Israël obtient un sous-secrétariat pour l'Union pour la Méditerranée
Les israéliens ont eu le culot de demander une contrepartie à la participation de la Ligue Arabe à l'UPM alors que sa présence était inscrite depuis le départ dans le processus. Les Pays Arabes ont tort d'accepter cela. Ils ont le loup dans la bergerie et il y aura sans cesse des problèmes et des histoires. C'est sans compter que Barcelone va devenir un nid d'espions mossadiens. Al Qaïda n'a pas finir de sévir. L'aveuglement et la lâcheté de tous les pays vis-à-vis du sionisme est à faire frémir.
Accord de compromis au sein de l'Union pour la Méditerranée
par Crispian Balmer
MARSEILLE (Reuters) - Les ministres des 43 pays de l'Union pour la Méditerranée (UPM) ont conclu mardi un accord de compromis sur un partenariat appelé à donner un nouveau souffle aux relations entre des Etats européens, nord-africains et proche-orientaux très inégaux par le degré de développement.
L'UPM, initiative du président français Nicolas Sarkozy, a été inaugurée en juillet dernier à Paris, mais elle bute sur des écueils administratifs, diplomatiques et financiers.
En deux journées de pourparlers à Marseille, les ministres des Affaires étrangères de la zone ont surmonté plusieurs obstacles. Ils ont notamment décidé de faire siéger la nouvelle alliance Nord-Sud dans la ville espagnole de Barcelone, et résolu un différend entre Israël et la Ligue arabe.
"Le risque d'échec était élevé, mais on a fini par trouver une bonne formule de compromis", a déclaré Stefania Craxi, secrétaire d'Etat italienne aux Affaires étrangères.
La nouvelle alliance Nord-Sud remplacera le processus de Barcelone, partenariat euro-méditerranéen créé en 1995, et s'attellera à une série de projets concrets dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, de l'éducation et des PME entre autres.
Les problèmes rencontrés par le processus de Barcelone entravaient aussi les pas de la jeune UPM. Il s'agissait en particulier des difficultés liées au conflit israélo-palestinien.
Israël s'était opposé aux efforts de la Ligue arabe pour s'assurer un rôle actif dans l'UPM, faisant valoir qu'elle était trop politisée et chercherait à faire capoter les projets de coopération avec l'Etat juif.
Pour finir, les Israéliens ont accepté que la Ligue arabe participe "à tous les niveaux" d'activité de l'UPM en échange de l'octroi à l'Etat juif d'un rôle important dans l'administration de l'Union.
PRESIDENCES ET SECRETARIATS
Les ministres ont annoncé que l'UPM aurait un secrétaire général venant d'un Etat du Sud - non encore désigné - et cinq secrétaires généraux adjoints (israélien, palestinien, italien, maltais et grec) disposant tous de mandats de trois ans.
Une diplomate israélienne a jugé probable que son pays occupe un siège permanent au secrétariat général.
Autre question résolue : Paris a persuadé ses partenaires d'autoriser les deux premiers co-présidents de l'UPM - France et Egypte - à exercer leur fonction pendant deux ans avant de la céder à d'autres Etats.
De nombreux Etats d'Europe du Nord, Allemagne en tête, considèrent l'UPM avec scepticisme et y voient une tentative de la France pour élargir son influence sur la zone méditerranéenne aux dépens de ses partenaires de l'UE.
"Il est normal qu'il y ait beaucoup de tensions au départ, mais on parvient en dernier lieu à un bon résultat", a commenté Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne aux Relations extérieures.
La France s'était initialement montrée favorable à ce que le secrétariat de l'UPM soit installé à Tunis, mais des voix se sont élevées contre ce choix en faisant valoir que la situation en Tunisie sur le plan des droits de l'homme ne faisait pas de ce pays le meilleur candidat pour accueillir le siège de l'UPM.
Selon un diplomate du Proche-Orient qui a requis l'anonymat, certains Etats arabes se sont aussi opposés au choix de la Tunisie parce qu'il aurait impliqué des visites régulières de délégations israéliennes dans ce pays.
L'Espagne a trouvé une issue en proposant d'accueillir l'administration de l'UPM dans une ancienne résidence royale de Barcelone. La France espère la voir fonctionner avant la fin de l'année.
Quatre des projets envisagés ont déjà démarré, notamment des travaux de dépollution de la Méditerranée et un programme de protection civile visant à lutter contre les catastrophes naturelles.
L'UE a consacré 27,7 millions d'euros à ces programmes depuis juillet et a dégagé 32 millions pour l'an prochain. Les autorités françaises espèrent obtenir une importante contribution du secteur privé pour renforcer les moyens financiers de l'UPM.
Version française Philippe Bas-Rabérin
Sources Le Nouvel Observateur
Posté par Adriana Evangelizt