AZOUZ BEGAG, LE STIGMATISE...
Je me permets ici de glisser un communiqué de l'Union Française pour la Cohésion Nationale où il est question d'Azouz Begag... Ministre à la promotion de l'égalité des chances. Et il a du travail Azouz... il a du travail. Quand on voit le charivari que l'on nous fait au sujet de certaines discriminations, permettez-moi d'insister sur le nombre de ministres ou d'hommes politiques qui tiennent le haut du pavé et qui sont d'origine magrhebine... Nicolas Sarkozy peut-être ou Fabius ? Nous arrêterons bien sûr la liste ici... elle parle d'elle-même. Les plus discriminés ne sont pas ceux que l'on croit. Que cela soit en haut ou en bas. Ca c'est une réalité qu'il ne faudrait pas oublier dans notre chère France. Maintenant que certains émules de Sarkozy se permettent de prôner la "solidarité gouvernementale" -quand on sait comment depuis plusieurs mois le ministre de l'Intérieur et sa clique traitent Dominique de Villepin- nous fait ironiquement sourire. Car ils sont loin de montrer l'exemple en la matière. Et nous nous permettrons d'ajouter que ce n'est pas la honte qui les étouffe. Encore des partisans du "Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais..." Alors que ce genre de donneurs de leçons regardent donc la poutre qu'ils ont dans leur oeil au lieu de stigmatiser la paille qui est dans celui de leur voisin. Qu'ils sachent bien que pour nous, ils valent cent fois moins que Monsieur Azouz Begag... à bon entendeur...
COMMUNIQUE DE L'UNION FRANCAISE POUR LA COHESION NATIONALE
Le rejet des français de référence afro maghrébine par la classe politique :
Le cas Azouz BEGAG.
L'UFCN déplore la situation qui s'est développée en Seine Saint Denis, initialisée par une série de provocations policières et politiques. Nous dénonçons une fois de plus le traitement imposé aux français habitant les quartiers défavorisés où, de victimes sociales des discriminations dans l'emploi, le logement, les loisirs et les droits politiques, ils sont présentés maintenant comme des bourreaux, des casseurs, etc.pour pouvoir justifier toutes les atteintes portées à leur intégrité physique et morale.
En juin 2004, M. BEGAG a été promu « Ministre délégué à la Promotion de l'égalité des Chances » par Dominique de Villepin, ministre de l'Intérieur qui venait de lui remettre la légion d'honneur.
Sociologue de référence maghrébine, ce dernier a courageusement, à plusieurs reprises depuis le déclenchement de la crise des banlieues, déploré le vocabulaire de Nicolas Sarkozy.
Dimanche, il regrettait de "dire aux jeunes qu'ils sont des racailles", mot utilisé par le ministre de l'Intérieur lorsqu'il s'était rendu dans le Val-d'Oise. Il est revenu à la charge mardi dernier, invitant à "toujours choisir ses mots" quand on parle avec les pauvres, dénonçant une "sémantique guerrière,
imprécise" de Nicolas Sarkozy ("racaille", "nettoyer au Kärcher"...). "Il faut cesser d'aller avec caméras et journalistes dans ces zones de pauvreté et de susceptibilité", a-t-il demandé.
De plus, il a déploré ne jamais avoir été "contacté" par Nicolas Sarkozy pour des déplacements en banlieue. "J'en suis surpris, alors que je suis l'un des rares au gouvernement à être légitimé par 25 ans d'expérience et de travail sur ces quartiers".
Aussitôt, on lui a tiré dessus à boulets rouges !
Begag "a perdu une bonne occasion de se taire", selon Thierry Mariani (UMP, Vaucluse). "Il a manqué à la nécessaire solidarité gouvernementale", a dénoncé Alain Marleix (UMP, Cantal), réclamant carrément la démission du ministre délégué.
Brice Hortefeux, bras droit de M. Sarkozy, a glissé : "Je peux comprendre l'exaspération d'Alain Marleix, car notre pays a besoin d'unité et le gouvernement de cohésion, même si je ne partage pas toutes ses conclusions". Enfonçant le clou, le sénateur Philippe Goujon s'est demandé si Azouz Begag "soutient la racaille". Yves Jégo (UMP, Seine-et-Marne) a souhaité que Dominique de Villepin, rappelle le ministre délégué à l'ordre. Autre membre de la garde rapprochée, Christian Estrosi a requis une "solidarité gouvernementale totale".
