Rejet de la motion de censure
Alors que dire ? Rejet de la motion de censure, on s'en doutait et il était bien difficile qu'il en soit autrement. Nous noterons déjà qu'il y avait 160 députés UMP présents sur 364, ce qui ne représente même pas la moitié du "contingent". Ceci prouve bien combien ils sont solidaires de leur gouvernement. Mais au moins sont-ils, quelque part, honnêtes puisqu'ils ont refusé de participer à cette mascarade. Car c'en est bien une.
Dominique de Villepin a comparé les fonctionnaires à des moules accrochées à leur rocher. C'est bien ce que nous pensons de son gouvernement qui est une honte pour la France et la risée du monde entier. Ils restent cramponnés à la barre alors que le navire est en train de couler avec eux, seulement comme les mauvais "pachas", ils entraînent l'équipage ou le Peuple de France dans leur naufrage. Mais qu'ils se disent bien que c'est eux qui en paieront le prix. Déjà, nous recevons de nombreux courriels de personnes de droite qui voteront blanc car elles ne voteront pas pour Sarkozy. Il y a donc de fortes chances pour que Le Pen se retrouve en bonne position. Et quelque part, nous souhaitons presque qu'il passe. Voilà où on en est. Désillusion, dégoût, écoeurement. Et ce que nous pensons, des tas de gens le pensent.
De surcroît, que Dominique de Villepin fustige François Bayrou en disant qu'il a choisi ""un camp qui n'est pas le sien, qui n'est pas celui de sa famille politique et de tous ceux qui l'ont élu"... prouve bien sa mauvaise foi et son cynisme, excusez-nous du peu. Car aucun membre du gouvernement actuel n'arrive à la cheville de Bayrou. Aucun. Voilà un homme honnête qui ne trahit pas son idéal de justice et qui loin d'être aveugle, choisit de se démarquer devant la déliquescence de ces élites dévoyées. Ca veut dire quoi, "un clan qui n'est pas le sien" ? Déjà le mot "clan" nous semble quelque peut sectaire donc suspect. Clan ou secte, c'est du pareil au même. Quand on gouverne, on se doit d'être honnête envers le Peuple... on se doit de le respecter. Qui a mené ces gens où ils sont ? Nous ne voterons pas pour la droite si la même situation qu'en 2002 prévalait. C'est une certitude. Nous ne recommencerons pas le même schéma d'autant que Sarkozy est loin de représenter nos espérances. On se pose même la question "Aurait on du voter pour Chirac ? Avons-nous bien fait ?" quand on voit où il a mené la France. Alors traiter Bayrou de traître nous semble un peu anachronique. Car lui au moins n'a trahi personne. Il reste fidèle à ce qu'il est. Il va au-delà des étiquettes stupides auxquelles DDV reste attaché malgré les compromissions et les magouilles de son gouvernement. Il possède au fond de lui un idéal de justice et de probité qui fait qu'il pourrait certainement gouverner la France mieux que tous ces laquais qui ne sont au service que de leur ambition. Et il n'est pas dit que plus tard François Bayrou ne soit pas justement président de la République. Il en à le coeur et le charisme. Il représenterait certainement mieux la France et les Français que tous ces paltoquets cramponnés à leur ministère comme des tiques sur une bonne vache à lait... mais les Français ne sont plus les bons boeufs d'autrefois... ils ne rêvent plus que d'une chose : changer d'air. Car celui que nous respiront actuellement est particulièrement vicié.
Clearstream: rejet de la motion de censure contre le gouvernement Villepin
L'Assemblée nationale a rejeté mardi la troisième motion de censure déposée par le PS contre le gouvernement Villepin, cette fois sur le scandale Clearstream, motion cependant approuvée pour la première fois par une partie de l'UDF.
La motion n'a recueilli que 190 voix PS, PCF, Verts et UDF (11 sur 30), loin de la majorité de 289 voix requise.
Le Premier ministre, affaibli par les crises successives --banlieues, CPE, Clearstream-- et par la rivalité avec son ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy à quelques mois de la présidentielle, a affronté la charge d'une gauche ragaillardie par le ralliement sans précédent du président des centristes, François Bayrou.
Dans une atmosphère survoltée, face à une UMP qui n'avait pas fait le plein, avec 160 députés présents sur 364, mais devant un gouvernement au complet, Dominique de Villepin a contre-attaqué en affichant sa détermination à gouverner. Tout en reconnaissant que son gouvernement traversait "une épreuve", il a prévenu que "rien ne le détournera de sa tâche".
"Oui, nous traversons une épreuve. Mais le gouvernement y fera face, notre majorité y fera face, parce que notre objectif à tous, c'est la vérité et la justice", a-t-il dit.
Il a accusé les socialistes d'avoir déposé une motion de censure "au nom de la calomnie, au nom du mensonge, au nom de la rumeur" et de se servir de l'affaire Clearstream pour occulter leur "absence de projet" politique.
Il a dénoncé "le secret de l'instruction bafoué, les procès-verbaux divulgués dans les journaux, des notes et des écoutes téléphoniques rapportées, colportées, tronquées".
M. de Villepin a pris à parti M. Bayrou qui a choisi "un camp qui n'est pas le sien, qui n'est pas celui de sa famille politique et de tous ceux qui l'ont élu".
Le numéro un du PS, François Hollande, avait auparavant sévèrement raillé un gouvernement qui "n'est plus qu'un champ de bataille, un abattoir".
"Nous sommes dans une affaire d'Etat parce que l'Etat lui-même a été pris en otage, accaparé par des clans, pour assouvir des rivalités personnelles", a-t-il lancé, sous les invectives de l'UMP: "fantasmes", "ragots".
Pour le chef du PS, "la logique et la clarté exigent à tout le moins un changement de gouvernement". "Mais rien ne bouge. Tout se maintient. Chacun se tient", a-t-il dit.
François Bayrou a justifié son vote de la censure en condamnant "l'utilisation de l'Etat dans cette guerre de clans". Il a évoqué la "décomposition qui empêche toute action et désespère les Français" et un "délitement qui atteint un seuil intolérable".
"Je fais un pas, j'accepte de voter dans des circonstances graves avec des gens qui sont différents de moi et j'envisage dans l'avenir de travailler en effet avec des gens qui sont différents de moi", a-t-il dit.
Le chef de file des députés UMP, Bernard Accoyer, a accusé "les ayatollah de la gauche" de pratiquer une "opposition inquisition" avec une motion de censure "exclusivement centrée, motivée et développée sur une simple rumeur".
Illustration de l'irritation et du malaise des élus de la majorité: le fort absentéisme des députés UMP, qui n'avaient il est vrai pas besoin de voter (seuls les partisans de la motion votent).
Le président du groupe communiste, Alain Bocquet, a estimé que le gouvernement n'avait "plus qu'une chose à faire": "partir" face à une "crise" qui est "celle d'une politique sinistre et cynique".
Le débat a attiré une affluence record de chaînes de télévision étrangères.
Sources : AFP
Posté par Adriana Evangelizt