L’affaire Petrella fait des vagues
On s'en doutait. Ils vont nous emmerder jusqu'à la gauche, comme disait grand-mère !
L'affaire Petrella fait des vagues
La presse italienne fait ce lundi une large place aux réactions majoritairement hostiles dans la Péninsule, après la décision du président français de renoncer pour raisons « humanitaires » à l'extradition de l'ex-membre des Brigades rouges Marina Petrella, hospitalisée en France. Les journaux soulignent le rôle joué dans cette grâce par l'épouse du président, Carla Bruni, et par sa soeur, Valeria Bruni-Tedeschi. L'association italienne des victimes du terrorisme a annoncé lundi qu'elle irait manifester le week-end prochain à Paris contre la décision de Nicolas Sarkozy de ne pas l'extrader vers l'Italie.
Pour le quotidien de gauche, La Repubblica, la décision de l’Elysée équivaut à un retour à la doctrine Mitterrand. « Il sera donc impossible, dit-il, d’extrader vers l’Italie la dizaine d’autres ex-terroristes condamnés pour meurtre ».
Il Corriere della Sera, dont on connaît les orientations modérées, insiste sur le fait que « Nicolas Sarkozy a été influencé par sa femme et la sœur de celle-ci ». Il publie d’ailleurs un entretien avec l’actrice Valeria Bruni-Tedeschi. Elle confirme qu’elle s’est occupée du cas de Marina Petrella, qu’elle en a discuté avec Carla et le président français lequel, affirme-t-elle, « s’est directement informé auprès des médecins qui suivent l’ex-membre des Brigades rouges ».
« Marque exclusive »
Et Valeria Bruni-Tedeschi de s’interroger : « En quoi cela consolerait-il les familles des victimes d’apprendre son décès ? Si elle était restée en prison, elle serait morte en raison de son état de dépression psychique et physique. Je pense que Nicolas Sarkozy n’avait pas d’autre choix pour sauver la vie de cette femme ».
Quant au quotidien de droite, Il Giornale, il estime que « cette affaire représente un camouflet pour Silvio Berlusconi » et cite amplement la sous-secrétaire d’Etat à la justice, Elisabetta Casellati, selon laquelle « la France semble considérer le respect des droits humanitaires des personnes incarcérées comme une marque exclusive ».
Sources RFI
Posté par Adriana Evangelizt