1 - Ogives nucléaires disparues : une trahison au plus haut niveau

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Vu la longueur de l'article, il n'entrait pas dans sa totalité, nous avons donc été obligés de le couper en deux parties... avec photos des soldats morts mystérieusement...

Il y a eu une disparition de missiles nucléaires aux Etats Unis en Septembre mais depuis d'autres disparitions ont eu lieu ainsi que de nombreuses morts de militaires assez énigmatiques. Il y a une infiltration copieuse dans l'armée US visant à faire disparaître des armes pourtant très surveillées...

 

 

Ogives nucléaires disparues : une trahison au plus haut niveau


par Mahdi Darius Nazemroaya

Ses articles

 

 

Mahdi Darius Nazemroaya est un auteur indépendant basé à Ottawa et spécialisé dans les affaires du Moyen-Orient. Il est chercheur associé au Centre de recherches sur la mondialisation.

 

 

 

Selon de nombreux rapports, plusieurs bombes nucléaires ont été « perdues » pendant 36 heures après qu’elles aient décollé le 29-30 août 2007 pour un voyage d’un bout à l’autre des États-Unis, de la base militaire de l’US Air Force de Minot dans le Dakota du Nord à la base militaire de l’US Air Force de Barksdale en Louisiane. [1] Selon certaines informations, six ogives nucléaires W80-1 armées sur des missiles de croisière AGM-129, auraient été « perdues. » [2] L’histoire a été signalée pour la première fois par le Military Times, après que des militaires aient laissé filtrer l’histoire.  

Il est également intéressant de noter que le 27 août 2007, soit quelques jours avant l’incident des missiles nucléaires « perdus », trois bombardiers B-52 effectuaient des missions spéciales sous mandat direct du général Moseley, chef d’état-major de l’US Air Force. [3] Il a été rapporté que l’exercice était une mission de collecte d’images et d’informations aériennes. La base de Minot est aussi le siège de la 91ème Space Wings [NDT : une unité de missiles stratégiques], une unité sous le commandement de l’Air Force Space Command [NDT : Force aérienne spatiale des États-Unis, ayant entre autre la responsabilité des missiles intercontinentaux à têtes nucléaires].
 

 

Selon les rapports officiels, les pilotes de l’US Air Force ne savaient pas qu’ils transportaient des armes de destruction massive. Une fois rendus en Louisiane, ils ont également laissé les armes nucléaires sans surveillance sur la piste d’atterrissage pendant plusieurs heures. [4]
 

 

Le Major Général Richard Y. Newton III, adjoint du chef d’état-major de l’US Air Force pour les Opérations, les Plans et les Besoins, a commenté l’incident en disant qu’il y avait eu une série d’erreurs de procédure « sans précédent », qui a révélé « l’effritement du respect des normes de manipulation des armes. » [5]
 

 

Ces déclarations sont trompeuses. Le relâchement de la sécurité ne résultait pas de négligences dans les procédures au sein de l’US Air Force, mais plutôt d’une falsification délibérée de ces procédures.
 

 

Quand un soldat, un marine, un aviateur ou un matelot reçoit un fusil et un chargeur, armes de moindre importance par leur dangerosité et leur coût, cette action est soumise au contrôle d’une série de procédures administratives très strictes, elles-mêmes soumises à la chaîne de commandement. Cela fait partie de la série de contrôles et de mesures utilisés par tous les services des forces armées US.
 

 

Les militaires qualifiés pour parler de ce sujet peuvent confirmer qu’il existe une procédure rigoureuse relative à la manipulation des armes nucléaires. Lorsqu’il s’agit de manipuler de telles armes, la chaîne de commandement est sévère et pratiquement inflexible : un simple soldat, matelot, aviateur ou marine n’est évidemment pas autorisé à les manipuler. Seuls les militaires spécialisés dans les procédures spécifiques de manutention et de chargement sont autorisés à accéder, manipuler et charger les ogives nucléaires.
 

