Les salaires des patrons suivent le Cac 40
Voilà une bonne nouvelle ! Les salaires des patrons suivent le Cac 40 ! Et ceux des ouvriers, ils suivent quoi ? Une augmentation de 20 cent. heure, ça va faire quoi à la fin du mois ? Il commence à y en avoir marre de toutes ces injustices. Sans ouvrier, le patron ne serait rien. Ces gens-là sont des succubes. Ils se nourrissent du sang et de la sueur des autres...
Les salaires des patrons suivent le Cac 40
par Guirec Gombert
Le salaire moyen des grands patrons s'établit à 2.26 millions d'euros en 2007. Une progression calquée sur l'évolution de l'indice des valeurs françaises.
Les salaires des grands patrons sont-ils en train de s'assagir ? C'est en tout cas ce qui ressort ce matin d'une enquête du quotidien «Les Echos». Leurs revenus sont ainsi en moyenne de 2.26 millions d'euros (hors stock-options et actions gratuites). Une progression de 4.3% qui suit de très près celle du Cac 40 en 2007 (+5%). Loin de la progression de 40% annoncée par une autre étude du cabinet HayGroup en début d'année. Il faut dire que le cabinet ajoutait aux salaires de base, les stock-options et bonus versés aux patrons. On apprenait ainsi qu'en 2007, la rémunération annuelle des grands patrons du Cac 40 dépassait 6 millions d'euros. De quoi diligenter, fin mars, un comité d'éthique au sein du Medef pour vérifier le bien-fondé de cette étude. Et surtout de désamorcer la polémique.
Après les scandales des gros chèques attribués aux patrons jugés peu méritants, Daniel Bernard pour Carrefour ou encore Noël Forgeard (EADS), les revenus des patrons semblent pourtant enfin suivre les résultats de leurs entreprises. Daniel Bouton apparaît ainsi comme exemplaire. Si l'affaire «Kerviel» aurait pu coûter sa place au patron de la Société générale, il n'est pas exonéré de ses fautes financièrement. Il perd ses bonus et ampute son salaire de 62%. Il ne touchera pas six mois de salaire cette année.
Le cas du patron de Saint-Gobain, Pierre de Chalendar, suit cette logique. En 2007, son bonus a chuté de 400 000 euros suite à des amendes infligées par Bruxelles à l'entreprise dans le cadre du «cartel du verre». Et chez Axa, quand le cours de la société chute en Bourse, son dirigeant paie les pots cassés. Henri de Castries a vu son salaire total fondre de 12%, alors que le titre dégringolait de 11% en 2007. L'application de ce type de sanctions semble progresser au sein des entreprises depuis que la loi Tepa a fixé des conditions de performance, l'été dernier.
Un premier garde-fou, alors que depuis des années le législateur tente d'introduire plus de transparence dans l'attribution des revenus des patrons. La loi de Finances 2008 a notamment modifié la fiscalité des parachutes dorés et celle des dividendes. Les salaires des grands patrons restent cependant opaques. Leur comparaison se heurte au manque d'informations concernant l'attribution des stock-options et autres actions gratuites. Aujourd'hui, seuls les salaires en cash sont connus, le reste n'est que supposition.
LIRE AUSSI
» Les gros salaires dans le collimateur des gouvernements
Sources Le Figaro
Posté par Adriana Evangelizt