Travail dominical: Sarkozy ne reculera pas, pas de calendrier fixé

Publié le par Adriana EVANGELIZT




Travail dominical: Sarkozy ne reculera pas, pas de calendrier fixé


Recevant mercredi les députés UMP autour d'un buffet à l'Elysée, le président Nicolas Sarkozy a clairement affiché son intention de maintenir le cap sur le travail dominical, sans toutefois fixer de calendrier, et s'est défendu de vouloir mettre la télévision "à sa botte".


"Il y a une possibilité de libéraliser le travail du dimanche et je le ferai. C'est un marqueur. Si je ne le fais pas, je serai comme tous les présidents qui ont cessé les réformes au bout de deux ans", a-t-il prévenu, selon les participants.


Le gouvernement a annoncé mardi le report sine die de l'examen de la proposition de loi controversée du député UMP Richard Mallié, officiellement en raison de "l'obstruction" de la gauche contre le projet de loi sur l'audiovisuel.


Tout en jugeant naturel qu'il y ait un "débat en famille" sur ce sujet, le chef de l'Etat s'en est pris à la soixantaine de députés UMP -certains présents- qui ont publié deux tribunes contre le travail dominical.


"Ce n'est pas très malin", car "votre tribune a été utilisée par nos adversaires", a-t-il lancé en citant la presse et la gauche.


A l'un des signataires, le vice-président de l'Assemblée Marc Le Fur, qui faisait valoir que "la politique, c'est aussi la gestion des symboles", il a rétorqué: "j'ai été élu sur la valeur travail. Notre recul sur le travail du dimanche serait aussi un symbole (...) Je suis social quand je fais le RSA mais je suis aussi libéral".

"Mais je ne veux pas généraliser le travail du dimanche. Bientôt, on va nous faire croire qu'on veut faire travailler les enfants de 12 ans le dimanche, qu'on est des esclavagistes", a-t-il ironisé.


Le texte Mallié vise à autoriser, sous certaines conditions, l'ouverture des magasins le dimanche dans les zones touristiques et les agglomérations de plus d'un million d'habitants (Paris, Lyon, Marseille, Lille).


S'agissant du calendrier, M. Sarkozy n'a donné aucune indication. "On a eu tout, sauf le quand", a résumé le vice-président du groupe UMP, Jean Leonetti.


Selon certains, il n'aurait pas totalement renoncé à faire commencer le débat à l'Assemblée avant Noël -mardi 16 décembre ?- même si d'autres jugent probable un report à janvier.


En réalité, cette question devrait être abordée jeudi matin avec les responsables de la majorité à l'Elysée. Surtout, le chef de l'Etat va rencontrer -probablement lundi- les députés hostiles au travail dominical avec leur patron, Jean-François Copé, et le Premier ministre François Fillon.


M. Sarkozy est aussi longuement revenu, devant les députés UMP, sur le texte sur l'audiovisuel. A la surprise générale, il a été interpellé par le chiraquien François Baroin, ex-journaliste, qui a dénoncé une réforme "qui te reviendra comme un boomerang" et dont "tu n'avais pas besoin".


"C'est un procès d'intention que tu me fais sur la liberté de la presse (...) Je ne veux évidemment pas contrôler la presse, mais personne après moi ne reviendra sur la suppression de la publicité et sur la société unique", a-t-il répliqué.


En l'absence du patron par intérim de l'UMP, Xavier Bertrand, il a, une fois n'est pas coutume, rendu hommage à Jean-François Copé, le grand rival du ministre du Travail, en lui disant publiquement "merci" à plusieurs reprises.


Il a également égrené les dossiers prioritaires de 2009: collectivités territoriales, formation professionnelle, justice et diversité. Le député UMP Philippe Houillon s'est félicité de sa volonté de mettre en oeuvre "un système d'Habeas Corpus à la française, c'est-à-dire de garanties individuelles".


Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt  

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