Chirac presse les USA d'approuver la proposition de résolution française
Jacques Chirac n'est qu'un naïf. On se doute bien qu'il doit l'avoir amère, il ne devait pas s'attendre à ce que le Liban se retrouve complètement pilonné et détruit. Commence-t-il à comprendre ce que l'axe israélo-américain veut et mijote. Nous n'en avons pas l'impression lorsqu'il dit : "Je ne veux pas imaginer qu'il n'y ait pas de solution", car "cela voudrait dire, ce qui serait la plus immorale des solutions, que l'on accepte la situation actuelle et qu'on renonce au cessez-le-feu immédiat. Je ne peux pas l'imaginer, de la part des Américains ou d'autres" Et bien, s'il ne peut pas l'imaginer c'est qu'il les croit meilleurs qu'ils ne sont. Or, il se trompe. Car ils peuvent faire bien pire encore. Ces individus-là n'ont pas d'âme, pas de coeur, pas de compassion. Rien. Ils sont froids comme la mort. Rien ne les émeut. Que Jacques Chirac voit simplement ce qu'ils ont fait de l'Afghanistan, de l'Irak et de la Palestine. Ce qui s'y déroule se passe de commentaires mais c'est suffisamment probant pour savoir à qui nous avons à faire. Quand on bombarde des civils, quand on assassine à satiété, quand on n'a que mépris pour l'humanité comme les dirigeants israélo-américain, on est loin là du romantisme français, Monsieur Chirac ! Ces individus ne sont que des barbares et encore nous supposons qu'Attila, le fléau de Dieu, avait plus de coeur que ceux qui crucifient le Liban aujourd'hui... dans l'immédiat, que Jacques Chirac se mette bien dans la tête que la seule chose qu'ils veulent c'est faire la guerre à la Syrie et à l'Iran. Or pour cela, il faut que la force de l'OTAN soit installée au Liban. C'est cela qu'ils veulent. Et ils ne lâcheront pas le morceau tant que l'on n'accèdera pas à leur désir. Partant de là, il n'y a que deux solutions : ou on s'applatit comme une carpette ou c'est la guerre. Les choses sont très simples.
Chirac presse les USA d'approuver la proposition de résolution française
Jacques Chirac a pressé mercredi les Etats-Unis d'approuver la nouvelle proposition de résolution française sur le conflit au Proche-Orient, qui inclut les demandes libanaises, en les prévenant que retarder un accord serait "la plus immorale des solutions".
Le président a menacé à mots couverts de présenter seul la résolution française au Conseil de sécurité des Nations unies en cas de désaccord persistant de Washington: en l'absence d'accord, "nous aurons un débat au Conseil de sécurité et chacun y affirmera clairement sa position, y compris naturellement la France, par sa propre résolution", a-t-il dit.
Fait exceptionnel, le chef de l'Etat français avait interrompu pour quelques heures mercredi matin ses vacances au Fort de Brégançon pour tenir une réunion à quelques kilomètres de là, à la préfecture de Toulon, avec son premier ministre Dominique de Villepin, la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, et celui des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy.
Cette réunion intervient alors que Paris a soumis à Washington une nouvelle proposition de résolution, qui diffère de celle qui avait fait l'objet d'un accord samedi avec les Etats-Unis, en ce qu'elle inclut les demandes libanaises. Beyrouth a réclamé notamment le retrait d'Israël des positions qu'elle occupe au Sud-Liban.
"A partir de la base que constitue l'accord entre la France et les Etats-Unis sur un projet de résolution, nous avons demandé à ce que ce projet intègre un certain nombre des demandes" libanaises, a expliqué Jacques Chirac lors d'une conférence de presse. Mais "il semble qu'aujourd'hui, il y ait une réserve américaine pour adopter ce projet", a-t-il déploré.
"Je ne veux pas imaginer qu'il n'y ait pas de solution", car "cela voudrait dire, ce qui serait la plus immorale des solutions, que l'on accepte la situation actuelle et qu'on renonce au cessez-le-feu immédiat. Je ne peux pas l'imaginer, de la part des Américains ou d'autres", a lancé Jacques Chirac.
"Je ne veux même pas évoquer l'idée d'un calendrier, parce que ça veut dire qu'on estime qu'on peut retarder la cessation des hostilités; je ne veux pas imaginer qu'on puisse fonder une politique sur un report de la cessation des hostilités", a-t-il insisté.
Car pour la France, l'"objectif est d'aboutir à une cessation des hostilités pour que cesse le cortège des morts, des souffrances, de destructions. C'est notre priorité absolue", a souligné le président français. "On ne résoudra rien par la force. Toute solution doit passer par un accord politique."
Dans ce cadre, le président français a "salué" la proposition du gouvernement libanais de déployer 15 000 soldats au Sud-Liban après le retrait de Tsahal, décision "prise de façon unanime par le gouvernement", qui compte des ministres du Hezbollah, a-t-il noté.
"Nous avons pris en compte ce développement majeur dans nos propositions" au Conseil de sécurité des Nations unies. "J'estime qu'il est normal que nous prenions en considération les solutions qui sont envisagées, notamment, par les parties en conflit."
Jacques Chirac a également appelé les Libanais à "prendre conscience de leurs responsabilités politiques": avoir "une partie du territoire libanais sous l'autorité de milices, c'est incompatible avec un Liban stable et se développant démocratiquement".
Paris plaide toujours pour "un dispositif en deux phases", la première prévoyant "une cessation complète et immédiate des hostilités". Ensuite, il faudra "établir les principes et les éléments d'un cessez-le-feu permanent et d'une solution politique à long terme".
"Une fois ces conditions réunies, nous passerons à la deuxième phase, consistant à déployer une force internationale", a expliqué M. Chirac. "A partir de là, on peut effectivement, dans un mois par exemple, mettre en place une force internationale, sous une forme ou sous une autre (...) à laquelle la France naturellement participera, dans la mesure où son mandat sera clair" et "où la répartition des pays participants sera justement équilibré", a-t-il suggéré.
Interrogé sur le rôle de la Syrie, Jacques Chirac a répondu: "pour être tout à fait franc, l'expérience m'a conduit à ne pas avoir tout à fait confiance". Toutefois, c'est "un pays avec lequel nous aurons de toute façon à négocier", notamment sur les fermes de Chebaa, a-t-il noté.
Sources : Matinet
Posté par Adriana Evangelizt