Chirac annoncera dimanche ses intentions pour la présidentielle
Et nous redoutons, bien entendu, l'instant... car tous les medias laissent entendre qu'il ne se représentera pas alors que nombre de gens souhaiteraient le contraire. Nous jugerons complètement indigne qu'il laisse le champ libre au dangereux Sarkozy. Maintenant, s'il se représentait, on imagine sans peine la révolution médiatique dans le monde entier. Comme le phoenyx qui renaît de ses cendres, il bousculerait tous les sondages établis par les trois protagonistes et il serait capable d'être élu une troisième fois.
Chirac annoncera dimanche ses intentions pour la présidentielle
Jacques Chirac à sa sortie du Conseil européen le 9 mars 2007 à Bruxelles
Jacques Chirac annoncera ses intentions pour l'élection présidentielle dimanche soir, à six semaines exactement du premier tour, mais il ne fait guère de doute qu'il renoncera à se représenter.
Le chef de l'Etat participe vendredi à Bruxelles au dernier Conseil européen de son mandat. "Le président de la République s'adressera aux Français le dimanche 11 mars à 20H00" dans une allocation télévisée, a indiqué la présidence.
Il devrait expliquer et détailler les raisons de son choix, mais il ne fait guère de doute que M. Chirac, 74 ans, ne se lancera pas dans la course à l'Elysée. Les candidats doivent pour se présenter déposer 500 parrainages d'élus devant le Conseil constitutionnel le 16 mars au plus tard.
M. Chirac, élu à la présidence en 1995 et qui achève son deuxième mandat, n'a jamais fait part explicitement de ses intentions.
Mi-février, il avait toutefois évoqué un éventuel "après-Elysée" dans une émission télévisée. "Il y a sans aucun doute une vie après la politique. Jusqu'à la mort", avait-il dit.
"Le jour où je n'aurai plus de responsabilités de cette nature, eh bien j'essaierai de servir la France, les Français d'une autre manière", avait poursuivi le chef de l'Etat, entré en politique il y a plus de 40 ans.
Le suspense apparaissant limité, la principale question reste de savoir si M. Chirac apportera son soutien à Nicolas Sarkozy, candidat de sa famille politique mais avec lequel les chiraquiens ont longtemps entretenu des relations difficiles.
C'est très peu probable car ce type d'intervention est solennelle, et qu'il devrait veiller à ne pas mélanger les genres. Ce qui ne devrait pas l'empêcher d'aborder éventuellement ce sujet ultérieurement.
"Je sais ce qu'il va dire. Nous en avons parlé mais je ne suis pas son porte-parole", a indiqué jeudi soir sur France 2 Nicolas Sarkozy. Il a toutefois utilisé une formule évoquant déjà un bilan de la présidence Chirac en abordant la question de son soutien éventuel.
"Quelqu'un qui aura été 12 ans président de la République, deux fois Premier ministre, si jamais par extraordinaire il disait que sur l'ensemble des candidats à cette élection, il lui semblait que je serai capable d'assumer cette fonction, ça a un certain poids pour les Français qui s'interrogent", a-t-il estimé.
Le jour retenu pour l'allocution du chef de l'Etat, sa forme et le fait que l'annonce ait été rendue publique avant son départ pour le sommet européen de Bruxelles, répondent selon son entourage à une série de préoccupations.
M. Chirac souhaitait "depuis le départ s'exprimer après le Conseil européen", selon une source à l'Elysée. Le sommet s'achève vendredi soir et le chef de l'Etat entend y participer de plein droit et non pas comme un président officiellement sortant.
L'Elysée a également choisi d'annoncer cette intervention avant le sommet "pour que les choses soient claires pour tout le monde", et que ce Conseil ne bruisse pas de rumeurs sur la date de son intervention.
La forme --une intervention à l'ouverture du journal de 20H00-- est utilisée traditionnellement le 31 décembre lors des voeux aux Français, mais aussi "dans les moments qui concernent la nation toute entière", selon l'entourage présidentiel, pour qui "c'est la forme d'intervention qui s'adresse au plus grand nombre de Français et le plus directement".
Le très chiraquien Premier ministre Dominique de Villepin a estimé dans le Parisien que la décision de M. Chirac "quelle qu'elle soit (...) sera la bonne".
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt