LA MEMOIRE DE NAPOLEON OUTRAGEE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Faut-il avoir honte de Napoléon ? Nous ne pouvons que nous insurger et prendre parti pour ceux qui ont osé dire ce qu'il pensait de l'absence de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin -surtout lui- à la commémoration de la bataille d'Austerlitz. L'Histoire de la France est maintenant revisitée à l'aune du racisme dont aurait fait preuve les héros de notre nation. Cela devient insupportable.

Nous sommes d'accord avec Jean-Jacques Guillet qui dit "que la France commémore plus volontiers ses défaites que ses victoires. «Notre réserve contraste avec la commémoration de la bataille de Trafalgar par les Britanniques... a France avait alors trouvé tout naturel d'y participer en envoyant le porte-avions Charles-de-Gaulle, fleuron de sa flotte.»  Ainsi qu'avec le Professeur d'histoire Lionnel Luca qui estime «ridicule de juger le passé à l'aune des valeurs du présent. L'anachronisme est une erreur grossière en histoire. Pourquoi les Français seraient-ils condamnés à s'autoflageller en permanence?» Voilà un homme qui a trouvé le mot juste. S'autoflageller. On dépense des sommes colossales pour commémorer la Shoah dont certains prennent plaisir à enfoncer le clou dans le coeur de la France et à traiter son Peuple de collaborateurs, ce qui crève le notre à nous, petits fils de résistants... et maintenant Napoléon est comparé à Hitler parce qu'il aurait rétabli l'esclavage dans les colonies françaises. Est-ce lui qui a inventé cette plaie ? Relisez l'Ancien Testament et vous verrez qu'Abraham avait aussi des esclaves. Et à ce que nous sachions l'Esclavage n'est toujours pas abolli. Il existe encore dans tous les pays du monde à l'aube du 21ème siècle... mais qui en parle ?

On préfère passer sous silence le militaire tacticien hors pair que fut Napoléon. Nous enlever au travers de lui nos gloires passées, assassiner ses victoires et ternir le prestige qu'il avait rendu à la France pour ne voir que ça : l'esclavage. Quel bel exemple pour les Saint-Cyriens qui venaient lui rendre hommage dans une belle parade !

D'un côté on crucifie Napoléon et de l'autre on serre la pince à Sharon et à Bush comme si eux étaient des héros, pour ne citer qu'eux -car la liste est exhaustive des esclavagistes avec qui notre gouvernement pactise. Excusez-nous du peu mais nous ne portons pas le même regard sur notre Histoire que ceux qui sont sensés nous diriger. D'autant que nous estimons n'avoir de leçons à recevoir de personne,  ceux qui critiquent les grandes figures qui firent la France feraient mieux de balayer devant la porte des pays qu'ils soutiennent. Certains de leurs dirigeants, à notre époque, sont pires que Napoléon et pire qu'Hitler... mais a-t-on entendu une voix s'élever contre cet ostracisme napoléonien pour dire ce que Napoléon avait fait pour les israélites, par exemple ? Non. Personne. La France a la mémoire courte quand ça l'arrange et ceci nous dérange fortement...


Austerlitz : Villepin «assume toute l'histoire de notre pays»

par Guillaume Perrault

La polémique sur le rétablissement de l'esclavage par Napoléon a conduit les pouvoirs publics à célébrer très modestement la plus célèbre victoire de l'Empereur.

FAUT-IL avoir honte de Napoléon ? La France a célébré de façon discrète, hier, le bicentenaire de la bataille d'Austerlitz, marqué par une polémique inédite. Un Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et plusieurs associations de Français d'outre-mer ont appelé à manifester aujourd'hui à Paris contre les commémorations organisées par les pouvoirs publics.

Ces protestataires estiment en effet qu'on ne peut honorer la mémoire d'un homme qui a rétabli l'esclavage dans les colonies françaises en 1802. Leur porte-parole, Patrick Karam, qualifie même le bicentenaire de la bataille d'Austerlitz de «cas d'école du révisionnisme historique». Quelques élus d'outre-mer, comme Victorin Lurel, président du conseil général de Guadeloupe et député apparenté socialiste, partagent ces analyses. Un historien, Claude Ribbe, membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, soutient lui aussi ces associations et compare Napoléon à Hitler. L'universitaire juge en effet l'Empereur des Français coupable de «l'extermination industrielle d'un peuple» et d'
«une législation raciale qui annonce les lois de Nuremberg».

Amalgames

Plusieurs historiens ont cependant récusé avec force ces amalgames. «Voilà deux siècles et demi du passé français qui basculent dans la poubelle de Clio, écrivait avant-hier dans nos colonnes Emmanuel Leroy Ladurie. Et que restera-t-il de Jules Ferry, pourtant bon pédagogue?» Max Gallo s'est élevé pour sa part contre «une conception pénitentielle de la mémoire» (nos éditions du 3 novembre).

Conséquence ou coïncidence, les commémorations officielles de la victoire la plus fameuse de Napoléon frappent en tout cas par leur modestie. Une cérémonie militaire, suivie d'un spectacle son et lumière, devait se dérouler vendredi soir à Paris, place Vendôme, devant la colonne Vendôme réalisée avec les canons pris aux Autrichiens et aux Russes à Austerlitz. Ni le président de la République, Jacques Chirac – qui se trouve à Bamako pour un sommet franco-africain –, ni le premier ministre, Dominique de Villepin, en déplacement à Amiens, n'y ont assisté.

Le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, représente pour sa part le gouvernement français à la cérémonie internationale qui se déroule sur le site de la bataille, en République tchèque.

«Un travail nécessaire»

Interrogé par la presse sur la discrétion des pouvoirs publics, Dominique de Villepin a répondu qu'il «assumait toute l'histoire de notre pays. Je crois que nous sommes riches de toutes les épreuves de notre pays, de la capacité que nous avons eue à les surmonter, a poursuivi le chef du gouvernement. Il est très important de savoir regarder son histoire en face. C'est un travail qui est nécessaire, c'est celui du citoyen et, au premier chef, des historiens», a conclu l'hôte de Matignon, qui a consacré un ouvrage aux Cent jours de Napoléon.

Le profil bas du gouvernement a suscité les protestations de certains députés UMP. Jean-Jacques Guillet s'est étonné de ce «manque d'enthousiasme. Le député des Hauts-de-Seine estime que la France commémore plus volontiers ses défaites que ses victoires. «Notre réserve contraste avec la commémoration de la bataille de Trafalgar par les Britanniques, argumente Jean-Jacques Guillet: la France avait alors trouvé tout naturel d'y participer en envoyant le porte-avions Charles-de-Gaulle, fleuron de sa flotte.» Professeur d'histoire d'origine, Lionnel Luca (Alpes-Maritimes) estime «ridicule de juger le passé à l'aune des valeurs du présent. L'anachronisme est une erreur grossière en histoire. Pourquoi les Français seraient-ils condamnés à s'autoflageller en permanence?»

Sources : LE FIGARO

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans HISTOIRE

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