HLM de Paris : Sursis requis
Que doit-on penser lorsque les gens qui nous gouvernent se comportent comme des maffieux et qu'ils bénéficient de l'impunité ? Ne cherchons pas alors pourquoi le peuple se délite... il copie... seulement lui, il va en taule. Le poète honnit ce monde de deux poids deux mesures. Ou tout le monde est logé à la même enseigne ou la loi est la même pour chaque individu.
Peines avec sursis requises dans l'affaire des HLM de Paris
Des peines de prison avec sursis ont été requises mardi contre 41 des 49 entrepreneurs et hommes d'affaires poursuivis pour un système de corruption présumée aux HLM de Paris pendant les mandats municipaux de Jacques Chirac, dans les années 80 et 90.
Après douze ans de procédure et sept semaines de procès, le procureur Chantal de Leiris a demandé au tribunal de Paris 41 peines de prison avec sursis allant de à dix mois à quatre ans, assorties d'amende allant de 10.000 à 100.000 euros.
Elle a par ailleurs requis sept relaxes et une dispense de peine.
Contre le principal prévenue(office HLM) de 1982 à 1993 et proche de Jacques Chirac, ont été requis quatre ans de prison avec sursis, 50.000 euros d'amende et trois ans d'interdiction de droits civiques.
La seconde peine la plus forte - trois ans de prison avec sursis, 100.000 euros d'amende et deux ans de privation des droits civiques - a été requise contre un autre ami du chef de l'Etat, l'entrepreneur Francis Poullain, 64 ans.
Le procès continue jusqu'au 5 avril avec les plaidoiries de la défense. Le jugement sera mis en délibéré.
Le procureur a dénoncé un système de fraude des marchés publics passés par les HLM, ayant visé à financer le RPR.
"Il y a un pacte républicain, on y adhère ou pas. Si on veut vivre dans une république bananière, on continue", a-t-elle dit. Elle a cité le nom de Jacques Chirac une seule fois, en évoquant sa proximité avec Georges Pérol.
"Si on vous a confié le poste stratégique (de directeur des HLM), il est évident que le RPR, qui était à l'époque à la tête de la mairie de Paris, avait confiance en vous", a-t-elle dit à Pérol.
AUCUN ELU PARMI LES PREVENUS
Aucun élu ne figure parmi les prévenus de cette affaire, qui avait un temps menacé l'Elysée quand Jacques Chirac, maire entre 1977 et 1995, a été convoqué comme témoin en 2001 par le juge d'instruction Eric Halphen.
Les prévenus encourent des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans prison ferme pour "abus de biens sociaux" et même dix ans quand ils sont soupçonnés de "trafic d'influence".
La procédure, ouverte en 1994, a été la première et la plus retentissante des "affaires" visant le président Chirac.
En 2001, il avait refusé de témoigner et en octobre 2001, la Cour de cassation a décidé qu'il bénéficiait d'une immunité pénale complète pendant son mandat.
Le RPR se serait financé par des commissions occultes sur les marchés passés par l'office HLM de Paris - le plus grand de France avec 90.000 logements - en recourant à des intermédiaires qui facturaient de fausses prestations.
L'accusation retient une collecte d'environ 50 millions de francs de fonds occultes (7,6 millions d'euros) sur quelques années seulement, dont plus des trois quarts sont imputés à l'homme d'affaires Jean-Claude Méry, membre du comité national du RPR, décédé en 1999.
Par ailleurs, l'accusation incrimine cinq millions de francs de "dons" forcés qui auraient été faits par des entreprises au Centre d'art contemporain de Meymac, en Corrèze, dans le fief électoral de Georges Pérol.
Méry, considéré comme le pivot de ce système, avait enregistré une "confession" vidéo où il mettait en cause nommément Jacques Chirac qui, selon lui, aurait assisté en personne à une remise de fonds en 1986 à la mairie de Paris.
Sources : YAHOO FR
Posté par Adriana Evangelizt