Jean-Louis Debré et la loi sur la colonisation
Nous aimons bien Jean-Louis Debré, c'est dit. S'il vient aussi chez nous -comme Sarkozy-, nous pouvons dire sans complaisance que c'est quelqu'un de simple, de gentil et d'humain. Bon vivant aussi et ami de notre députée comme vous pourrez le constater sur les photos publiées sur un article de notre blog. Et d'ailleurs, quand elle est avec Debré sur les clichés, il n'y a pas Sarkozy et vice-versa...
Nous l'aimons bien donc pour tout un tas de raison mais surtout parce qu'il n'aime pas Sarkozy, ça c'est sûr. Et puis, il a bien planché sur ce dossier qui lui a été confié. Nul doute qu'il y aura mis tout son coeur, ne serait-ce que pour ne pas laisser le champ aux polémiques qu'auraient forcément entraîné les conclusions de la "commission" Sarkozy...
La suppression de la loi sur la colonisation prendra trois semaines, selon M. Debré
Le deuxième alinéa de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 sur le "rôle positif" de la colonisation sera supprimé "d'ici trois semaines", a estimé jeudi sur Europe-1 le président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré.
Sur la proposition de M. Debré, Jacques Chirac a décidé mercredi soir de lancer une procédure de suppression par décret de cette disposition afin de "retrouver les voies de la concorde". Plutôt qu'une réécriture de l'article controversé, le chef de l'Etat a opté pour la procédure de déclassement prévue par l'article 37 alinéa 2 de la Constitution.
Selon M. Debré, le Conseil constitutionnel, saisi par le Premier ministre Dominique de Villepin, va se prononcer "dans les huit jours" sur le caractère réglementaire du deuxième alinéa de l'article 4 de la loi du 23 février 2005. Le Conseil d'Etat sera saisi après la décision du Conseil constitutionnel d'un projet de décret de suppression de cet alinéa. "Toute cette affaire sera terminée d'ici trois semaines", a estimé le président de l'Assemblée nationale.
"Ce n'était pas à la loi d'écrire l'histoire", a affirmé Jean-Louis Debré pour justifier la suppression, sans débat au Parlement.
Selon lui, "le rôle de la loi n'est pas d'écrire, de formuler un jugement ou une opinion sur l'histoire, le législateur n'est pas là pour faire les programmes scolaires".
Le président de l'Assemblée, qui avait été chargé par Jacques Chirac de proposer une réécriture de cet article de loi, a également expliqué qu'organiser un nouveau débat à ce sujet "aurait montré que la France n'avait pas de langage clair" sur l'interprétation de son passé colonial. "Ce poids-là était un poids qui nous empêchait d'avoir une certaine vision de la France en Méditerranée", a-t-il estimé.
Jean-Louis Debré a rapporté avoir rencontré "des hommes et des femmes qui ont souffert", blessés par cette loi qui stipule que "les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit".
"La phrase est supprimée. Elle a blessé et c'est inutile qu'une loi blesse", a jugé le député de l'Eure, qui a tenu à préciser que cette suppression ne signifie pas l'oubli du "passé et de ces hommes qui ont souffert pour la France". AP
Sources : YAHOO
Posté par Adriana Evangelizt