Début de l'audition de Jean-Louis Gergorin au pôle financier
Clearstream: début de l'audition de Jean-Louis Gergorin
au pôle financier
L'audition de l'ex vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin, convoqué pour la seconde fois en une semaine par les juges du dossier Clearstream à propos des notes du général Rondot impliquant Dominique de Villepin et Jacques Chirac, a débuté vendredi peu avant 15H00 au pôle financier de Paris.
Les magistrats souhaitent se pencher à nouveau sur sa version des faits concernant ces fameuses notes, récemment mises au jour, et la confronter à celle d'Imad Lahoud, ancien cadre d'EADS, qu'ils ont entendu jeudi.
Les notes du général Rondot suggèrent la participation de l'ancien Premier ministre et de l'ancien président à une manipulation politique.
Lors de sa dernière audition, qui a duré près de 12 heures mercredi, M. Gergorin a confirmé devant les juges les déclarations du général Rondot, personnage clef du dossier, sur le rôle qu'aurait joué l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin dans cette affaire et mis directement en cause Jacques Chirac.
Selon une source proche du dossier, M. Gergorin a notamment confirmé que M. de Villepin lui avait demandé, courant mai 2004, de saisir un juge en lui précisant: "C'est une instruction du président de la République".
Selon une autre source proche du dossier, M. Gergorin a cependant déclaré aux juges que M. de Villepin était à ce moment-là convaincu, comme lui-même, de la véracité des listings à l'origine de cette dénonciation, dont l'enquête judiciaire a par la suite démontré la fausseté.
En mai et juin 2004, le juge Renaud Van Ruymbeke avait reçu des lettres anonymes accompagnées de listings financiers accusant faussement des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, de détenir des comptes occultes à la société financière luxembourgeoise Clearstream.
Imad Lahoud a pour sa part indiqué jeudi aux juges tout "ignorer" d'un éventuel "rôle des politiques", et notamment de Dominique de Villepin.
Il a notamment "démenti" les propos que lui "prête" dans ses notes le général Philippe Rondot.
Dans l'une d'elles, le militaire fait référence à une conversation qu'il aurait eue en juin 2004 avec Imad Lahoud. Au cours de celle-ci, le mathématicien franco-libanais lui aurait affirmé que Jean-Louis Gergorin (ex vice-président d'EADS mis en examen) avait reçu de M. de Villepin l'instruction, venant elle-même du président Jacques Chirac, de "balancerNicolas Sarkozy".
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt