En Afghanistan, la France joue son "statut de grande puissance", prévient Sarkozy
Quel tas de mensonges et quelle imposture !
En Afghanistan, la France joue son "statut de grande puissance",
prévient Sarkozy
CASTRES, France — A la classe politique qui émet des doutes sur l'engagement des troupes françaises en Afghanistan, Nicolas Sarkozy a répondu mardi qu'il n'avait pas "peur" du débat, mais que la France ne pourrait retirer ses soldats sans renoncer à son statut de "grande puissance".
"Je le dis avec force: en abandonnant le peuple afghan à ses malheurs et à ses bourreaux, en abandonnant nos alliés démocrates et l'exercice des responsabilités internationales que nous confère notre statut de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, nous renoncerions d'une certaine façon à assurer la sécurité des Français et nous renoncerions au statut de grande puissance avec nos droits et nos devoirs pour la paix du monde", a lancé le chef de l'Etat.
Au moment où les ministres Bernard Kouchner (Affaires étrangères) et Hervé Morin (Défense) s'expliquaient à Paris devant les députés sur les conséquences de l'embuscade d'Uzbin, le président avait lui choisi de s'exprimer devant le 8e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres (Tarn), qui a perdu huit des dix hommes tués dans une opération la semaine dernière.
"Le combat qu'ils menaient là-bas en Afghanistan, c'est un combat juste, un combat qu'on ne doit pas perdre", a redit le président, brandissant à nouveau la menace terroriste. "Là-bas, en Afghanistan, se joue une part de la liberté et de la sécurité du monde", a-t-il analysé, "une démission de notre part signifierait tout simplement le retour de la barbarie et la reconstitution d'un sanctuaire pour le terrorisme international". "Et nous ne sommes pas à l'abri du terrorisme."
Selon la réforme constitutionnelle votée le mois dernier suivant le souhait du président, c'est aux députés et aux sénateurs qu'il revient désormais de décider du maintien de la mission française, après un débat qui aura lieu le 22 septembre. "Il faut aller jusqu'au bout de ce débat et de ces questions", "nous le devons à la Nation", a souhaité le président pour qui "dans une démocratie, il n'y a pas de sujet tabou, il n'y a pas de domaine réservé". "Je ne peux pas dire que j'ai la conviction que c'est un combat juste et avoir peur de mener le débat d'idées sur cette question-là", a-t-il martelé.
Lors du vote, "que chaque parlementaire prenne ses responsabilités et dise devant le pays (si) nos soldats sont morts pour rien ou (si) là-bas ça vaut la peine de se battre pour les valeurs qui sont les nôtres", a appelé le président, se montrant confiant malgré les réticences exprimées par une grande partie de la gauche et par quelques voix à droite.
Dans l'immédiat, il a renouvelé aux familles sa promesse de les informer des propositions que lui feront dans "quelques jours" le ministre de la Défense, Hervé Morin, et le chef d'état-major, Jean-Louis Georgelin, pour "garantir à nos soldats les meilleures conditions de sécurité possibles dans l'accomplissement de leur mission sur le terrain". "Je vous dois la transparence, vous l'aurez", leur a-t-il promis.
Devant les députés à Paris, Hervé Morin venait d'annoncer qu'il proposerait pour cela d'envoyer "un certain nombre de moyens d'observation, de drones" sur place. Il a également évoqué l'envoi de forces spéciales: "ça fait partie des choses qu'on regarde et qu'on proposera au président de la République".
Interrogé sur ce point, Nicolas Sarkozy a refusé de dire s'il soutiendrait cette option.
SourcesLa Presse Canadienne
Posté par Adriana Evangelizt