L’idéologie extrême-droitière de l’Union européenne
L'idéologie extrême-droitière de l'Union européenne
par Jean-Yves Crevel
A juste titre, il rappelle la vision gaulliste du rôle de notre pays : "La France n’existe à l’échelle mondiale, ne peut justifier son siège au conseil de sécurité de l’Onu et sa possession de l’arme nucléaire, que lorsqu’elle représente un acteur autonome. Le monde n’a rien à faire de la France de Sarkozy."
Pour compléter son propos, il faut rappeler que l’idéologie extrême-droitière de ce qu’il appelle "la France de Sarkozy", se retrouve à l’identique chez les promoteurs de la « construction » européenne.
Ceci a été particulièrement flagrant lors de la signature du traité de Lisbonne. En effet, personne n’a remarqué le lieu retenu, le monastère historique Jeronimos, dit « des hiéronymites » où est enterré l’explorateur Vasco de Gama.
Or, ceux qui s’intéressent au dessous des cartes de la « construction » européenne n’ignorent pas que les symboles qui semblent accompagner « par hasard » les moments forts du processus ne doivent en réalité rien au hasard. Ils sont introduits à dessein par des faussaires qui les utilisent ensuite pour enivrer le peuple avec un parfum de sacré flottant autour de leur entreprise.
Aussi, que les 27 chefs d’Etats aient choisi d’abandonner la souveraineté de leurs nations en ce lieu méritent qu’on remarque l’étrange similitude entre les motivations du célèbre navigateur et la politique de Choc de civilisations qui anime, certes, Nicolas Sarkozy et les néoconservateurs américains, mais aussi les « européens convaincus ».
Vasco de Gama n’a pas organisé son expédition uniquement pour ouvrir la route des Indes, mais aussi pour trouver le mythique royaume du prêtre Jean, et conclure avec lui une alliance contre les ottomans.
510 ans plus tard, les dirigeants européens se réunissent sur sa tombe pour former un vaste empire, qui, au côté de l’empire U.S., devrait entraîner leurs peuples et le monde occidental dans une nouvelle croisade contre le monde musulman, rebaptisée « choc des civilisations » ou « lutte contre le terrorisme ».
On objectera que ce ne sont que des symboles. Mais ces symboles ne sont pas là par hasard : ils illustrent parfaitement la politique de l’Union européenne, en parfaite symbiose avec l’expansionnisme de l’OTAN et des USA.
L’analyse d’Emmanuel Todd est presque parfaite. Pour être complète, elle ne doit pas se tromper de cible. Les reproches faits à Nicolas Sarkozy ne doivent pas être épargnés à ses donneurs d’ordres internationaux, les premiers responsables.
Sources
Decap'actu
Posté par Adriana Evangelizt