasser Nicolas Sarkozy dans le baromètre TNS Sofres publié ce week-end par "Le Figaro Magazine", avec 48% d'opinions favorables contre 47%.


Le Premier ministre aura l'occasion de s'expliquer sur la politique gouvernementale jeudi soir lors de l'émission "Cent minutes pour convaincre" sur France-2.

Sources : NOUVEL OBSERVATEUR

Posté par Adriana Evangelizt

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L
j'oubliais ... DDV m'a également rassuré dans son allocution concernant notamment une éventuelle adhésion de la turquie à l'europe, en rappelant les deux conditions émises par son gouvernement à toute discussion à venir sur l'adhésion, à savoir : la nécessaire prise en compte de la capacité d'absorption réduite de l'europe (80 millions de turcs cela n'est en effet, pas rien !)et la prise en compte des capacités budgétaires européennes limitées. La prise en compte sérieuse de ces deux facteurs déterminant, dans toute discussion avenir, d'adhésion à l'europe me rassure ! Louis.
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L
J'ai vu le Premier ministre DDV, ce jeudi soir, lors de l'émission "Cent minutes pour convaincre" sur France-2. Il m'a fait fort bonne impression. Il a fait bien plus que simplement se défendre, il avait même souvent l'initiative, les idées claires et ne s'en laissait pas vraiment compter. A mon sens s'il tient son cap, ses objectifs et ses ambitions tout en restant pragmatique, rassembleur et dynamique, il devrait pouvoir réussir son pari. Concernant les questions relative à son éventuelle candidature à la présidence, j'ai apprécié l'ordre de ses priorités, ainsi que son point de vue. Contrairement à Sarko, il ne pense pas utile : ni de casser la baraque (la maison de france), ni de mettre la charrue avant les boeufs ! Il ne se prononcera donc que le moment venu, et ce s'il y a lieu ... après avoir mener à bien sa mission, à savoir redresser la France et réduire le chômage !!! Concernant la sécu., je pense qu'il a pris les bonnes mesures en faisant en sorte de réduire de moitié son déficit de 12 milliards, tout en ménageant les catégories sociales les plus sensibles. Voilà pour les premières réflexions que m'inspirent ces cents minutes. J'oubliais ... J'ai également beaucoup apprécié ses réponses claires et nettes au "Néo-cons de service" qui voulait nous vendre les vertus anti-sociales des modèles de gestion économique anglo-saxons !!! Louis.
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B
Sarkosy tient un double langage et jette de l'huile sur le feu de l'incendie corse...DDV a une carte à jouer car s'il affiche une faiblesse dans la gestion de cette crise - et nombreux sont ceux qui l'attendent au virage - il perdrait toute crédibilité à gouverner le pays.<br /> ...et la majorité silencieuse qui en a ras la casquette des violences et récupérations politiques continue à se taire...Au fait, lui a-t-on donné la parole?
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