Les syndicats demandent à Chirac de retirer le CPE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Waterloo... morne plaine... du haut de mon coursier fatigué, je te contemple... Dominique de Villepin va-t-il nous conduire jusqu'à la Bérézina ? Que veut-il ? La France à feu et à sang pour retirer le CPE ? Les dernières émeutes n'ont pas suffi ? On remet le couvert ? Allons... allons... nous savons bien qu'il a fait sienne la ligne "Ne jamais céder"... mais ce qui marche une fois peut très bien ne pas fonctionner la deuxième. Car rien n'est jamais acquis. Il ferait mieux d'évoluer dans le bon sens plutôt que de s'entêter. Aurait-il donc si mal compris le Peuple ? Et en faisant son malheur veut-il faire le sien ? Nous recevons des tas de courriels nous disant "Comment avez-vous pu prendre parti pour ce type ?" Il faut avouer que vu son comportement, nous commençons à le regretter. Il y a des limites à la patience...

 

Les syndicats demandent à Jacques Chirac un retrait rapide du CPE

Forts d'une nouvelle manche gagnée dans la bataille d'usure du contrat première embauche (CPE), les syndicats en ont appelé "solennellement" à Jacques Chirac pour retirer le dispositi,f faute de quoi ils envisagent un appel à la grève alors que Dominique de Villepin semble décidé à garder le cap.

Alors que la troisième vague de mobilisation pour faire échec au contrat première embauche a confirmé samedi l'existence d'un mouvement de fond ascendant, les syndicats se réunissent lundi pour envisager de nouvelles actions si rien ne bouge, l'idée d'une journée de grève étant avancée par plusieurs syndicats.

Selon une enquête BVA pour la Dépêche du Midi, 60% des Français souhaitent le retrait du CPE mais 63% pensent que le Premier ministre ne va pas céder.

Samedi, les défilés avaient rassemblé entre 530.000 (police) et 1,5 million (CGT) de manifestants, soit davantage que le 7 mars.

Salariés et étudiants, retraités et chômeurs, enseignants et élèves, parents et enfants: les cortèges ont surtout été marqués par le brassage des générations, avec la crainte exprimée que le CPE prélude à un horizon assombri pour les jeunes.

Arguant d'une "dynamique" porteuse, les syndicats de salariés, d'étudiants et de lycéens en ont ainsi appelé samedi soir "solennellement" au président de la République, qui avait exprimé le souhait, vendredi, que le dialogue s'ouvre "au plus vite".

Dimanche, Dominique de Villepin semblait toutefois déterminé à maintenir le cap, bien qu'il soit resté silencieux durant le week-end. Il pourrait s'exprimer à nouveau lundi à l'occasion d'une rencontre avec des chefs d'entreprises puis en recevant des jeunes, parmi lesquels des opposants au CPE.

Dans une interview aux Echos, lundi, le président du groupe UMP à l'Assemblée, Bernard Accoyer, estime en tout cas qu'il "ne saurait être question de ne pas appliquer le CPE" car "la loi a été votée" et "doit donc s'appliquer, avec les garanties supplémentaires définies et enrichies dans le dialogue social". Les syndicats se retrouvent, eux, lundi à 17H00 au siège de la CFTC pour aviser.

Dépeignant le Premier ministre "comme un pyromane qui aurait mis le feu à la vallée et monte ensuite en haut de la colline pour regarder sans rien faire", Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, s'est prononcé pour "une journée de grève interprofessionnelle" en guise de "nouvel accélérateur".

Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, entend faire également proposer "une journée d'arrêt de travail dans les prochains jours", estimant "les conditions réunies pour la réussir".

De leur côté les lycéens de la Fidl ont annoncé une nouvelle journée de manifestation le 23.

Quant au président de l'Unef, Bruno Julliard, il a estimé dimanche qu'il n'y avait "pas de risque" que le mouvement "redescende car il existe encore des réserves importantes chez les lycéens et aussi chez les étudiants".

Julie Coudry, la présidente de la Confédération étudiante, proche de la CFDT, attend "une réponse du gouvernement" d'ici lundi soir, tout en soulignant que l'"objectif reste que le mouvement prenne des proportions plus importantes".

M. Thibault a averti quoi qu'il en soit qu'il n'était pas question de laisser "s'installer en France" une réforme instaurant "pour la première fois en Europe la possibilité pour les employeurs de licencier sans motif, un précédent unique".

La semaine s'ouvre ainsi dans la plus grande incertitude, après six semaines d'une crise qui ne cesse d'enfler, suscitant l'inquiétude des présidents d'université qui ont demandé une suspension du CPE.

Soures : AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans CHÔMAGE

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