Les carnets noirs des RG

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Un peu de croquignolet... si l'on puit dire...



Les carnets noirs des RG


Espionnite. Pendant 5 ans, Yves Bertrand le patron des RG a tout noté de la vie personnelle des ministres et des politiques.

« Prend une chambre à l'hôtel Prince-de-Galles à 16 heures. » Lui, c'est un futur ministre. Elle, une journaliste-vedette. « Cet homme politique a un cancer généralisé ». Tel ministre, « le sida ». Ce jeune député de gauche est « homo ».

Voilà la République épiée par le trou de la serrure. Une compilation nauséeuse, consignée avec minutie sur des carnets, allant de 1998 à 2003. L'auteur ? Yves Bertrand, le grand patron des Renseignements généraux. Des carnets qui n'auraient jamais dû sortir de ses poches. Mais qui ont été saisis le 16 janvier 2008 par la justice, qui y cherchait des éléments sur l'affaire Cleastream. Une affaire que Bertrand connaît depuis longtemps et, si l'on peut dire, de l'intérieur.

Depuis, les carnets sommeillaient au Palais de Justice. Les journalistes de l'hebdomadaire Le Point ont pu en prendre connaissance. Et cette plongée « sous les jupes de la République » donne le vertige. On se croirait par moments dans ce film diffusé la semaine dernière sur Arte « La Vie des autres », où un agent de l'ex-Allemagne de l'Est note les moindres détails de la vie d'un auteur, relations sexuelles incluses…

Mais on osait espérer les bonnes vieilles méthodes de la redoutables Stasi impossibles en France !

Avec ces notes, on se retrouve au cœur de l'arrière-boutique de l'État. Là où le fond de sauce n'est guère ragoûtant. Yves Bertrand est au centre d'un système. D'un côté, il dispose, outre ses services de police, d'un réseau d'informateurs impressionnant : des barbouzes dévoués, des journalistes mercenaires. De l'autre côté, ceux qu'il sert, qu'il protège et là, le cercle est très restreint.

Et par exemple, Nicolas Sarkozy a plutôt fait partie des cibles d'Yves Bertrand que de ses alliés. En 1995, alors qu'il est ministre du Budget, le maire de Neuilly fait l'objet d'une enquête sur son patrimoine diligentée… par la section financière des RG ! Des notes lui attribuent des relations avec des acteurs de l'Angolagate. Et surtout, on épie sa vie sentimentale et on surveille Cécilia. C'est en 2004 seulement que Sarkozy réussira à placardiser ce superflic qui avait résisté à huit ministres de l'Intérieur !

Yves Bertrand répond que ces textes ont un caractère privé et sont à considérer comme des brouillons : « Il est normal qu'un patron des RG soit informé très en amont des affaires. Cela veut dire que j'étais bon. Quant à la vie privée je n'ai pas dû écrire beaucoup de choses et si je l'ai fait, c'était pour protéger le gouvernement. »

Peu de monde échappe au fichage de Bertrand. Pas même l'actuelle ministre de l'Intérieur dont il consigne la vie très privée. Elle qui, après avoir défendu l'indéfendable fichier Edvige, fait figure d'arroseur arrosé.

Il les flingue

Charles Pasqua. L'ancien ministre de l'Intérieur est persuadé qu'Yves Bertrand a tout fait pour lui mettre des bâtons dans les roues au moment de l'élection présidentielle de 2002. Peut-être en donnant à la justice quelques billes pour l'Angolagate.

Bruno Gaccio : En 2002, l'Élysée est exaspéré par les sketches de Canal + qui montrent Bernadette Chirac « accro » à son sac à main. Un dispositif sera donc constitué autour de Bruno Gaccio, l'auteur des Guignols. Cette surveillance sera révélée en 2005.