 

Chaque membre du personnel qui déplace ou même qui touche ces armes doit signer un formulaire de suivi et de contrôle qui le rend entièrement responsable de leur mouvement. Les procédures administratives qui régissent ces manipulations existent pour de bonnes raisons. Les officiers qui ordonnent le déplacement des armes nucléaires, notamment les commandants des bases militaires, doivent également remplir les formulaires en question.
 

 

Autrement dit, déménager sans autorisation des armes nucléaires serait pratiquement impossible à accomplir à moins que la chaîne de commandement soit contournée, ce qui impliquerait dans ce cas la falsification délibérée des formulaires et des procédures de suivi.
 

 

Les bombardiers stratégiques qui transportent des armes nucléaires ne peuvent pas non plus voler chargés avec leurs armes nucléaires sans l’autorisation des hauts responsables militaires et du commandant de la base. Le feu vert des hauts responsables militaires doit être transmis aux militaires qui chargent les armes nucléaires. Sans cette autorisation, aucun vol ne peut avoir lieu.
 

 

Dans le cas des missiles nucléaires « perdus », les ordres ont été donnés et l’autorisation de vol a été accordée. Une fois de plus, tout membre compétent et qualifié de l’US Air Force peut certifier que c’est la procédure régulière.
 

 

Concernant l’incident des missiles nucléaires « perdus », deux importantes questions exigent des réponses :
 

1. Qui a donné l’ordre d’armer les ogives thermonucléaires W80-1 sur des missiles de croisière AGM-129 ? A quel niveau de la hiérarchie militaire cette décision a-t-elle été prise ? Quel a été le cheminement de l’ordre dans la chaîne de commandement ?
 

 

2. Si ce n’était pas une erreur de procédure, qu’elle était l’objectif militaire ou politique sous-jacent poursuivi par ceux qui ont donné les ordres ?
 

 

La perte d’armes nucléaires est impossible
 

 

Comme l’a commenté Robert Stormer, ancien capitaine de corvette de l’US Navy : « Les reportages de presse ont initialement présenté l’erreur commise par l’US Air Force de transporter par voie aérienne des armes nucléaires au-dessus des États-Unis en violation des ordres permanents de l’US Air Force et des traités internationaux, mais ils ont complètement omis des questions plus importantes, telles que « comment a-t-on pu égarer six missiles de croisière nucléaires ? » [6]
 

Robert Stormer soulève aussi un point essentiel qui n’est pas vraiment un secret : « Il existe une procédure de protection très stricte pour toutes ces armes. La manipulation des armes nucléaires est expliquée avec force détails dans les règlements de l’US Air Force, ce qui est tout à l’honneur de ce service. Toute personne qui ordonne le déplacement de ces armes, leur manipulation, qui brise leurs scellés ou les déplace, doit en rendre compte dans le cadre des procédures de suivi. » [7]
 

 

Robert Stormer poursuit : « Lorsqu’il s’agit d’armes nucléaires, deux spécialistes des munitions armées sont tenus de travailler en équipe. Toutes les personnes qui travaillent avec des armes nucléaires doivent satisfaire à des normes de sécurité très strictes et faire l’objet de vérifications sur leur loyauté (selon le Programme de fiabilité du personnel concernant les armes nucléaires, directive 5210 42 du ministère de la Défense). Elles travaillent dans des zones restreintes, en vue les unes des autres et sont constamment contrôlées ». [8]
 

 

Robert Stormer dénonce cette dissimulation totale du Pentagone en rappelant certains faits logiques et certaines procédures militaires. Premièrement, il dévoile que « toutes les forces de sécurité affectées [à la manipulation et à la protection des armes nucléaires] sont autorisées à utiliser la force létale pour protéger les armes contre toute menace [y compris le vol]. » [9]
 

 

Il fait ensuite remarquer que la réalité physique ne peut être ignorée : « Personne ne peut déplacer rapidement un missile de croisière d’une tonne, ou en oublier six d’entre eux, comme le rapportent certains médias, en particulier des missiles de croisière chargés avec des explosifs de haut niveau. »
 

 

