Michèle Alliot-Marie à Washington

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Michèle Alliot-Marie entame une visite de 4 jours

à Washington

Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, entame mercredi une visite de quatre jours aux Etats-Unis qui lui permettra de parler Otan, Afghanistan, Liban, mais aussi de s'affirmer dans son rôle nouveau de presque candidate à l'Elysée.

La première femme titulaire de ce portefeuille stratégique en France - elle sont une demi-douzaine dans le monde - doit rencontrer à Washington jeudi son homologue Donald Rumsfeld.

Elle aurait dû commencer cette visite - sa quatrième aux Etats-Unis depuis sa prise de fonction en 2002 - par un entretien avec Condoleezza Rice. Mais le départ de la secrétaire d'Etat mardi pour une tournée en Asie liée à la crise nord-coréenne, a bousculé cet agenda. A ce rendez-vous, pourrait se substituer une entrevue avec le conseiller national à la sécurité de George W. Bush, Stephen Hadley.

Au menu des conversations, les grands dossiers sécuritaires du moment, à commencer par la crise de prolifération nucléaire: test revendiqué par la Corée du Nord, ambitions affichées par Téhéran.

Avant le sommet de l'Otan à Riga des 28 et 29 novembre, Mme Alliot-Marie devrait aussi réaffirmer à ses interlocuteurs le point de vue français sur l'avenir de l'organisation. Le président Jacques Chirac avait mis en garde en août contre un élargissement et une adaptation des missions de l'Alliance qui pourraient "dénaturer sa vocation" de garante de la sécurité des alliés européens et américains.

Les deux grands théâtres d'intervention de l'Alliance, Afghanistan et Kosovo, seront bien sûr évoqués. A New York vendredi, Michèle Alliot-Marie s'entretiendra avec Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU et visitera la cellule stratégique Liban en cours de mise en place au Département des opérations de maintien de la paix.

Jeudi, en Virginie, Mme Alliot-Marie assistera à la cérémonie commémorant le 225e anniversaire de la bataille de Yorktown, (19 octobre 1781), épisode décisif de la guerre d'indépendance et symbole fort de l'amitié franco-américaine. Y participa notamment l'amiral Joseph Paul de Grasse et c'est sur la frégate française anti-sous-marins portant le nom du grand marin provençal que Michèle Alliot-Marie décorera de la légion d'honneur John Warner, président de la commission sénatoriale des forces armées.

Plusieurs liens unissent ce sénateur républicain à la France, mais surtout, il est le père de la loi qui accorda, en 2002, la citoyenneté honoraire américaine au marquis de La Fayette, souligne-t-on dans l'entourage de MAM. Outre cet emploi du temps ministériel, Mme Alliot-Marie multipliera les contacts avec la communauté française, rencontrant, à Washington comme à New York, universitaires, créateurs d'entreprise, sportifs...

Un exercice obligé pour tous les candidats possibles ou plausibles à l'Elysée. Ce fut le cas, à l'occasion de la commémoration du 11 septembre, pour Nicolas Sarkozy, numéro deux du gouvernement français, lors d'une visite qui avait fait naître la controverse.

Or Michèle Alliot-marie, 60 ans, montre de plus en plus ouvertement sa volonté de peser dans la campagne électorale qui s'ouvre. Elle affirmait ainsi le 10 octobre que selon de nombreux militants UMP, elle est "la seule à pouvoir battre Ségolène Royal".

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans JACQUES CHIRAC

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