Un député UMP tue sa compagne et se suicide
Un député UMP tue sa compagne et se suicide
Le député UMP de la Moselle, Jean-Marie Demange, était semble t-il dépressif.
Lundi, 11 h 45, au numéro 2 de la rue des Pyramides, à Thionville. Sur son balcon, une femme appelle au secours : « A l'aide, à l'aide, prévenez la police, il va me tuer. » Dans la rue, plusieurs passants lèvent les yeux. L'un d'eux témoigne : « On a vu un homme marcher vers elle en lui assénant des coups au visage. Il a ensuite sorti une arme de poing, l'a visée et a appuyé sur la gâchette. » Dans les secondes qui ont suivi, il a retourné l'arme vers lui et est mort sur le coup. A leur arrivée sur place, les secours ont découvert le tireur, Jean-Marie Demange, gisant dans une mare de sang auprès de sa victime, Karine, la quarantaine. Mère de deux enfants âgés de 13 et 15 ans, elle était la petite amie du parlementaire. Selon les premiers éléments de l'enquête, elle avait décidé de rompre. Ce que l'élu n'a pas supporté.
Maire de Thionville depuis 1995, Jean-Marie Demange, député UMP de la 9e circonscription de la Moselle, avait été battu en mars dernier par le socialiste Bertrand Mertz alors qu'une quarantaine de voix seulement lui avaient fait défaut pour l'emporter au premier tour. Un événement qui l'avait fait sombrer dans une profonde dépression. Il y a moins d'un mois, dans une interview accordée au Point, il avait ainsi confié son profond désarroi : « C'est une défaite très lourde pour un homme comme moi qui fus si longtemps dans l'action. Elle laisse un vide, un très grand vide... » Interrogé sur ses projets, il s'était montré très évasif : « Je ne m'étais jamais demandé, avant ma défaite, quelle orientation je pourrais donner à ma vie, après la politique. A présent, il faut bien que je me la pose, cette question. Je cherche, j'essaie de me reconstruire mais ce n'est pas du tout évident, vous savez... » Un mal-être ressenti par plusieurs de ses collaborateurs : « Il avait été très affecté par la perte de la mairie, qu'il vivait comme un échec personnel », raconte François Grosdidier, président de l'UMP de la Moselle. Et d'ajouter : « Lorsqu'on le croisait à Paris, on le sentait hagard. » « Jean-Marie Demange était un de mes collègues que j'appréciais, qui était actif, il avait eu du mal à se remettre d'un échec aux municipales à Thionville, et visiblement ça l'avait beaucoup affecté », a pour sa part expliqué Dominique Paillé, porte-parole de l'UMP.
Sources France Soir
Posté par Adriana Evangelizt