Il relève plus loin une autre réalité physique et procédurale sur l’assemblage des armes nucléaires :
 

 

« Les États-Unis ne transportent pas non plus d’armes nucléaires destinées à être démantelées attachées aux dispositifs de lancement sous les ailes d’un avion de combat. La procédure prévoit de séparer l’ogive du missile, d’enfermer l’ogive dans un caisson et de la transporter par avion cargo militaire vers un dépôt, et non vers une base de bombardiers opérationnels, qui se trouve être justement une zone de transit [NDT : Barksdale] pour les opérations du Moyen-Orient. [10]
 

 

Ce dernier point soulève la question de la destination des armes nucléaires. Dans ce contexte, Robert Stormer dresse une liste d’importantes questions pour lesquelles il demande une réponse :
 

 

1. Pour quelle raison ces armes nucléaires ont-elles été transportées à Barksdale ?
 

 

2. Combien de temps a-t-il fallu avant que l’erreur soit découverte ?
 

 

3. Combien de fautes et d’erreurs ont été commises, et combien étaient nécessaires pour que cela se produise ?
 

 

4. Combien de protocoles de sécurité ont été négligés, et lesquels ?
 

 

5. Combien de procédures de sécurité ont été court-circuitées ou ignorées, et lesquelles ?
 

 

6. Combien d’autres manquements aux procédures de commandement et contrôle y a-t-il eu ?
 

 

7. Que compte faire le Congrès afin de mieux superviser le commandement et le contrôle nucléaire US ?
 

 

8. Comment apprécier cet incident face aux préoccupations sur la fiabilité du contrôle des armes nucléaires et du matériel nucléaire en Russie, au Pakistan et ailleurs ?
 

 

9. L’administration Bush a-t-elle des plans pour attaquer l’Iran avec des armes nucléaires, comme certains bulletins d’informations le suggèrent ?
 

 

C’est une question de perception qui peut être « claire » ou « obscure » : pourquoi les ogives nucléaires n’ont pas été préalablement retirées des missiles ?
 

 

Pour ceux qui ont examiné cette série d’événements « obscurs », il devient « clair » qu’un gouvernement criminel dirige les États-Unis. En aucune façon, six missiles nucléaires n’auraient pu être chargés « par erreur », surtout quand les ogives séparées devaient être chargées sur les missiles par du personnel spécialisé dans ces tâches critiques.
 

 

Il a aussi été dit que les équipes militaires des bases aériennes de Minot et de Barksdale ont commis de grosses « erreurs de procédure. » Quelle est la probabilité pour que cela se produise simultanément en deux endroits ?
 

 

Il est également intéressant de noter que les rapports originaux provenant de sources militaires affirment que seules cinq des six ogives nucléaires de Minot ont fait l’objet d’un compte-rendu à Barksdale. [11] Les ogives nucléaires sont également conservées dans des aires de stockage spécialisées ou dans des bunkers. De plus, les armes nucléaires ne sont pas démantelées à Barksdale.
 

 

Le rôle du Programme de Sûreté des Armes Nucléaires : qu’est-il arrivé à la surveillance électronique ?
 

 

Le Programme de Sûreté des Armes Nucléaires est un programme commun aux ministères de la Défense et de l’Énergie. L’Agence de Sécurité Nationale (NSA) est également impliquée, ainsi que d’autres organismes du gouvernement fédéral. Le Programme de Sécurité du Système d’Armes Nucléaires fait partie de ce programme, qui comprend un système de surveillance et de protection de l’arsenal nucléaire des États-Unis.
 

 

Les Normes de Sécurité des Armes Nucléaires relèvent du Programme de Sûreté des Armes Nucléaires et sont en place afin d’interdire tout « accès non autorisé aux armes nucléaires ; prévenir leur endommagement ou leur sabotage ; empêcher d’en perdre la garde ; et éviter, le plus possible, la contamination radiologique causée par des actes non autorisés. »
 

 

Au-dessous de ces systèmes de protections, il existe aussi un contrôle rigoureux de l’usage du système, qui est lié à la chaîne de commandement militaire et à la Maison Blanche.
 