Tout d'abord, l'UFCN conseille à ces « éternels seconds couteaux », si prompts à essayer de se faire remarquer par leur mentor en vue d'une éventuelle prochaine distribution de portefeuilles ministériels, que la notion de « solidarité gouvernementale » devrait plutôt être rappelée à leur chef qui, depuis le début de sa nomination au ministère de l'Intérieur, n'a cessé de contredire les orientations du Président de la République et de son Premier Ministre.
Ensuite, l'UFCN dénonce cet acharnement contre Monsieur Azouz BEGAG, vindicte qui prouve bien qu'une grande partie de la classe politique, dont les éléments cités ci-dessus ne sont qu'un échantillon, n'apprécie pas de voir des français de référence afro maghrébine siéger à leurs côtés dans les hautes sphères de l'Etat.
Tout comme ce qui s'est passé après la nomination en tant que Préfet de Monsieur Aïssa DERMOUCHE où, après une série d'attentats contre sa personne, il fut acculé à la démission.
Nous lançons un appel solennel aux hommes politiques de bonne volonté, car il en existe encore, pour leur demander d'oeuvrer davantage pour la cohésion nationale et de briser la mise à l'écart politique, sociale, administrative, économique et culturelle organisée contre les français de référence non européenne.
La poursuite de la communauté de destin est en jeu.
Enfin, bien que n'étant pas dans la même lignée politique de Monsieur Azouz BEGAG, nous tenons à lui assurer notre solidarité dans cette attaque en règle dont il est l'objet et dont nous avons toutes les raisons de croire qu'elle ne s'arrêtera pas de sitôt.
Zinédine SAMMARI
UNION FRANCAISE POUR LA COHESION NATIONALE
Mouvement citoyen - parution au Journal Officiel du 21/06/03 « oeuvrer pour la cohésion nationale en défendant les principes républicains d'égalité devant la loi et dans l'accession aux emplois publics, le respect des croyances et en participant à la vie politique du pays, notamment par la
présentation de candidats à tous les types d'élections. »
Zinédine SAMMARI : 06 81 89 30 50 z.sammari@ufcn.info
Azouz Begag est aujourd'hui l'un des plus sévères critiques de Nicolas Sarkozy. Il est aussi ministre "ministre délégué à la promotion de l'égalité des chances", ce qui n'est pas la chose la moins surprenante dans cette affaire.
Depuis dimanche soir, c'est en effet lui qui intervient dans les radios, les télévisions, les journaux pour dire combien il juge les propos de son "collègue", le ministre de l'intérieur et numéro deux du gouvernement, inadaptés à la tension nouvelle dans les banlieues en général et à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en particulier. "Nicolas Sarkozy revendique un débat au sein du gouvernement, dit-il en souriant, et bien, il a raison. Moi aussi, je pense qu'il faut débattre."
Qu'en dit Dominique de Villepin ? "Il me laisse libre de ma parole, assure le ministre délégué à l'égalité des chances. Il ne relit aucune de mes interviews, ne contrôle aucun de mes propos. Croyez qu'il le fait pour Nicolas Sarkozy ? Pourquoi le ferait-il pour moi ?" Avant d'ajouter, "après tout, ce n'est pas inintéressant de voir que deux ministres n'ont pas la même France dans leur ligne de mire."
Pas la même France... Azouz Begag est en effet le seul ministre du gouvernement à avoir passé son enfance dans un de ces bidonvilles qui fleurissaient encore, dans les années 1950, sur les bords du Rhône, à Villeurbanne. Et il ne perd pas une occasion de défendre "ceux qui sont nés pauvres" contre "ceux qui sont nés avec une cuillère d'argent dans la bouche" dans une sorte de rappel implicite que le ministre de l'intérieur, lui, fût maire de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
Il réfute donc chacun des mots employés par M. Sarkozy pour évoquer la banlieue. Le mot "racaille" lancé par le ministre à Argenteuil ? "Il ne faut pas dire aux jeunes qu'ils sont des racailles, il ne faut pas dire aux jeunes qu'on va leur rentrer dedans et qu'on va leur envoyer la police. Il faut y aller avec une volonté d'apaisement" , assure M. Begag. Déjà, lorsque le ministre de l'intérieur avait affirmé qu'il "nettoierait au Karcher" la cité de La Courneuve, M. Begag avait affirmé, tranquillement et fermement, le 30 juin : "J'emploie plutôt le terme "nettoyer" pour nettoyer mes chaussures, ma voiture. Je ne nettoie pas les quartiers."
