Afghanistan - Les soldats français auraient-ils été trahis ?

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Pour nous, c'est sûr qu'ils ont été trahis. Et d'autres avant eux. On se retrouve avec le même scénario qu'en Irak. Qui peut savoir que les soldats vont passer à tel endroit et à telle heure sinon quelqu'un qui est à l'intérieur des forces armées. Quelqu'un même qui planifie peut-être les opérations. Attention, il y a des taupes partout. Des "infiltrés" oeuvrant pour un autre pays qui ne veut pas que les Américains ou l'OTAN quittent les pays qu'ils ont envahi. Il se joue là-dessous bien des choses qui échappent au commun du mortel. Et les soldats américains eux-mêmes se posent des questions sur les étranges explosions dont ils sont victimes lorsqu'ils passent sur certaines routes. Voyez ICI.



Afghanistan - Les soldats français auraient-ils été trahis ?


Le ministre de la Défense, Hervé Morin, sera entendu mardi matin par la commission de la Défense de l’Assemblée nationale. Des questions se posent sur les circonstances du guet-apens
« Je veux que vos collègues ne se retrouvent jamais dans une telle situation. Je veux que tous les enseignements soient tirés », a déclaré le chef de l’Etat lors de l’hommage national rendu jeudi aux Invalides. Après l’embuscade qui a coûté la vie à dix soldats français, les questions se multiplient et les scénarios du guet-apens aussi. Face au début de polémique entourant la mort des soldats, les familles et les politiques demandent des explications sur les conditions du drame et la stratégie française dans cette région. Le manque de préparation des unités, défauts de la coordination au sein de l’Otan, volonté des insurgés talibans de cibler les nouveaux venus français… : les raisons évoquées sont multiples. Répondant à une opposition qui réclame avec insistance des éclaircissements, Luc Chatel a annoncé que le gouvernement ferait une déclaration, suivie d’un débat, sur la situation en Afghanistan lors de la session extraordinaire qui débute le 22 septembre. Matignon a précisé qu’en vertu de la nouvelle Constitution, le débat sur la présence militaire française en Afghanistan donnera lieu à un vote. De son côté, la commission de la Défense de l’Assemblée nationale auditionnera mardi matin le ministre de la Défense, Hervé Morin. Les députés Pierre Lellouche (UMP) et François Lamy (PS) seront eux en charge d’une mission d’évaluation de la situation en Afghanistan.

La démocratie en jeu
Une chose est sûre : les talibans étaient très bien renseignés. Lors de l’hommage national aux Invalides, plusieurs familles répétaient que les soldats avaient été piégés. Les Français auraient pu être trahis par des Afghans avec qui ils travaillaient. Les villages semblaient avoir également fourni des informations sur leurs faits et gestes. « Ils sont tombés dans un piège », insistaient Aurore Buil, la femme du Sergent Damien Buil, décédé lundi. Des trahisons fréquentes dans le pays et qui coûtent régulièrement la vie à des membres de la coalition. Ainsi, trois soldats polonais de l’Isaf (Force internationale d’assistance à la sécurité) ont été tués mercredi par une bombe posée en bord de route dans l’est de l’Afghanistan. Le même jour, trois militaires canadiens ont péri dans l’explosion d’une bombe et un autre a été blessé, selon leur état-major. Depuis le renversement du régime des talibans en 2001, les pertes militaires enregistrées par les pays occidentaux en Afghanistan, au combat ou dans des accidents sont lourdes : près de 600 pour les Etats-Unis, 116 pour la Grande-Bretagne, 93 pour le Canada. Nos voisins allemands dénombrent 26 morts et l’Espagne 24. Le bilan des pertes des troupes de l’Otan s’alourdit donc sans cesse, à tel point qu’il est difficile de ne pas voir que l’insurrection talibane prend des forces et est en mesure d’être présente presque partout sur le territoire afghan. Pourtant, l’année 2009 sera une année électorale en Afghanistan. Une échéance importante pour faire survivre la naissance d’une démocratie dans ce pays. Le président Karzaï a déjà annoncé qu’il chercherait à obtenir un deuxième mandat. Les pays de l’Otan qui se sont engagés à rétablir un régime démocratique dans ce pays n’auront pas d’autre choix que de prendre des mesures pour empêcher les talibans de faire dérailler le processus électoral. Car ce sera leur but et les embuscades se multiplieront à n’en pas douter. L’Otan devra certainement augmenter les troupes sur le terrain. Aux Etats-Unis, les deux candidats, Obama et McCain, y sont en tout cas favorables.

Sources
France-Soir

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Sarkozy-OTAN-Nucleaire

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