Daniel Vaillant. Dans le livre qu'il a écrit (Plon) Bertrand raconte que ce ministre de l'Intérieur avait exigé sa démission. Bertrand avait refusé. Pour le limoger, il fallait un décret pris en conseil des ministres. Ce décret, Chirac ne l'a jamais signé…

Nicolas Sarkozy. La guerre aura duré quelques années entre les deux hommes. Bertrand a épluché la vie de l'entourage de Sarkozy, depuis son frère Guillaume qui aurait « fait l'objet d'un chantage » jusqu'à sa femme Cécilia , « une fêtarde ».

Lionel Jospin. Les activités de sa sœur ont été épluchées, le passé de son père exhumé, la période trotskiste de Jospin radiographiée… La façon dont l'entourage de Jospin a été espionné relève de l'acharnement…

…et les autres. Non cités par Le Point, mais des responsables politiques sont épinglés : l'un est bisexuel, l'autre échangiste, celui-ci « s'est tapé des petits garçons » ou tel autre « fume du shit », ou celle-là est « tenue par le cul et la cocaïne ». Élégance…

Il les protège

Jean-Pierre Chevènement. Étrangement, l'association a plutôt bien fonctionné avec Jean-Pierre Chevènement. Celui-ci avait gardé sa confiance à Bertrand, qui lui en saura gré en veillant pendant les quatre mois de son absence après son accident d'anesthésie. Et en lui rapportant les rumeurs qui avaient couru…

Jacques Chirac. On prête à Yves Bertrand le rôle d'éminence grise auprès de Jacques Chirac. Il semble bien d'ailleurs que la plupart des entreprises de déstabilisation ont été menées contre ceux qui risquaient de faire du tort à Jacques Chirac, en particulier, ses rivaux potentiels pour la présidentielle de 2002 : Jospin et Pasqua. Et bien sûr Sarkozy, dont Jacques Chirac n'avait pas digéré le passage dans le clan Balladur.

Dominique De Villepin. Comme Bertrand, Dominique de Villepin est avant tout un servant d'armes de Jacques Chirac. Les deux hommes se retrouvent très régulièrement. Difficile de ne pas penser à l'affaire Clearstream pour laquelle Villepin a été mis en cause. L'ancien Premier ministre explique qu'il rencontrait Bertrand « pour des sujets liés à la sécurité nationale et au terrorisme. » Vastes sujets.

Sources La Dépèche

Posté par Adriana Evangelizt

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
dommage qu'il n'y ait pas de faits précis. enfin, attendons la suite !
Répondre
G
Les notes d'Yves Bertrand l"ex patron des RG semblent passionantes, elles mériteraientt d'être totalement publiées afin que les français connaissent enfin mieux les dégénérés qui les gouvernent ...je ne serais pas étonné que celle qui ne tient "que par le cul et la cocaïne" soit notre madame fichier Edvige en personne, la militariste de service ... , ou alors notre actuelle ministre des finances, la chicago girl, celle là même qui ne comprend rien au jeu de yoyo de nos bourses mais qui conserve néanmoins son maintien et sa verve ... cocaine oblige !!!Heureusement Chirac était bien informé et patriote en sus, il a ainsi su et pu tenir cette bande de tarés en respect mais maintenant qu'ils sont au pouvoir et qu'il n'y a plus de garde de fou ... on voit bien ce qui arrive avec des tarés au pouvoir, c'est le peuple qui trinque comme avec BUSH aux USA et ce ne sont pas leurs shows télévisés qui nous rassureront, nous qui ne sommes pas cocainomane !!!!Finalement les abrutis qui ont voté pour ces tarés sauront au moins à qui s'en prendre, on ne peut avoir que ce qu'on mérite, n'est-il pas !? Et quand on est con et qu'on a pas de couilles, il faut s'attendre à plonger pour sûr, comme les bourses, pas vrai !!!Au moins maintenant, on sait mieux qui dirige le bateau France et on comprend mieux pourquoi rien ne va plus et comment tout ça à commencé politiquement !!!
Répondre