Richard Attias à coeur ouvert

Publié le par Adriana EVANGELIZT



Richard Attias dans sa maison de Neuilly-sur-Seine

Richard Attias à coeur ouvert




Lui, Richard. Elle, Cécilia. Un couple. Une famille qui vibre au rythme des portables qui vibrent. Ca pulse le lundi matin à Neuilly. Richard : «Je reviens de Dubai, il y a quand même deux heures de décalage.» Cécilia (à Richard) : «Je file, n'oublie pas qu'Habitat doit livrer les meubles, je passe à la mairie pour ma carte d'identité.» Une ado dans la cuisine (à Richard) : «J'ai cours à 10 heures, t'en fais pas.» Sur la table noire, il y a une maquette d'avion à moitié terminée. Derrière Richard, une baie vitrée donnant sur une terrasse-jardin. Bruno, le photographe, est cool. Désolé, Richard, il y a des peintres là-bas qui n'arrêtent pas de bouger. «Ben oui, on fait repeindre la terrasse à cause du mariage de samedi.» On permute les places autour de la table. Derrière Richard maintenant, la grande cheminée du salon cathédrale néogothique. Le mariage ?
«Oui, celui de la fille de Cécilia; le déjeuner est ici.»

Divorce avec Publicis

A propos de people, Bruno n'a pas osé «shooter» Cécilia, ex-Mme Sarkozy. Et pourtant. Cécilia et Richard, ce n'est pas que de l'amour. C'est aussi du business. «Nous avons la volonté de travailler ensemble», attaque Richard pour décrire sa nouvelle vie professionnelle. L'ancienne s'est achevée le 24 avril. Une demi-heure avant la dernière intervention télévisée de l'ex de Cécilia, Publicis a publié un communiqué annonçant son divorce avec Richard Attias. «Je quitte le groupe avec la satisfaction de laisser un leader mondial de l'événementiel doté d'un réseau international de 600 collaborateurs», explique, très corporate, l'ex-ordonnateur du Forum économique mondial de Davos. Mais, avec Maurice Lévy, le patron de Publicis, les ponts sont loin d'être rompus. Dans quelques semaines, c'est avec lui que Richard Attias réunira en Jordanie, à Petra, des Prix Nobel pour faire avancer la paix. Le dalaï-lama, Henry Kissinger et Mikhaïl Gorbatchev sont annoncés. Richard : «Il y a une continuité avec Publicis, à qui je reste lié par un contrat de collaboration. Depuis dix ans Maurice Lévy m'a toujours donné son support.» Cécilia (qui passe une dernière tête avant de sauter dans sa Mini) n'a pas tout à fait le même point de vue que Richard sur le boss de Publicis. Elle lance un bon Seud. En off, on présume.

Ils sont comme ça. Complémentaires. Elle tranche. Il arrondit. Elle est inspiratrice. Il est ordonnateur. Chacun aura sa structure. Elle se concentrera sur des projets qui lui tiennent à coeur. «L'autre jour, elle était bouleversée par une photo en une du Monde où l'on voyait un Sénégalais brandir une baguette de pain pour le défi lé du 1er-Mai à Dakar. Ca, on peut l'écrire, elle est profonde, spirituelle, humaine.» Elle est en goguette dans Neuilly. Pas très loin. Une fois. Deux fois. Trois fois en une heure, elle fait vibrer Richard et son portable. Libé a titré ce matin son portrait : «Mari à tout prix.» Richard se marre : «Ils ont repris une citation de Cécilia qui dit qu'elle ne m'apporte que des emmerdes, cela passe sur les radios.» Au fait, les emmerdes ? «Je n'endosse pas le côté personnalité médiatique, j'aspire à redevenir un homme de l'ombre.»

Big business à Dubai

Pour l'instant, l'homme de l'ombre aspire à parler «pure business». Que du gros. «Le thème de la prochaine université d'été du Medef sera think big, c'est ma devise.» Là où il fait du big business, aujourd'hui, c'est dans le golfe Persique, et précisément à Dubai, le «hub des hubs», où 120 millions de passagers vont transiter chaque année.

En 1998, Richard Attias prend un café dans le hall d'un hôtel de l'émirat avec une personnalité pour préparer une réunion du FMI. La conversation roule sur l'avenir du petit pays. «Cela ne vous dérange pas que quelqu'un se mêle à notre discussion», explique l'interlocuteur d'Attias. Mohammad bin Rashid al-Maktoum débarque de son 4 x 4 pour partager ses visions. Car, dixit Richard, le cheikh de Dubai a «la capacité de voir avant les autres ce qui est invisible». Il y a dix ans, peu pariaient sur Dubai. Aujourd'hui, bien des visions et des ambitions de la métropole des sables sont prises au sérieux. Surtout par Richard Attias qui va piloter, avec Ahmad, l'un des fils Al-Maktoum, la Dubai Event Management Corporation, nouvelle entreprise d'Etat. «Ils ont la créativité de Londres, le raffinement des Latins, l'efficacité des Américains, le tout avec la chaleur et la générosité du Moyen-Orient», s'enflamme Richard Attias, qui se cherche un pied-à-terre dans la nouvelle capitale du monde (il garde Neuilly et le Connecticut, mais lâche Genève). Concrètement, c'est quoi, le job ? «Il va falloir créer des alliances avec des acteurs mondiaux, des gens de Las Vegas, des big shots du golf, de la course automobile, du tennis, et bien sûr des conférences internationales.» Un ultime appel pour régler un différend commercial («Ils nous doivent combien ? 100 000 ? 200 000 ?») et Richard nous raccompagne. Cécilia a trouvé une place juste devant la maison.

 

par Pierre-Henri de Menthon



Sources Challenges

Posté par Adriana Evangelizt


Publié dans CECILIA SARKOZY

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