Faut-il être un "corbeau" pour affirmer l'allégeance de Sarkozy à Israël ?
Faut-il être un "corbeau" pour affirmer
l'allégeance de Sarkozy à Israël ?
C’est un étrange papier qu’un journaliste nommé Jean-Marc Leclerc a publié vendredi sur le site internet du très sarkozyste quotidien Le Figaro.
L’article (à lire, ci-dessous), annonce, en substance, que les services de police ont déployé d’importants moyens pour identifier l’auteur d’un courriel affirmant que Sarkozy et plusieurs de ses lieutenants (Patrick Balkany, Pierre Lellouche, Patrick Devedjian et Manuel Aeschlimann) sont liés à l’appareil d’Etat israélien, via un des services secrets de celui-ci, le Mossad.
Pour ne s’en tenir qu’à Sarkozy, cette affirmation, quand bien même elle a pris des voies tortueuses -un courriel anonyme- pour parvenir à ses destinataires -des hiérarques de la police française- n’a pourtant absolument rien d’un scoop.
Depuis qu’il a accédé à des responsabilités politiques importantes, à partir de 2002 comme ministre de l’Intérieur puis chef de l’UMP et enfin candidat à la présidentielle, Sarkozy n’a en effet eu de cesse de coller au plus près à la politique israélienne, en n’importe quelle occasion.
Citons, pour mémoire, la collusion permanente entre Sarkozy et le lobby israélien en France (le CRIF, ou cette autre officine qu’est l’Association des Professionnels Juifs de France) dans la mise en oeuvre du chantage à l’antisémitisme et de la stigmatisation des Arabes et des musulmans en France, la collaboration entre les polices française et israélienne dans le sillage de la révolte des banlieues en novembre 2005, la glorification de la « fraternité d’armes » franco-israélienne à propos de l’attaque contre l’Egypte de 1956, ou bien encore cette entrevue, en juillet 2006, entre un ministre israélien et Sarkozy, où celui-ci demande à son interlocuteur « de combien de temps Israël a besoin pour finir le travail », c’est-à-dire la destruction du Liban.
Le Sarkozy devenu chef de l’Etat ne s’est bien évidemment pas renié : sitôt élu, il a confirmé son allégeance totale à l’OTAN, aux dirigeants américains, et à leurs partenaires israéliens, notamment sur le dossier actuellement privilégié par ces derniers, la préparation des esprits (et des munitions) à une guerre contre l’Iran. Son paillasson Kouchner est rapidement allé en visite officielle à Tel-Aviv, tandis que sa copine Rachida Dati s’apprête à faire de même la semaine prochaine, sans doute pour y puiser quelque inspiration en matière de « justice ».
Quant aux comparses de Sarkozy « dénoncés » (les guillemets étant de rigueur, les intéressés n’ayant aucune raison de trouver infamantes les amitiés qui leur sont prêtées par le « corbeau »), les états de service pro-israéliens de d’eux d’entre eux au moins sont du même tonneau que ceux de leur chef. Balkany, maire de Levallois (Hauts-de-Seine), participe ouvertement aux opérations de collecte de fonds pour l’armée israélienne, tandis que Lellouche est l’un des principaux animateurs de la campagne contre l’Iran.
Alors, le « journaliste » qui insinue que l’affirmation de tels liens ne peut être que l’oeuvre d’un corbeau malveillant, est au mieux un fumiste. Tout comme les policiers qui font mine de déployer les grands moyens pour lui mettre la main dessus.
Voici maintenant l’article du Figaro
Les étranges accusations d’un cybercorbeau JEAN-MARC LECLERC. Publié le 12 octobre 2007 Actualisé le 12 octobre 2007 : 07h19
La PJ enquête sur un courriel envoyé durant la présidentielle à cent hauts responsables de la police. Il affirmait que Sarkozy, comme Balkany, Lellouche, Devedjian et Aeschlimann, étaient liés au Mossad. UNE OFFICINE a-t-elle voulu déstabiliser Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle ? Une enquête confiée à la Direction centrale de la police judiciaire doit l’établir. Fin mars 2007, dans la dernière droite de l’élection, tous les directeurs départementaux de la sécurité publique, soit une centaine de hauts fonctionnaires, ont été destinataires d’un étrange courriel. Le futur président y était taxé, ni plus ni moins, d’avoir été recruté dans les années 1980 par le Mossad, le service secret israélien. Le texte envoyé se présente sous la forme d’une « note de synthèse » de deux pages. Son titre : « L’infiltration du Mossad israélien dans l’UMP. Nicolas Sarkozy : le quatrième homme. » Au-dessus, un pseudo-logo de la « DGSE ». « Tout cela respire la manip à plein nez, avec des relents d’extrême droite », prévient un cadre dirigeant au ministère de l’Intérieur. Selon l’auteur du message, en 1978, le gouvernement de Menahem Begin aurait commandité l’infiltration du parti gaulliste pour en faire une sorte de partenaire d’Israël. L’opération aurait été montée par Rafael Eytan, maître-espion israélien. « Trois citoyens français prédisposés à collaborer » auraient donc été ciblés : Patrick Balkany, Patrick Devedjian et Pierre Lellouche. Balkany est présenté comme le chef du « réseau ». En 1983, Patrick Balkany aurait recruté le « jeune et prometteur » Sarkozy, le « quatrième homme du Mossad ». Une cinquième recrue serait venue compléter le dispositif dans les années 1990 : Manuel Aeschlimann, député-maire d’Asnières (Hauts-de-Seine). Le cybercorbeau affirme que ce proche de Sarkozy est « chargé d’établir des contacts avec des responsables iraniens en France ». Une assertion d’autant plus perfide que sa ville d’Asnières accueille effectivement une forte communauté iranienne. Aucune empreinte Embarrassé, l’état-major policier d’alors a dû rapporter en haut lieu le contenu de ce courriel farfelu et la qualité de ses destinataires. Aussitôt, une enquête a été diligentée, confiée à la PJ. Les policiers ont découvert que le message est parti d’un cybercafé du Val-d’Oise. Mais le corbeau a bien choisi le lieu de ses persiflages : dans ce commerce où l’anonymat est la règle, puisque la loi n’impose pas de présenter ses papiers pour accéder aux ordinateurs, il n’y avait pas de vidéosurveillance. Aucune empreinte, aucune trace d’ADN n’a pu être exploitée. L’expertise des machines n’a rien donné. Pas plus que l’analyse sémantique du texte. Et l’enquête se poursuit à la demande du parquet. Au risque de donner à cette affaire une importance qu’elle ne méritait pas.
Sources Capjo
Posté par Adriana Evangelizt