L'annonce d'une récession aux Etats-Unis fait plonger les Bourses

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Tout le monde a crié victoire et s'est réjoui un peu trop tôt. Tous les milliards européens seront déboursés pour rien. Mais ce sont quand même les contribuables qui casqueront. Alors là, rien ne va plus.



L'annonce d'une récession aux Etats-Unis fait plonger les Bourses


A Wall Street, le Dow Jones perdait 3,37%, miné par l'annonce d'une récession aux Etats-Unis. Londres reculait de plus de 7%, imité par Francfort. Au Japon, le Nikkei a clôturé en hausse de 1,06%.

La Bourse de New York a ouvert en nette baisse mercredi 15 octobre, dans un marché inquiet des perspectives économiques alors qu'une responsable de la banque centrale américaine a affirmé que les Etats-Unis semblaient en récession : le Dow Jones perdait 1,50% et le Nasdaq 1,94%.
Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) lâchait 139,30 points, à 9.171,69 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 34,55 points, à 1.744,46 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait 2,43% (24,29 points), à 973,72 points.
Mardi, Wall Street avait terminé en baisse, plombée par les valeurs technologiques malgré les mesures de soutien au secteur bancaire: le Dow Jones avait perdu 0,82%, le Nasdaq 3,54% et le S&P 500 0,53%.

Nervosité en Europe

Les places boursières redeviennent nerveuses, inquiètes de la contagion de la crise financière à l'économie réelle.
La Bourse de Paris creusait nettement ses pertes mercredi à 16h, le CAC 40 perdant 4,23% après deux séances de fort rebond, dans un marché à nouveau tourmenté par les craintes de récession économique.
Il avait enchaîné deux fortes hausses lundi et mardi, regagnant 14,23% au total après avoir subi, la semaine dernière, la plus lourde chute hebdomadaire de son histoire (-22,16%). Londres reculait de 5,25% et Francfort de 4,72%, à la mi-journée.
A l'ouverture, le Footsie avait cédé 0,19% à Londres, le Dax 0,23% à Francfort et le CAC 40 abandonnait 0,36% à Paris.

Le Nikkei entre le rouge et le vert

Le Nikkei a clôturé en hausse de 1,06% à Tokyo, après avoir évolué dans le rouge toute la journée, au lendemain d'une hausse record (+14,15%) mardi.
L'annonce d'une récession américaine par une responsable de la Fed, une nouvelle baisse enregistrée à Wall Street, de médiocres indicateurs économiques et une série de mauvaises nouvelles annoncées par de grandes entreprises ont renforcé l'inquiétude des principales Bourses asiatiques, après la remontée spectaculaire enregistrée lundi et mardi.
Dans le reste du continent, vers 7h GMT (9h, heure française), Hong Kong perdait 3%, Shanghai 1,1%, Bombay 4,3%.

"L'attention se porte sur l'économie réelle"

A Tokyo, "les ventes ont touché les valeurs high-tech et l'automobile, qui dépendent lourdement des Etats-Unis", a expliqué Masatoshi Sato, courtier chez Mizuho Investors Securities. Après l'annonce mardi de l'entrée de l'Etat fédéral américain au capital de plusieurs grandes banques, "toutes les bonnes nouvelles sont derrière nous maintenant", a-t-il estimé.
"Maintenant que des mesures minimales d'urgence ont été prises, l'attention se porte sur l'économie réelle", a ajouté Masatoshi Sato.
Soucieux d'envoyer un nouveau message fort au secteur financier, le ministre américain au Trésor Henry Paulson a musclé mardi son plan de sauvetage, en annonçant l'entrée de l'Etat fédéral américain au capital de plusieurs banques.
"Il n'y a pas de raison de déclarer la fin de la crise financière et de verser dans l'optimisme exagéré", en dépit de l'euphorie des marchés lundi, a averti Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe.
La crise affecte déjà d'autres secteurs de l'économie, comme l'automobile et l'agroalimentaire: l'allemand Daimler a annoncé mardi 3.500 suppressions d'emplois en Amérique du Nord, et l'américain Pepsico 3.300.

-0,82% à Wall Street

La concrétisation du plan Paulson a dopé les marchés boursiers européens mardi. Mais Wall Street s'est replié sur des prises de bénéfices et l'indice Dow Jones a terminé en baisse de 0,82%.
Washington a débloqué 250 milliards de dollars pour entrer au capital d'institutions financières, dont neuf des plus grandes banques américaines qui se sont déjà portées candidates et qui doivent absorber la moitié du plan.
Parmi elles figurent les plus grands noms de Wall Street comme Citigroup, JP Morgan Chase, Bank of America, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Merrill Lynch.
L'argent nécessaire sera prélevé sur l'enveloppe de 700 milliards de dollars approuvé début octobre par le Congrès pour le plan de sauvetage des banques.
L'euro repartait en légère hausse face au billet vert, cotant 1,3572 dollar vers 04h40 GMT (6h40 heure française) en Asie, contre 1,3662 mardi soir à New York.


Sources Le Nouvel Observateur

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans DETTE-DEFICIT-ECONOMIE

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