Sarkozy veut dépasser le thème du pouvoir d'achat, la gauche insiste
Sarkozy s'efforce de dépasser la thématique du pouvoir d'achat, et pour cause. Qu'a-t-il à offrir ? Rien. Il augmente généreusement son salaire de dix mille euros -quoiqu'il en dise- alors que c'est le contribuable ou ses vaches à lait qui payent mais il est incapable de dire aux employeurs d'augmenter les émoluments de leurs salariés. Où va-t-on ? Tout augmente, sauf les salaires. Comment vivre ? Il y en a ras le bol de sa politique axée surtout vers ceux de sa caste, c'est-à-dire les riches et les parvenus. Il n'y a pas de secret, pour augmenter le pouvoir d'achat, il faut augmenter les salaires. Sarkozy avait-il davantage besoin d'une augmentation que les ouvriers qui pour la plupart peinent à joindre les deux bouts ? Certainement pas. Sarkzoy est jugé à ses oeuvres. Il a beaucoup parlé pour être élu par les innocents mais maintenant qu'il est au pied du mur, on voit le résultat. On voit ce qu'il fait de ses promesses. La parole vaut l'homme ou l'homme ne vaut rien dit le dicton. Dans l'immédiat, sa politique de civilisation, c'est du vent. D'ailleurs en quoi est-il mandaté pour nous civiliser ? Croit-il qu'il est un bon exemple ? Croit-il qu'il est capable de civiliser quelque chose, lui qui est incapable de se civiliser lui-même ? Il va falloir qu'il arrête un peu de se prendre pour le Machiah et de vouloir persuader les Français qu'il possède la science infuse. A notre avis, il ferait mieux de commencer à apprendre le mot "civilisation" et ainsi il verrait que ses deux pays amis, Israël et les USA, n'en ont aucune. La France, par contre, n'a pas attendu Sarkozy pour se civiliser;
Sarkozy veut dépasser le thème du pouvoir d'achat,
la gauche insiste
Nicolas Sarkozy s'efforce de dépasser la thématique du pouvoir d'achat, élargissant son horizon à une "politique de civilisation", mais la gauche lui demande des comptes sur l'un de ses grands engagements de campagne.
"S'agissant du pouvoir d'achat, qu'est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ? Qu'il faut que je donne des ordres à des entreprises à qui je n'ai pas à donner d'ordres ?", avait lancé mardi le chef de l'Etat lors de sa première conférence de presse à l'Elysée.
"Réduire le débat politique français à la seule question du pouvoir d'achat, c'est absurde", avait-il ajouté sans s'embarrasser de précautions, alors que cette question est au coeur des préoccupations des Français, selon les sondages.
Et Nicolas Sarkozy, qui durant la campagne présidentielle se voulait le "président du pouvoir d'achat", de défendre le "paquet fiscal" voté cet été: selon lui, il a mis "14 milliards d'euros dans le pouvoir d'achat des Français".
Le Parti socialiste, qui depuis des semaines mène l'offensive sur ce thème jugé porteur, s'est empressé de rappeler au chef de l'Etat ses promesses, à deux mois des municipales.
"Où est passée la question du pouvoir d'achat ?", a demandé mercredi François Hollande. Le premier secrétaire n'a pas craint d'être prosaïque: la "politique de civilisation" (éducation, environnement, droits de l'Homme...) évoquée par M. Sarkozy depuis ses voeux du 31 décembre, "ça rapporte combien en euros dès le 1er janvier ?"
Le président "cherche une sorte d'échappatoire, dans ce fil rouge un peu fumeux qu'est la politique de civilisation", a renchéri Michel Sapin, secrétaire national PS à l'économie.
Pour le député Arnaud Montebourg, comme "la fracture sociale" pour Jacques Chirac, "le pouvoir d'achat sera le talon d'Achille de Nicolas Sarkozy".
Le président du MoDem, François Bayrou, a pourfendu une "fuite en avant éperdue". "Entre +tout est possible+ du printemps, ce qui était évidemment un leurre, et +les caisses sont vides+ d'hier, ce qui est la vengeance de la réalité (...), il ne s'est pas écoulé huit mois", a-t-il tranché.
Nicolas Sarkozy n'a pas tardé à répliquer. "Prétendre qu'on se désintéresse du pouvoir d'achat, c'est un mensonge qui abaisse le débat politique", a-t-il accusé mercredi, lors de ses voeux aux parlementaires à l'Elysée. Il a notamment vu "une petite révolution" dans sa proposition de généraliser la participation et l'intéressement dans les entreprises.
Si dans les rangs UMP certains, comme le libéral Hervé Mariton, ont appelé la droite à "ne pas se laisser enfermer" dans le débat sur le pouvoir d'achat, le porte-parole du président, David Martinon, avait résumé le message de l'exécutif: "l'ensemble de sa politique de civilisation porte sur des éléments qui jouent sur le pouvoir d'achat".
Le gouvernement et l'UMP ont défendu les mesures déjà prises ou en voie de l'être. Le dispositif sur les "heures sup" défiscalisées et sans charges sociales "fonctionne très bien", a avancé la ministre de l'Economie Christine Lagarde.
De son côté, Frédéric Lefebvre, secrétaire national UMP à l'Economie, a rappelé le projet de loi sur le pouvoir d'achat, qui prévoit notamment le rachat des RTT. Examiné en urgence par les députés juste avant la trêve de Noël, il doit passer au Sénat le 23 janvier.
Pas question de "fuir le sujet" du pouvoir d'achat, a-t-il juré.
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt