Le général Rondot refuse de réponre aux juges
Le général Rondot refuse de répondre aux juges
Le militaire est resté muet lors de son audition en tant que simple témoin. Selon Le Monde, il n'aurait pas révélé le nom de Gergorin le 28 mars pour protéger Villepin.
Le général Philippe Rondot a été entendu pendant un peu plus d'une heure lundi 22 mai par les juges d'instruction en charge de l'affaire Clearstream au pôle financier du Palais de justice de Paris. L'audition a pris fin vers 11h15, le général ayant refusé de répondre aux questions, selon son avocat, Me Eric Morain.
A sa sortie du pôle financier, le général, portant une parka militaire verte et son petit sac "au cas où", a été assiégé par les photographes et les cameramen. Se refusant à tout commentaire, il est parti accompagné de son avocat.
Me Morain a simplement précisé que le statut de témoin assisté, qu'il avait réclamé pour son client afin d'avoir accès au dossier d'instruction, ne lui avait pas été accordé par les juges.
Aucune réponse
Des policiers sont venus chercher le général Rondot à son domicile de Meudon (Hauts-de-Seine) lundi vers 8h pour le conduire de force dans le bureau des juges. Peu avant, des policiers étaient entrés au domicile du général avec des cartons vides.
Convoqué jeudi dernier, il avait refusé de se présenter à la convocation que lui avaient adressée les juges Jean-Marie D'Huy et Henri Pons.
Et ajouté qu'il refuserait de répondre aux questions s'il était amené de force devant les magistrats.
"Les juges peuvent quand même dérouler toutes leurs questions. Mais ils n'auront aucune réponse", a déclaré dimanche l'avocat du général, Me Morain. Les juges n'ont aucun moyen de contraindre Philippe Rondot qui est entendu comme simple témoin.
C'est sa première audition du 28 mars dernier, publiée dans la presse, qui a mis le feu aux poudres de l'affaire Clearstream. "Le général Rondot est blessé de s'être trompé de bonne foi sur un certain nombre d'éléments lors de sa première audition. Il m'a dit: 'je ne veux pas revivre ça"', a déclaré Me Morain.
Protéger Villepin ?
L'avocat de l'officier général n'a pas pu assister à cette audition. D'autre part, le parquet de Paris avait informé les juges le 12 mai de son intention d'assister à l'ensemble des auditions à venir mais les deux juges d'instruction ont refusé l'accès de leur cabinet à un membre du parquet.
Par ailleurs, Le Monde daté de mardi révèle que le général Rondot n'a pas livré le 28 mars, lors de sa première audition devant les juges, le nom de Jean-Louis Gergorin, auteur des courriers anonymes dans l'affaire Clearstream et proche de Dominique de Villepin, pour "protéger" le Premier ministre.
Sources : NOUVEL OBSERVATEUR
Posté par Adriana Evangelizt