Société générale : Pour qui oeuvrait vraiment Jérôme Kerviel ???
Il est certain que cette histoire est loin d'être claire. Nous sommes en train de faire des recherches sur le nom dont "l'origine" ne nous est pas "inconnue". Le fait que l'on ait caché son nom dans les premiers temps est révélateur de ce que l'on cherche à camoufler. Jérôme Kerviel a infiltré la Société Générale et il travaillait pour quelqu'un à l'extérieur de la banque. Il était commandité pour une mission précise et certainement couvert par quelqu'un de haut placé dans la Société Générale même. Il serait très intéressant de savoir qui a embauché Kerviel ??? Secundo : il est très étonnant qu'on l'ait laissé repartir chez lui alors qu'il pourrait détruire les preuves de complicités extérieures et c'est certainement ce qu'il a fait d'ailleurs. On voit là une volonté délibérée de couvrir le jeune homme pour qu'il en réchappe. Donc cela vient de la banque même. Normalement, il aurait dû être gardé en vue, les gens de la banque aurait dû appeler la police, or là, que voit-on ? Le type détourne cinq milliards et on le laisse filer. Nul doute que ces cinq milliards ne sont pas perdus pour tout le monde. Il y a une taupe dans la Société Générale qui couvre le scélérat. Il a pris des risques car il sait qu'il aura un pourcentage sur la somme détournée. Le comportement même de l'homme effacé, lèche-bottes, réservé, le fait entrer dans la catégorie de ceux qui adopte une attitude falôte afin de ne pas se faire remarquer et pouvoir ainsi "travailler" en toute tranquillité. C'est quelqu'un de très mâlin en fait et de très intelligent. Oui, pour nous, il travaillait pour quelqu'un ou quelques uns. Et l'enquête va s'avérer particulièrement difficile vu qu'on lui a grandement laissé le temps de détruire les preuves dans son appartement. Non, tout cela n'est vraiment pas clair. Mais l'on peut constater qu'aucun média ne soulève le lézard sur une implication extérieure. La bonne question à se poser est : Pour qui oeuvrait vraiment Jérôme Kerviel ? Kerviel... quel joli nom !
Jérôme Kerviel
Société Générale: la presse doute de la version officielle
Les éditorialistes pointent la défaillance des systèmes de contrôle. Et beaucoup suggèrent que Jérôme Kerviel, l'homme qui aurait fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société Générale, ne serait qu'un bouc émissaire commode en pleine crise des subprimes...
La révélation des pertes colossales dues à une fraude gigantesque à la Société Générale - "Le Casse du siècle", selon France Soir - suscite vendredi des doutes chez de nombreux éditorialistes de la presse quotidienne.
Dans Le Figaro, Gaëtan de Capèle estime que "ce qui est présenté comme une fraude, met en réalité à nu un système de contrôle des risques dangereusement défaillant". Cette fraude, selon Henri Gibier (Les Echos) estime que "si les nombreuses interrogations qu'elle laisse encore en suspens ne sont pas rapidement levées, (cela) pourrait entamer la crédibilité de l'ensemble du système bancaire".
Autre interrogation, dans La Tribune où Pascal Aubert se demande "pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour découvrir l'étendue des dégats?" tandis que Fabrice Rousselot, de Libération regrette qu'un "coupable (soit) désigné, mais pas de responsables, surtout pas parmi les cadres dirigeants".
Dans L'Humanité, Pierre Laurent estime qu'il y a "quelque chose de profondement pourri au royaume de la finance mondialisée".
Plus sévères, de nombreux éditorialistes de province mettent en doute la sincérité des explications données à l'instar du Télégramme, dans lequel Alain Joannès remarque que "tout se passe comme si les six jours qui se sont écoulés entre la découverte de la fraude en interne et sa révélation hier avaient été utilisés pour scénariser une histoire 'plausible'".
Plus direct encore, Jean-Louis Gombeaud (Nice-Matin) se demande si "la banque ne chercherait pas à cacher des opérations malheureuses sur des produits dérivés boursiers qui se sont effondrés avec la baisse (brutale) des marchés financiers ces derniers mois?".
L'Alsace va dans le même sens quand Patrick Fluckiger écrit: "la banque n'a-t-elle pas trouvé un lampiste bien commode pour masquer une partie de ses pertes sur les crédits à risques américains?"
"Ca fait un peu maquillage et barbotage (...) en pleine crise des 'subprimes', qui fait boire la tasse à la Générale", note Françis Brochet dans Le Progrès.
Mais ils y a aussi ceux qui pointent du doigt les politiques comme Frank de Bondt qui décrit dans Sud-Ouest "les politiques qui "s'efforcent de paraître à la hauteur, d'abord en tenant des propos rassurants, puis en réclamant davantage de transparence, plus de contrôles. Cela ne trompe personne."
Même son de cloche dans Le Républicain Lorrain, sous la plume de Pierre Fréhel qui estime que "tout se passe comme si le monde de la finance, leader absolu en matière de globalisation, imposait sa propre loi".
A La Charente Libre, Jacques Guyon retient que "ce qui est dramatique, c'est que nos politiques ont beau expliquer qu'ils suivent 'l'affaire de près', rien ne se passe".
Pour conclure, Didier Pobel du Dauphiné Libéré demande "aux autorités compétentes (de) prouver qu'on est bien ici dans un 'simple' problème de Société Générale. Et non pas dans un phénomène de société en général."
Sources L'Express
Posté par Adriana Evangelizt