Algérie: François Fillon à Alger pour défendre l'Union pour de la Méditer

Publié le par Adriana EVANGELIZT



Algérie: François Fillon à Alger pour défendre l'Union pour de la Méditerranée



PARIS (AFP) - Le Premier ministre français François Fillon est arrivé samedi à Alger pour une visite de deux jours au cours de laquelle il doit être reçu par le président Abdelaziz Bouteflika, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le Premier ministre français devra négocier des accords civils et militaires, et surtout tenter de convaincre une Algérie hésitante de participer à l'Union pour la Méditerranée (UPM) que Nicolas Sarkozy entend lancer le 13 juillet à Paris.

M. Fillon devrait débattre longuement de ce dossier avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui laisse planer le doute sur sa venue au sommet de lancement de l'UPM. Alger a marqué très tôt son intérêt pour ce projet cher au président Nicolas Sarkozy mais juge que son contenu est "flou".

L'ensemble des pays arabes a d'ailleurs demandé le 6 juin lors d'une réunion Forum des pays de la Méditerranée (Formed) à Alger des "clarifications sur les conséquences" de l'entrée d'Israël dans cette Union. Le Premier ministre algérien Abdelaziz Belkhadem prolonge le suspense dans une interview au quotidien Le Monde daté de jeudi, en indiquant que la venue à Paris de M. Bouteflika n'est "pas exclue".

L'Algérie est favorable au rapprochement des deux rives de la Méditerranée, poursuit M. Belkhadem, avant de regretter que l'initiative "exposée en 2007 par le président Sarkozy n'est plus celle qui nous est présentée aujourd'hui". En d'autres termes, Alger déplore l'amarrage de l'UPM à l'Union européenne, au détriment de la démarche initiale qui devait associer plus étroitement les seuls pays riverains de la Méditerranée.

L'Algérie continue aussi de critiquer les restrictions à la circulation de ses citoyens, tandis que la France met en avant la hausse du nombre de visas octroyés: 126.000 en 2007 contre 50.000 dix ans plus tôt. La situation se complique encore du fait des crispations "passionnelles" dont la relation entre la France et son ancienne colonie est coutumière.

Le ministre des moudjahidine (vétérans de la guerre d'indépendance) Chérif Abbas affirmait ainsi mardi, dans le quotidien Sawt Al Ahrar, que "la non-reconnaissance par la France de ses crimes reflète une vision coloniale méprisante". C'était M. Abbas, déjà, qui avait crédité un "lobby juif" de l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, à la veille de la visite du président français en décembre dernier à Alger.

Plusieurs ministres français ont fait depuis le voyage d'Alger, jusqu'à François Fillon, dont le voyage doit consolider la relance du dialogue. Le chef du gouvernement français signera samedi un accord-cadre organisant la coopération nucléaire civile entre les deux pays. Une manière, pour l'Algérie, de préparer l'après-pétrole, et pour la France de préparer des projets industriels futurs dans ce domaine.

Un protocole de coopération dans les domaines des impôts, de l'assurance et de la banque doit également être paraphé. L'objectif, indique-t-on de source française, est d'"améliorer le climat des affaires".

Une vingtaine de patrons accompagneront d'ailleurs M. Fillon dans ce voyage qui intervient quelques jours après un attentat ayant coûté la vie à un ingénieur français près de Lakhdaria (est d'Alger).

Alger et Paris vont enfin signer un accord de coopération dans le domaine de la défense, comprenant notamment un important volet de formation. Celui pourrait ouvrir la voie à des contrats futurs de vente d'armes.

Les patrons du groupe de construction navale militaire DCNS et du groupe européen de défense et d'aéronautique EADS font d'ailleurs partie de la délégation, alors que l'armée algérienne marquerait notamment son intérêt pour des hélicoptères militaires.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Sarkozy-Israel

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