« Commandement et Contrôle (C2) » et « contrôle de l’usage »
 

 

Le « contrôle de l’usage » est un ensemble de mesures de sécurité destinées à empêcher l’accès non autorisé aux armes nucléaires. Ces mesures comprennent les caractéristiques de conception des armes, les procédures opérationnelles, la sécurité, et les règles de sûreté des systèmes.
 

 

Le « Commandement et Contrôle » ou « C2 » implique le Bureau du Président des États-Unis d’Amérique. C2 est une chaîne de commandement liée à la Maison Blanche. Sans elle, les armes nucléaires ne peuvent pas être déployées ou armées comme elles l’ont été à la base militaire de Minot. Ce sont ces deux éléments de contrôle qui instaurent la base de l’autorisation à travers laquelle « le contrôle absolu des armes nucléaires » est maintenu  « à chaque instant. »
 

 

En plus des moyens de contrôles mis en place pour assurer la manipulation des armes nucléaires, l’Agence de réduction des risques de défense (Defence Threat Reduction Agency) et ses partenaires inspectent et surveillent manuellement et électroniquement toutes les armes nucléaires US, grâce aux Systèmes d’Information sur l’État des Armes Nucléaires (Nuclear Weapon Status Information Systems).
 

 

D’autres questions sans réponses : qu’est-il arrivé au système de suivi informatisé ?
 

 

Les systèmes d’information de gestion nucléaire (Nuclear Management Information Systems) sont reliés entre eux et permettent (au ministère de la Défense) de repérer l’emplacement des armes nucléaires et de suivre les composants du « berceau au tombeau » (depuis le moment où elles sont conçues jusqu’au moment où elles sont démantelées). [12]
 

 

Le Military Times a aussi fait une omission qui montre bien la fausseté du récit officiel et indique que cet événement n’était pas qu’une erreur : « Le ministère de la Défense utilise un programme informatique de suivi pour surveiller chacune de ses ogives nucléaires » a déclaré Hans Kristensen, directeur du Projet d’Information Nucléaire de la Fédération des scientifiques américains. Chacune des six ogives montées sur le B-52 aurait dû être répertoriée à sa sortie du bunker de stockage et à son convoyage vers le bombardier. [13]
 

 

C’est à ce moment que la chaîne de commandement intervient. Si des armes nucléaires d’un stock inventorié sont déplacées vers un lieu autorisé, elles sont répertoriées et suivies à la trace par l’Agence de Réduction des Risques de Défense, ce qui nécessite une autorisation appropriée. Il existe également un système de codes lié à la chaîne de commandement.
 

 

Le fait que l’incident semble avoir été connu de l’US Air Force seulement au moment où il a été signalé par le personnel militaire suggère qu’il a été ordonné de déplacer les armes nucléaires, ou que les dispositifs de suivi électronique ont été enlevés ou trafiqués. Ce scénario signifierait que des membres du personnel possédant un savoir-faire dans l’électronique militaire soient impliqués ou que les responsables de la surveillance des armes nucléaires aient détourné leur attention, ou les deux.
 

 

Morts mystérieuses à l’US Air Force : maquillage et dissimulation
 

 

Plusieurs militaires sont morts dans des circonstances mystérieuses peu de temps avant et après l’incident. Le décès de ces membres de l’US Air Force soulève des interrogations quant à leur implication directe ou indirecte dans cet événement. Il est également nécessaire de préciser qu’il n’existe aucune preuve qui lie ces décès au vol de Minot à Barksdale au mois d’août.
 

 

D’après l’organisation Citizens for Legitimate Government (Citoyens pour un gouvernement légitime), qui aurait établi un lien entre l’incident et plusieurs décès de soldats américains, l’US Air Force a tenté d’étouffer l’affaire. Lori Price a également affirmé au nom de Citizens for Legitimate Government qu’ « environ quatorze signatures étaient nécessaires pour monter une arme nucléaire sur un B-52. »
 

 

Sur la base de plusieurs sources d’informations, notamment l’US Army, nous présentons ci-dessous une revue détaillée de ces décès mystérieux  et prématurés.
 

