Le chute de Villepin fait jubiler Sarko

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Voilà un article qui montre bien que le calculateur Sarko en est arrivé là où il voulait. A savoir la chute de Dominique de Villepin... depuis le début, nous l'avions prévu. Sa seule façon de se sortir du guêpier est de retirer le CPE... ça redorera le blason qu'il a perdu en copiant sur Sarkozy...

Aux Antilles, Sarkozy feint la compassion

par Vanessa SCHNEIDER


Le ministre de l'Intérieur soutient mollement le CPE tout en envisageant des modifications

Un communiqué et des arrière-pensées. Dans un texte minimaliste envoyé par le siège de l'UMP à Paris, hier matin, Nicolas Sarkozy ne s'est guère mouillé : il soutient le CPE, mais il se réjouit aussi «des aménagements apportés par le gouvernement». Un peu plus tard dans la matinée, il a continué à cultiver l'ambiguïté. «L'UMP soutient le gouvernement, ses efforts pour faire en sorte que ce scandale que représente le chômage des jeunes trouve une solution, a-t-il expliqué, pour le reste, il faut accepter l'idée que chacun ait son opinion, que chacun parle à titre personnel et que la majorité doit être libre.» Contrairement à ce que lui a demandé par écrit le président du groupe UMP au Sénat, Josselin de Rohan, Nicolas Sarkozy n'a donc pas désavoué les propos de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Hervé de Charette, qui appelle à «suspendre le CPE». «Il ne faut pas se focaliser sur les déclarations des uns et des autres, a jugé le patron de l'UMP. C'est respectable, même si les avis ne sont pas toujours concordants.» «Il n'y a pas de problème politique», a-t-il enfin fait mine de croire.

Dans l'avion qui le conduisait aux Antilles mercredi, le ministre de l'Intérieur s'était d'abord efforcé de rester prudent. «Je ne dirai rien, tout ce que je dirai à propos du CPE pourra être retenu contre moi.» Il se voulait fidèle à sa stratégie du moment : ne pas provoquer de clash avec Dominique de Villepin. Mais le naturel est revenu au galop. Il a assuré qu'il avait prévu une forte mobilisation : «J'ai connu le CIP [d'Edouard Balladur], moi.» «L'avantage avec Nicolas c'est que, quand il voit un mur droit devant, il sait qu'il ne faut pas y aller», commentait son conseiller politique Gérard Longuet, qui l'accompagne dans son périple antillais. Le numéro deux du gouvernement a du mal à cacher sa gourmandise devant les malheurs de Dominique de Villepin. Il affiche même parfois un air peiné, histoire de l'enfoncer un peu plus. «La presse se retourne contre lui», constate-t-il, faussement affligé. Sarkozy a déjà la tête dans la présidentielle : «Treize mois, ca viendra vite», soupire-t-il. Sans citer Villepin, il juge que «la situation à droite s'est éclaircie», laissant entendre qu'il n'y a plus qu'un seul candidat UMP en lice : lui-même.

Une situation qui arrive presque trop tôt, car elle a «ses avantages et ses inconvénients». «On revient à un face-à-face plus classique avec la gauche, ça se jouera à 50-50», pronostique-t-il. Et de murmurer «tout ça pour ça...» en faisant allusion à ces derniers mois de chausse-trappes et de rivalités avec le Premier ministre. Nicolas Sarkozy écarte même le risque d'être entraîné dans la chute de Dominique de Villepin, citant en exemple le dernier sondage Ifop publié par Paris Match, dans lequel le chef du gouvernement dévisse de 11 points pendant que son numéro deux ne bouge pas. Il est toutefois moins catégorique quant à la date de sa sortie du gouvernement qu'il avait programmée en janvier 2007 : «Tout est ouvert.»

Sources : LIBERATION

Posté par Adriana Evangelizt

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