Les dépenses de l'Elysée ont augmenté de 2,5 millions d'euros
Et oui, c'est sûr que tout le monde glose sur les dépenses de l'Elysée. Nous on appelle plutôt ça du foutage de gueule. Ce sont les plus pauvres qui raquent, qui trinquent et qui se serrent la ceinture pendant qu'en haut on fait bombance sur le dos du populo. On voit ce que cela donne dans les pays du Maghreb, en Afrique, en Amérique Latine où les émeutes de la faim soulèvent les peuples. On lisait, il y a peu, dans le Financial Times « Les inégalités de revenus se sont révélées comme des questions politiques hautement polémiques dans de nombreux pays au moment où la dernière vague de mondialisation a engendré une « superclasse » de riches. »
Dans le même ordre d’idée, le Financial Times a publié un article de mise en garde de David Rothkopf, auteur de Superclass : The Global Power Elite and the World They are Marking (La superclasse: la puissante élite mondiale et le monde qu’elle façonne). Rothkopf écrit : « La crise du crédit amplifie la réaction brutale naissante contre les abus des grandes entreprises. Les élites se font des milliards sur les marchés, que ceux-ci soient à la hausse ou à la baisse, avec le soutien du gouvernement alors que monsieur Tout-le-monde perd sa maison et se retrouve à la rue. Il y a 30 ans, les dirigeants des multinationales gagnaient 35 fois plus qu’un employé moyen, maintenant ils gagnent plus de 350 fois plus. La crise a mis en évidence les iniquités indécentes dans ce domaine. – les 1100 personnes les plus riches du monde ont presque deux fois plus de biens que l’ensemble des 2,5 milliards de personnes les plus pauvres. » Puis il poursuit par une mise en garde : l’oligarchie financière doit sauver sa peau en réfrénant ses excès. « En reconnaissant qu’il y a un intérêt général auquel elle doit répondre, la superclasse financière peut échapper au sort des élites du passé... Pour réussir à le faire, elle doit éviter de donner ses explications arrogantes, du type "c’est le marché qui décide" pour expliquer les inégalités qu’elle a contribué à favoriser. » Qu'entend l'auteur par le « sort des élites du passé » ? Pense-t-il à Louis XVI ? Aux Romanof ? Il n'est pas difficile de comprendre pourquoi la chasse au terrorisme a fait son apparition il y a quelques années, imposant aux peuples davantage de lois liberticides et de flicage, car comme le dit Brzezinski, ce n'est point le terrorisme qui est le premier danger pour les élites mais la colère des Peuples de la Planète dont la conscience accrue des injustices atteint un niveau jamais égalé jusqu'à nos jours. Et quand on voit ce que l'on voit en France, quand on voit avec quelle arrogance on se vautre dans le luxe, le lucre le stupre alors que tant de gens galèrent, croyez-le, une haine sourde gronde au fond de nous de tant de mépris, de tant de sans-gêne. Nous savions que Sarkozy ne nous amènerait rien de bon mais là, c'est encore pire que ce que nous avions imaginé. Entre son augmentation de salaire, ses avions, les réparations des demeures princières, son train de vie, ses copains qu'il embauche, on en passe et des meilleures, il n'y a qu'une chose à dire : jamais aucun président n'a autant profité des travailleurs français. Jamais. Aucune retenue, aucune pudeur, aucun respect de quoi que ce soit. Et Carla Brunile trouve intelligent et pense qu'il a 6 cerveaux ! Excusez-nous du peu, Madame, nous n'avons pas les mêmes valeurs. Nous dirons même mieux, ça vole très bas là-bas en haut.
Les dépenses de l'Elysée ont augmenté de 2,5 millions d'euros
Par Baptiste Desgardin
Qui a parlé de crise du pouvoir d'achat? Peut-être pas l'Elysée, puisque les dépenses du palais ont progressé de 8,4% en 2007, passant de 32,4 millions à 35,1 millions d'euros par rapport à 2006.
C'est en effet ce qu'annonce un document budgétaire transmis à l'Assemblée nationale dans le cadre du règlement définitif du budget 2007.
Un tel chiffre a fait réagir et même rugir certains politiciens de l'hémicycle: "Au moment où on dit que les caisses sont vides et où on réduit le nombre de fonctionnaires, à l'Elysée, Nicolas Sarkozy fait exactement l'inverse", s'est insurgé René Dosière, député PS. Auteur d'un communiqué intitulé "Elysée 2007: un budget de rupture?", il y précise que "cette progression de 8,4% des dépenses de l'Elysée est trois fois et demie supérieure à celle des dépenses de l'Etat (+2,3%)" .
Cause des dépenses outrancières, les frais de personnels
Première raison du bond des dépenses, l'embauche de personnel supplémentaire par Nicolas Sarkozy. Ils étaient 945 à travailler à l'Elysée en 2006, contre 1045 au 1er octobre 2007. Une augmentation de 10,9 % des frais de personnel, qui représentent pas moins de la moitié du budget de la présidence.
Par ailleurs, les dépenses pour l'équipement et les travaux d'entretien sont passées de 1,9 million à 3 millions d'euros, soit une hausse de 53%. La part de ces dépenses a "légèrement" progressé, indique le document budgétaire, "en raison des opérations d'installation du nouveau cabinet" de Nicolas Sarkozy.
Pour justifier une telle augmentation, Nicolas Sarkozy accuse Jacques Chirac dans Le Canard enchainé "d'avoir négligé la réfection et l'aménagement du palais". Des négligences qui auraient entraîné des réparations de plus d'un million d'euros.
La hausse des dépenses de l'Elysée en 2007 est à mettre en grande partie à la charge de Nicolas Sarkozy. En effet, depuis son arrivée, les voyages officiels ont été multipliés par trois, ce qui a obligé les véhicules élyséens à parcourir 448 000 kilomètres de plus qu'en 2006: le prix de l'hyper-activité du président?
Un Airbus comme avion présidentiel?
De plus, selon Libération, Nicolas Sarkozy envisagerait d'acheter un Airbus (d'occasion) à la compagnie Air Caraibes, afin de le transformer en avion présidentiel. Coût de l'opération, environ 180 millions d'euros. Une initiative qui peut laisser dubitatif à l'heure où le chef de l'Etat prône les économies budgétaires.
Malgré tout, certains coûts ont réduit dans le budget de l'Elysée. La facturation de la garden party du 14 juillet a par exemple, en 2007, baissé de 5%. Restrictions également sur les fleurs (-17%), l'arbre de Noël (-20%)... et le vin. L'Elysée a en effet baissé de 44% ses dépenses en grands crus.
L'Elysée a promis un budget plus complet et transparent. "On verra, dans un an, ce qu'il en sera. Mais force est de constater, à la lecture de ce rapport sur l'année 2007, que si la rupture est réelle quant à l'évolution des dépenses, s'agissant de la transparence, ou plutôt l'opacité, c'est la continuité qui s'impose", fait remarquer le député Dosière.
Sources L'Express
Posté par Adriana Evangelizt