 

Le caporal Todd Blue a pris un congé de quelques jours après que les armes nucléaires ont été « perdues. » Blue est mort à l’âge de 20 ans, le 10 septembre 2007, à un moment suspect pendant sa permission, alors qu’il rendait visite à sa famille à Wytheville en Virginie. Il était membre des forces de réaction affectées au 5ème Escadron des Forces de Sécurité. Qu’est-ce que cela signifie ?


Todd Blue
 

 

Le caporal Todd Blue occupait une position clef dans les systèmes de sécurité des armes à Minot. [14] À la base de l’US Air Force de Minot, au 5ème Escadron des Forces de Sécurité auquel il appartenait, il était responsable des qualifications d’entrée exigées pour accéder à la base et pour une section particulière, la section des Systèmes de Sécurité des Armes. Il avait pour responsabilité d’empêcher le déplacement non autorisé de matériel militaire. Cette section est responsable de la sécurité de toutes les ressources prioritaires, c’est-à-dire la sécurité des armes nucléaires. Autrement dit, non seulement le 5ème Escadron des Forces de Sécurité garde l’œil sur ce qui entre et sort de Minot, mais il surveille également les armes nucléaires.
 

 

Le capitaine de l’US Air Force John Frueh est un autre militaire qui aurait pu être indirectement liés à la « perte » des armes nucléaires. On a rapporté l’avoir vu la dernière fois avec un GPS, un appareil photo et un caméscope, qu’il transportait dans un sac à dos. La police locale de l’Oregon et le FBI semblent l’avoir recherché pendant des jours. Sa famille a également senti qu’il lui était arrivé quelque chose de grave.
 

Le 8 septembre 2007, le capitaine Frueh était retrouvé mort dans l’État de Washington, près de sa voiture de location abandonnée, après que la police de Portland a contacté le shérif adjoint du comté de Skamania. [15] Son dernier contact avec sa famille remontait au 30 août 2007. Il arrivait de Floride pour assister à un mariage auquel il ne s’est jamais présenté. D’après le journal The Oregonian « les autorités de Portland n’ont trouvé aucune utilisation de sa carte de crédit ou de sa carte bancaire depuis qu’il [Frueh] a été aperçu pour la dernière fois (...) [et que] le dernier appel passé depuis son téléphone cellulaire a été effectué à 12h28 [le 30 août 2007] à partir du boulevard Mill Plain et de l’autoroute 205 à Vancouver [dans l’État de Washington]. » [16]
 

 

Il avait une formation en météorologie et fait des études sur l’atmosphère et le climat. Il a également été indiqué qu’il était officier parachutiste sauveteur de l’US Air Force. [17] Il avait également été retenu comme candidat au grade de major [NDT : commandant], ce qui signifie qu’il a été sélectionné pour la promotion au grade de major de l’US Air Force, mais qu’il n’a pas été officiellement promu.
 

 

Le capitaine Frueh appartenait au Commandement des Opérations Spéciales de l’US Air Force (US Air Force Special Operations Command.) Le siège de cet état-major est situé  à Hurlburt Field en Floride et est l’un des neuf grands centres de commandements de l’US Air Force. C’est aussi un composant du Commandement des Opérations Spéciales des États-Unis de l’US Air Force, un commandement unifié installé dans la base aérienne militaire MacDill, également située en Floride. Cet élément fournit les groupes des opérations spéciales déployés à travers le monde entier et les affectations aux commandements régionaux unifiés, tel que le CENTCOM. Sa mission inclut la conduite des opérations spéciales mondiales. Ces opérations - et c’est un détail important - vont de « l’utilisation des armes de précision, telle que les armes nucléaires », à l’infiltration, en passant par l’exfiltration (récupération d’espions, d’agents spéciaux, d’unités, de « dispositifs » en territoire ennemi), ainsi que du réapprovisionnement ou ravitaillement d’éléments opérationnels spéciaux.


