Débarquement: la Maison Blanche s'emploie à faire venir la reine Elizabeth
Et ça, franchement. Pas inviter la reine. Est-ce que c'est normal ?
Débarquement: la Maison Blanche s'emploie à faire venir la reine Elizabeth
La Maison Blanche s'active pour que la reine Elizabeth II soit présente aux commémorations du Débarquement en Normandie auxquelles elle n'est pas censée prendre part samedi, a dit son porte-parole Robert Gibbs lundi.
M. Gibbs a répondu par l'affirmative à la presse qui lui demandait si Barack Obama pensait que la reine devait être là quand sera célébré le 65ème anniversaire du Débarquement, en présence du président américain, de son homologue français Nicolas Sarkozy et du Premier ministre canadien Stephen Harper.
"Nous sommes en train de travailler avec les parties concernées pour que cela soit le cas", a-t-il dit.
C'est pour l'instant le Premier ministre britannique Gordon Brown qui est annoncé en Normandie.
Rendue publique cinq jours avant l'anniversaire, l'intervention de la Maison Blanche pourrait ranimer un délicat débat sur la participation ou non de la reine.
Le débat avait été ouvert la semaine passée avec un article du tabloïd britannique Daily Mail affirmant que la reine était furieuse et frustrée de ne pas avoir été invitée.
Il paraissait clos après que le palais de Buckingham eut démenti un quelconque mouvement d'humeur, et eut signifié que ni la souveraine ni aucun membre de la famille royale ne participeraient aux commémorations, faute d'invitation officielle.
Mais M. Gibbs, déjà, avait alors paru regretter cette absence.
"Nous ne sommes pas chargés de la liste des invités, ça, je peux vous l'assurer", a-t-il dit vendredi.
Mais, a-t-il ajouté, "je pense que le fait que sa contribution et sa présence seraient importantes ne fait aucun doute".
Devant ce qui risquait de passer pour un affront fait à la reine, le porte-parole du gouvernement français, Luc Chatel, avait rapidement souligné après la publication du Daily Mail que la reine était "naturellement" la bienvenue.
Il avait renvoyé la balle dans le camp des Britanniques en déclarant que les commémorations de 2009 étaient au départ une affaire franco-américaine, mais que les Britanniques avaient souhaité être de la partie; ils avaient donc été invités, et c'était à eux qu'il appartenait de décider du niveau de leur représentation.
L'affaire est d'autant plus scabreuse qu'Elizabeth II passe pour le dernier chef d'Etat encore en vie à avoir porté l'uniforme pendant la Seconde Guerre mondiale, que les Britanniques ont payé un lourd tribut le jour J et que la première visite de M. Obama sur les plages du Débarquement risque d'avoir un retentissement considérable.
Sources Le Point