Sarkozy demande à Moscou de s'impliquer sur la scène internationale
Sarkozy demande à Moscou de s'impliquer sur la scène internationale
PARIS - Nicolas Sarkozy "atten(d) de la Russie une contribution importante et positive au règlement des défis de notre temps", déclare-t-il dans un entretien au quotidien "La Gazette russe" daté de mardi. Le président français entame mardi une visite de deux jours en Russie.
Lors de sa rencontre avec son homologue Vladimir Poutine, le locataire de l'Elysée compte notamment aborder les questions du nucléaire iranien et du statut du Kosovo.
"La Russie est de retour sur la scène mondiale", estime-t-il. "Le statut retrouvé de la Russie doit être accueilli tout à fait sereinement, parce qu'en contrepartie il lui permettra d'assumer et d'exercer ses responsabilités qui vont de pair avec sa légitime aspiration à être une grande puissance."
Et c'est à l'intention d'un Vladimir Poutine qu'il qualifie d'"homme pragmatique, aimant son pays, libre de toute posture et de tout dogmatisme", que M. Sarkozy semble adresser des avertissements voilés sur l'interventionnisme de l'Etat, les droits de l'Homme et l'utilisation de l'énergie comme arme politique.
La France et la Russie, explique-t-il, doivent développer leurs liens économiques et commerciaux sur la base "des critères d'économie de marché et de respect du droit". Ces deux pays doivent aussi se montrer "exemplaires chez (eux)" afin de "plaider et oeuvrer activement en faveur du dialogue des peuples, des cultures et des civilisations, en faveur de la tolérance". Et "quand la Russie coupe les approvisionnements en énergie d'une partie de l'Europe sans prévenir, cela sape la confiance".
"Comme il existe des convergences, il existe aussi des divergences que la présidence française de l'UE au deuxième semestre de 2008 tâchera de résoudre", précise-t-il.
Interrogé sur les rapports entre la France, l'Union européenne et l'OTAN, le président français réaffirme qu'il faut "avancer de front vers le renforcement de l'Europe de la défense et vers la rénovation de l'OTAN et de sa relation avec la France".
"Il faut que la Russie soit consciente que ces évolutions ne sont aucunement dirigées contre elle", ajoute Nicolas Sarkozy, qui "compte mener une politique indépendante" avec la Russie, "comme l'Union européenne en mène une, indépendante, faite de compromis et de concertation". "L'une et l'autre sont indissociables", poursuit-il, avocat d'"une France forte au sein d'une Europe forte".
Sources Presse Canadienne
Posté par Adriana Evangelizt