Nicolas Sarkozy s’attaque à la presse : consternant !

Publié le par Adriana EVANGELIZT


Nicolas Sarkozy s’attaque à la presse : consternant !




A en croire les déclarations de certains députés UMP ayant participé au déjeuner du 7 mai à l’Elysée, le président de la République s’y est montré particulièrement sévère vis-à-vis de la presse.

Il est singulièrement « abracadabrantesque » de constater que Nicolas Sarkozy attaque ainsi les journalistes en privé, alors que le bilan tiré par le SNJ de sa première année de présidence est particulièrement accablant pour la liberté de la presse :

-  Descente de police à Radio Frequenza Mora, à Bastia, le jour même de l’anniversaire de son élection ;

- Projet de loi sur la protection des sources qui, en l’état, s’avère plus dangereux qu’utile ;

- Promesses non suivies concernant la défense de la qualité de l’information ;

- Concentrations qui s’accélèrent, pluralisme menacé, emplois qui disparaissent par centaines ;

- Crise sans précédent dans la presse quotidienne nationale, notamment dans le groupe Le Monde ;

- Audiovisuel public complètement déstabilisé avec la disparition programmée d’une grande partie de ses ressources sans solution pérenne de remplacement.

Au lieu de continuer à vouloir faire des journalistes les boucs émissaires de ses déboires dans les sondages, le président de la République serait mieux inspiré d’écouter les inquiétudes grandissantes d’une profession en crise. Et de l’aider à retrouver les conditions d’exercer pleinement, et en toute indépendance, sa mission d’informer auprès des citoyens de ce pays. La Fédération européenne se dit "choquée"

La Fédération européenne des journalistes (FEJ), le groupe européen de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), représentant plus de 250.000 personnes en Europe et dont le SNJ est membres fondateur, s’insurge contre les propos choquant tenus ces derniers jours par le Président Nicolas Sarkozy à l’encontre de certains médias.

« Le candidat Sarkozy affirmait que les médias sont un élément primordial de la vie démocratique, mais le Président Sarkozy semble avoir oublié ces grands principes et il n’hésite pas à parler de « censure » lorsqu’un média n’a pas l’heur de lui plaire. C’est tout simplement choquant », a déclaré le président de la FEJ, Arne König.

Le 7 mai, lors d’une réception à huis clos des députés du parti au pouvoir, Nicolas Sarkozy s’en était pris à plusieurs médias, dont l’Agence France-Presse (AFP), le Parisien et l’Express, pour ne pas avoir suffisamment relayé une condamnation par la Cour d’Appel de Rennes de Ségolène Royal, son adversaire en 2007, pour licenciements abusifs. L’UMP, a son tour, a diffusé un communiqué accusant l’AFP de "censure" pour n’avoir pas diffusé un de ses communiqués.

L’AFP, comme les autres agences de presse ou n’importe autre quel média, ne peut pas être tenue de traiter systématiquement toutes les informations sous prétexte qu’elles proviennent du parti au pouvoir.

La FEJ rappelle, comme les syndicats de l’AFP, que Mme Royal elle même avait accusé l’AFP de partialité dans un ouvrage publié l’année dernière, ce qui plaide bien en faveur de l’indépendance de l’agence.

« Alors que l’avenir du financement du service public n’est pas toujours pas garanti, alors que l’examen du projet de loi sur la protection des sources est suspendu, M. Sarkozy et son entourage ont une bien curieuse façon de défendre la liberté de la presse en France en accusant les médias de partialité à l’occasion du premier anniversaire de l’élection présidentielle », a déclaré M. König.

Sources
HNS

Posté par Adriana Evangelizt

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