Pour autant, un tel désaccord peut-il déboucher sur un conflit plus ouvert, voire le départ de l'un ou l'autre des protagonistes ? Matignon, qui ne dissuade aucunement M. Begag d'aller porter la contradiction à M. Sarkozy, assure que la coexistence de deux lignes au sein même du gouvernement n'est pas une difficulté : "Azouz Begag est dans son rôle. Il est là pour incarner l'intégration. Mais Sarkozy et lui font tous deux partie du même gouvernement", assure un collaborateur de M. de Villepin.
Et même si les familles des deux jeunes morts de Clichy-sous-Bois, "instrumentalisées par l'avocat Jean-Pierre Mignard, membre du PS et proche de François Hollande", affirme le ministère de l'intérieur refusent de rencontrer M. Sarkozy, il n'est pas question pour autant d'envoyer au devant d'elles M. Begag.
"Sarkozy a probablement dérapé sur le vocabulaire , reconnaît-on au sein même du gouvernement. Car, face aux jeunes de banlieue, dès qu'on hausse le ton, cela paraît tout de suite de la provocation. Mais notre électorat ne comprendrait pas que l'on abandonne la fermeté face à eux."
Que Nicolas Sarkozy paraisse déstabilisé ou affaibli ne déplaît pas à Matignon, mais jusqu'à un certain point. Car le ministre reste très populaire à droite, alors que M. Begag reste inconnu.
Sources : LE MONDE
Posté par Adriana Evangelizt
Azouz Begag conteste la "méthode" Sarkozy
Après plusieurs nuits de violences à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) consécutives à la mort par électrocution de deux adolescents, Azouz Begag critique les propos du ministre de l'Intérieur sur les banlieues mais entend faire aussi son "mea culpa".
Dans une interview publiée mardi par "Libération", le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances "conteste cette méthode de se laisser déborder par une sémantique guerrière, imprécise", en réaction aux termes "voyous et racaille" utilisés par Nicolas Sarkozy à Argenteuil (Val-d'Oise) la semaine dernière.
"Je regrette de ne pas être associé (au ministre de l'Intérieur) quand il y a un dialogue difficile avec des jeunes. A chaque fois que mon collègue (Nicolas Sarkozy, ndlr) intervient en banlieue même quand il s'agit d'égalité des chances, je ne suis jamais contacté. Quand on nomme un préfet musulman, quand on dit vouloir donner le droit de vote aux étrangers et qu'on envoie des CRS contre les jeunes de banlieue, il y a un décalage", souligne Azouz Begag.
Par ailleurs dans une autre interview au "Parisien-Aujourd'hui en France", Azouz Begag tient à faire son "mea culpa": "Ca fait cinq mois que je suis au gouvernement et je n'ai pas été assez incisif. J'ai été trop faible. A moi de faire le tour des ministères pour discuter avec mes collègues et leur expliquer ce qui se passe réellement dans ces quartiers où l'on souffre. A moi d'aller voir Sarkozy pour qu'on trouve des solutions ensemble, qu'on répare les malentendus, qu'on apaise les tensions".
"Il faut certes tenir un langage de la fermeté, pour le rétablissement de l'ordre. Mais c'est en luttant contre les discriminations dont sont victimes les jeunes qu'on rétablira l'ordre, l'ordre de l'égalité. Pas en amenant plus de CRS", insiste le ministre dans "Libération".
Pour autant, Azouz Begag dénie à la gauche le droit de critiquer l'action du gouvernement: "La gauche n'a rien à dire, quand on voit la manière dont elle nous (les enfants d'immigrés, ndlr) a éloignés de la représentation politique. Aujourd'hui profiter de la mort ces deux jeunes pour se refaire une virginité politique sur la question des banlieues, c'est un scandale".
"Le PS n'a rien à dire sur la question des banlieues", ajoute Azouz Begag dans "Le Parisien-Aujourd'hui en France": "Elle est où la France black-blanc-beur que les socialistes nous promettaient. Nulle part. De Mitterrand à Jospin, cela n'a été qu'un grand bla-bla saupoudré d'un peu de SOS-Racisme. Et nous payons aujourd'hui ces vingt ans d'inaction".
Sources : NOUVEL OBSERVATEUR
Posté par Adriana Evangelizt