Suicide d'un professeur accusé de violences: l'élève a reconnu avoir menti

Publié le par Adriana EVANGELIZT



Suicide d'un professeur accusé de violences: l'élève a reconnu avoir menti




Le collégien de Saint-Michel (Aisne) qui avait affirmé avoir reçu un coup de poing d'un professeur qui s'était suicidé fin septembre après sa garde à vue a reconnu avoir menti et va faire l'objet de poursuites judiciaires, a annoncé vendredi le parquet de Laon.

"Il est établi que les faits allégués sont inexacts", a indiqué le procureur de la République de Laon, Olivier Hussenet, dans un communiqué.

"Tout au plus le professeur a-t-il empoigné le menton de l'élève, avec une certaine rudesse, pour lui faire relever la tête", provoquant une "douleur et un saignement" au niveau d'une dent cariée et cassée de l'élève, a-t-il ajouté.

Mais le professeur "ne lui a porté ni un coup de poing, ni même une gifle, et ne lui a pas cassé une dent", a-t-il encore assuré.

Le collégien, âgé de 15 ans, va être présenté à un juge pour enfant en vue de sa mise en examen pour dénonciation calomnieuse.

"L'élève M. a menti", a de son côté expliqué Francis Lec, avocat de la famille du professeur, lors d'une conférence de presse à Laon.

"C'est un gâchis immense dans l'Education nationale qui se répète trop souvent. On n'a pas tiré les leçons du (procès d') Outreau", par rapport au recueil de la parole de l'enfant, a dénoncé Me Lec.

Pour le père de l'enseignant, qui entend se constituer partie civile, "l'objectif premier est atteint: rendre son honneur à mon fils".

"L'objectif second est maintenant de comprendre pourquoi et de savoir quel est le rôle des adultes dans cette machination", a déclaré Jean Bubert.

Le professeur, âgé de 38 ans, enseignant au collège César-Savart de Saint-Michel (Aisne), avait été retrouvé pendu à son domicile le 20 septembre.

La veille, il avait été placé en garde à vue à la suite d'une plainte déposée par l'élève qui l'accusait de lui avoir donné un coup de poing dans une salle de classe, ce que l'enseignant niait.

L'élève avait affirmé qu'un retard avait été à l'origine de cette supposée altercation, avec son refus de remettre son carnet de correspondance.

En pleine procédure de divorce, l'enseignant avait laissé un mot chez lui annonçant qu'il allait mettre fin à ses jours, sans s'expliquer sur les raisons de son geste.

Selon le procureur de Laon, il est "téméraire" de privilégier un lien de causalité entre l'altercation avec son élève, la garde à vue et le suicide de l'enseignant.

 Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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