John Frueh

 

 

 

 

L’affaire de la mort du capitaine Frueh est aussi suspecte. L’US Air Force ne laisserait pas la police mener une enquête sur une personne disparue sans avoir procédé à ses propres investigations au préalable. Généralement, avant de remettre un cas individuel à la police, les différents services de l’US Army enquêtent pour retrouver les militaires portés disparus, pour déterminer si ces personnes sont absentes sans permission ou si elles ont déserté.
 

 

Le caporal-chef Clint Huff

 


Clint Huff

Un autre météorologiste militaire et sa femme sont morts après le 30 août 2007. Le caporal-chef Clint Huff, qui appartenait au 26ème Escadron Météorologique Opérationnel, et son épouse Linda Huff sont décédés dans un accident de moto le 15 septembre 2007. [18] L’accident s’est produit sur l’autoroute Shreveport-Blanchard, près de la base de l’US Air Force de Barksdale lorsque, selon l’assistant shérif Caddo Parish, une Pontiac Aztec, un véhicule utilitaire de taille moyenne, a fait un virage à gauche au moment même où le couple tentait de passer dans une zone où le dépassement est interdit; et ils se sont percutés. [19]
 

 

Le lieutenant Weston Kissel, pilote de bombardier forteresse volante stratosphérique (Stratofortress) B-52H, a également été tué dans un accident de moto au Tennessee. L’accident s’est produit alors qu’il était en congé, moins de deux mois avant le vol du B-52 armé d’engins nucléaires, le 17 juillet 2007. [20] Sa mort est survenue après un autre accident de voiture impliquant un militaire de Minot, le caporal-chef Adam Barrs. [21]
 

 

Le caporal-chef Barrs est mort alors qu’il était le passager d’un véhicule conduit par le caporal Stephen Garrett, également de Minot. Garrett appartenait aussi au 5ème Escadron de Maintenance des Aéronefs.



Adam Barrs

 

 

L’accident ayant provoqué sa mort n’aurait pas impliqué d’autre véhicule. D’après le reportage d’Associated Press, « un fonctionnaire de la base [de Minot] a déclaré que Barrs, âgé de 20 ans, était le passager d’un véhicule qui n’avait pas réussi à négocier un virage, avait percuté le remblai, heurté un arbre et pris feu mardi soir [le 3 juillet 2007]. » [22] Barrs a été déclaré mort sur les lieux du sinistre, alors que Garrett était transporté à l’hôpital, sans autre détail de l’US Air Force. Adam Barrs appartenait également au 5ème Escadron de Maintenance des Avions, où il était responsable de l’entretien et de la sécurité des systèmes de communications électroniques et des systèmes de navigation à bord des Stratofortresses B-52H de la base. Le 5ème Escadron de Maintenance des Aéronefs est aussi l’une des unités responsables du chargement et du déchargement des armes sur les Stratofortresses B-52H. 

L’argument de la mort de Kissel et celle de Barrs pourrait être rejeté d’emblée car les décès sont survenus avant l’incident. Cependant, Barrs et Kissel auraient pu être d’une manière ou d’une autre liés à la planification de l’opération spéciale, avant l’incident (les opérations spéciales ne sont pas planifiées en quelques jours, elles peuvent prendre des mois, voire plus). Bien entendu, il n’existe aucune preuve et seule une enquête indépendante serait en mesure de déterminer si ces décès sont liés à l’incident. 

S’il existait une opération secrète interne court-circuitant la hiérarchie, un petit groupe d’hommes à des postes clés aurait dû être impliqué durant une période de temps avant le vol des 29-30 août 2007. Le caporal-chef Barrs, en raison de son expertise dans les systèmes de communication et de navigation, pourrait potentiellement avoir été impliqué dans les préparatifs qui auraient permis aux armes nucléaires d’échapper au contrôle de la surveillance militaire et d’être prêtes pour le décollage.

A suivre

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Sarkozy Iran

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