Nicolas Sarkozy : La vie est chère, la vie est trop chère en France

Publié le par Adriana EVANGELIZT

 

 

Après une visite à Rungis, Nicolas Sarkozy s'exprime sur RTL


Entre des déplacements dans l'Oise ou en banlieue parisienne et deux visites en Europe, Nicolas Sarkozy s'est exprimé mardi matin sur RTL, point d'orgue médiatique d'une semaine qui marque le grand retour de l'"hyperprésident".

Après s'être rendu accompagné de son épouse Carla Bruni-Sarkozy, vers 05h30 à Rungis (Val-de-Marne) pour y rencontrer les professionnels du Marché d'intérêt national (MIN), le président de la République Nicolas Sarkozy a estimé que "la vie est trop chère" en France. "La vie est chère, la vie est trop chère, la vie est plus chère en France qu'ailleurs et ça ne sert à rien de nier cette réalité", a-t-il déclaré lors de son interview matinale.

En venant sur RTL entre 07H30 et 08H30, le président de la République avait "envie de parler à la France qui travaille, qui se lève tôt (...) qui ne casse pas les abris-bus, qui ne manifeste pas et qui n'en a pas pour autant moins de problèmes que les autres".

Il a estimé qu'il fallait avoir "le courage de dire aux Français" que l'évolution des prix pétroliers n'allait "pas s'arranger". "Quand on fait son plein, on est affolé par l'augmentation, même si l'augmentation du plein ne correspond pas à l'augmentation du brut. Ca a quasiment triplé, c'est en voie de quadrupler, ayons le courage de dire aux français ça ne va pas s'arranger", a déclaré M. Sarkozy. "La demande en produits pétroliers est de plus en plus forte et l'offre n'augmente pas ou très peu", a ajouté le chef de l'Etat.

Le président Sarkozy veut consacrer les recettes supplémentaires de TVA sur les produits pétroliers à un fonds pour venir en aide aux Français les plus touchés par la hausse du pétrole, a-t-il annoncé mardi sur RTL. Il a estimé ces recettes supplémentaires de "150 à 170 millions d'euros par trimestre". Elles seront destinées notamment à porter la prime à la cuve à 200 euros ou à instaurer un tarif social du gaz. Les recettes supplémentaires seront affectées à ce fonds à "partir d'un certain niveau dont nous allons débattre au sein du gouvernement", a-t-il précisé.

Nicolas Sarkozy a également affirmé qu'"il y aura toujours une durée hebdomadaire du travail en France", qui sera de 35 heures, ajoutant: "ma réponse est définitive". "En revanche, ce que je souhaite, c'est qu'on supprime tous les verrous qui empêchaient les Français de travailler", a déclaré le chef de l'Etat.

Les leaders de la CGT et de la CFDT, Bernard Thibault et François Chérèque, ont mis en garde "solennellement" lundi, dans une déclaration commune, le gouvernement contre "l'adoption en catimini" de "mesures de déréglementation du temps de travail" sur les 35 heures. De son côté, l'UMP est "unanime sur la volonté" de supprimer les 35 heures "obligatoires", ont déclaré lundi ses trois porte-parole.

Le président de la République a affirmé sur RTL qu'"il n'y aura pas de politique de rigueur" car "cela échoue". "Je ne crois pas à la rigueur pour une raison très simple: des gens très brillants et très honnêtes et très compétents s'y sont essayés bien avant moi. M. Barre a fait pendant cinq ans une politique qui a été communément décrite comme une politique de rigueur". Il a également cité "M. Delors ou M. Bérégovoy. Et qu'est-ce que cela a amené? Plus de chômage, plus de déficit et moins de croissance", a-t-il expliqué.

Soulignant que "la rigueur consiste à tordre les dépenses pour augmenter les recettes", M. Sarkozy a dit vouloir "maîtriser les dépenses pour que chaque centime d'euro dépensé soit bien utilisé et en même temps que dans la colonne des recettes, cela augmente". "Voilà pourquoi il n'y aura pas de politique de rigueur: non pas pour des raisons idéologiques mais parce que cela échoue", a-t-il dit.

Enfin Nicolas Sarkozy a catégoriquement exclu toute augmentation de la redevance audiovisuelle pour compenser la suppression annoncée de la publicité dans l'audiovisuel public.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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