France: pauvreté et inégalités en progression
Pendant que ceux qui sont au pouvoir s'en foutent plein les poches, le nombre de pauvres augmente...
France: pauvreté et inégalités en progression
L'Institut national de statistiques publie ce jeudi son "portrait social" 2007, une étude qui compile et analyse de nombreux indicateurs sociaux et économiques. Premier constat, inégalités et pauvreté ont progressé.
La baisse des inégalités de niveau de vie et de la pauvreté, régulière depuis les années 70, a ralenti depuis 2002, la pauvreté a même légèrement augmenté en 2005, tandis que les inégalités de patrimoine se sont, elles, renforcées entre 1997 et 2003.
260 000 pauvres supplémentaires
En 2005, rappelle l'Insee, on dénombrait 7,1 millions de personnes pauvres, si l'on prend en compte le seuil de 60% du niveau de vie médian (817 euros par mois, par personne seule) et 3,7 millions de pauvres au seuil de 50% (681 euros).
Selon le seuil considéré, ces taux de pauvreté touchaient donc en 2005 12,1% et 6,3% de la population, contre 12,2% et 6% en 2002 ( mais 17,9% et 12% en 1970).
Le Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch, qui est chargé par le président Nicolas Sarkozy d'une mission de réduction d'un tiers de la pauvreté en France en cinq ans, a estimé cette hausse inquiétante. Elle correspond, fait-il remarquer, à "260 000" pauvres supplémentaires.
Inégalités de niveau de vie peu changées
Entre 2002 à 2005, "les inégalités de niveau de vie ont peu évoluées", constate l'Insee. Les 10% d'individus les plus modestes avaient en 2005 revenu inférieur à 780 euros mensuels, les 10% les plus aisés un revenu supérieur à 2.450 euros.
Mais, entre 1996 et 2006, "la baisse globale du poids des prélèvements, en particulier de l'impôt sur le revenu, a profité davantage aux plus aisés", alors que les prestations, qui bénéficient aux ménages les plus modestes, "en revanche ont peu évolué".
Les minima sociaux et les allocations logement représentent respectivement 12,4% et 15,1% du niveau de vie des 20% de personnes aux revenus les plus modestes, qui bénéficient de près de 80% des montants de ces prestations.
Inégalités de patrimoine accrues
Entre 1997 à 2003, les inégalités de patrimoine privé, elles, se sont fortement accrues, en raison de l'évolution de l'immobilier.
Le patrimoine a progressé de 40% pour les 10% de Français les plus riches et stagné pour les 10% les plus modestes, souligne l'Insee.
Le patrimoine brut des 10% des ménages les moins riches en termes de patrimoine était inférieur à 2110 euros en 2003 contre 1.930 euros en 1997 alors que celui des 10% les plus riches était supérieur à 450 060 euros en 2003 contre 296.400 euros en 1997, montre cette étude.
Le patrimoine brut privé de l'ensemble des ménages a fortement progressé sur la période pour atteindre 6,077 milliards d'euros fin 2003, en hausse de 64% par rapport à fin 1997, soit une progression de 8,6% par an en moyenne.
La hausse des prix de l'immobilier explique l'accroissement du patrimoine brut privé des ménages.
Les ménages ont davantage investi en actifs financiers qu'en actifs immobiliers sur la période 1997-2003. Avec plus de 50 milliards d'euros par an, l'assurance-vie a représenté les flux de placements les plus réguliers et les plus importants. En conséquence, sa part dans le patrimoine financier des ménages est passée de 31,6% en 1997 à 38,9% en 2003.
Sources L'Express
Posté par Adriana Evangelizt