DDV minimise ses divergences avec Sarkozy

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Dominique de Villepin minimise ses divergences avec Sarkozy au lieu de franchement se démarquer. Nous sommes donc bien obligés de penser que s'il ne le condamne pas, c'est qu'il l'approuve. Embêtant...

Villepin ne veut pas laisser le champ libre à Sarkozy

par Emmanuel-Georges PICOT

 

Dominique de Villepin tente de reprendre la main après la crise des banlieues. Le Premier ministre, manifestement désireux de ne pas laisser le champ libre à Nicolas Sarkozy, a confirmé vendredi matin sur RTL la préparation d'un projet de loi sur l'égalité des chances.


Le chef du gouvernement a minimisé ses divergences avec le ministre de l'Intérieur sur la discrimination positive ou le logement social.


Six mois après son arrivée à Matignon, Dominique de Villepin a assuré en s'appuyant sur les derniers chiffres de l'emploi et de la croissance que "tout ne va pas mal" en France, même s'il "reste beaucoup à faire".


Après les violences urbaines qui ont embrasé les quartiers pendant trois semaines, le gouvernement "travaille" pour mettre en oeuvre les mesures promises dans le domaine de l'emploi, du logement et de l'éducation, a expliqué le Premier ministre qui s'est rendu vendredi matin à Meaux (Seine-et-Marne) pour faire le point sur le plan Borloo de rénovation urbaine.


Il a d'abord annoncé qu'il présenterait "d'ici 8-10 jours" des "propositions" pour répondre aux revendications exprimées par les syndicats le 4 octobre dernier sur l'emploi et le pouvoir d'achat.
Il a ajouté qu'il dévoilerait la semaine prochaine lors de sa conférence de presse mensuelle des mesures pour l'éducation, et qu'un texte de loi était en préparation dans le domaine de l'égalité des chances. "Ce qui relève de la loi fera l'objet d'un projet de loi", a-t-il dit.


Dominique de Villepin a pris une nouvelle fois ses distances avec la discrimination positive à la française prônée par M. Sarkozy, alors que le ministre de l'Intérieur revient à la charge sur le sujet dans une tribune publiée vendredi par "Le Figaro".


"Nous sommes d'accord avec Nicolas Sarkozy pour ne pas céder à des batailles sémantiques: quand il y a des inégalités, il faut les corriger, mais il ne faut pas les corriger en reniant ce qui est notre modèle français", a expliqué le Premier ministre, qui refuse de "prendre en compte l'ethnie, la religion, la race", caractéristique de la discrimination positive.


Pour autant, il a affirmé que lui et M. Sarkozy disaient "la même chose" et étaient "tous les deux désireux d'avancer" pour favoriser l'égalité des chances.


Dominique de Villepin a également minimisé sa divergence avec M. Sarkozy sur le logement social. L'ancien maire de Neuilly-sur-Seine a critiqué dans un entretien publié mercredi par "Ouest-France" la décision prise par Jacques Chirac et Dominique de Villepin de faire respecter l'obligation pour l'ensemble des communes de compter 20% de logements sociaux. "Il y a des solutions pour tout le monde, y compris pour Nicolas Sarkozy", a répondu le Premier ministre.


Le chef du gouvernement a reconnu qu'il y avait des difficultés d'application de la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU) de décembre 2000 dans les communes "fortement urbanisées". Dans ces communes, le gouvernement va offrir aux maires "la possibilité de réserver un programme de logement social sur chaque construction nouvelle".


Il a cependant confirmé que le gouvernement évaluerait début 2006 l'application de la loi et qu'il prendrait "les décisions qui s'imposent" pour les communes récalcitrantes. "Nous sommes très désireux d'avancer dans ce domaine", a dit l'hôte de Matignon, soucieux d"'éviter à tout prix" la constitution de "ghettos".


A entendre Dominique de Villepin, sa rivalité avec Nicolas Sarkozy "enrichit le gouvernement": "le débat aujourd'hui, c'est nous qui le menons, et je m'en réjouis". "Nous avons nos sensibilités, nos tempéraments. Nous l'exprimons et puis nous décidons", a poursuivi le Premier ministre. "Je fixe le cap, et à partir de là tout le monde se rassemble."


Dominique de Villepin a manifesté le même souci d'autorité vis-à-vis de François Bayrou. Il a "regretté" le vote de la moitié des députés UDF mercredi contre le budget 2006, qu'il a attribué aux ambitions présidentielles du président de l'UDF.


"Il y a devant nous une échéance, l'échéance présidentielle. Je constate que déjà un certain nombre de partis politiques ne pensent plus qu'à ça, et je le regrette", a déclaré le Premier ministre. La remarque pouvait aussi s'adresser à M. Sarkozy.

Sources : LE NOUVEL OBSERVATEUR

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Villepin Sarkhozy

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M
DDV n'a pas d'autres choix que de ne pas attiser la querelle avec Sarkosy. A l'heure où tous les partis se divisent, où tous les chefs de partis "roulent" pour eux-mêmes comment ne pas comprendre et défendre sa position de "chef de famille" qui se veut rassembleur...<br /> Par contre la terminologie "discrimination positive" m'a toujours déplu car elle évoque discrimination raciale. Donc personnellement je la rejette, et si l'on reprend les premiers discours de DDV, il la réprouvait également...alors espérons qu'il s'en souvienne!
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