Le danger guette de Villepin

Publié le par Adriana EVANGELIZT

"Villepin est embarqué dans une aventure personnelle dangereuse"

par Paul Quino

Pour Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, l'inflexiblité du Premier ministre tient surtout à sa rivalité avec Nicolas Sarkozy • Dans un entretien à «Libération.fr», le socialiste en appelle à l'arbitrage de Jacques Chirac •

Le Parti socialiste, cet après-midi, à l'Assemblée nationale, consacrera ses trois questions au gouvernement à la crise du CPE. François Hollande, le premier secrétaire du PS, devrait ouvrir le bal. Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, revient pour Libération.fr sur les propos du Premier ministre de mardi soir. «Il y a trois choses impossibles, la première, c'est le retrait, la deuxième, c'est la suspension, la troisième, c'est la dénaturation du projet», avait-t-il déclaré devant les parlementaires UMP.

Comment interpréter vous les déclarations du Premier ministre?
Dominique de Villepin est enfermé dans une aventure personnelle dangereuse. Il fait prendre un risque au pays. Il cherche à apparaître comme l'homme inflexible capable de prendre le leadership sur la droite. Sa compétition avec Nicolas Sarkozy l'emporte sur tout le reste. Il joue le pourrissement.

Que peut-il faire?
Il faut que la raison l'emporte. Je lance un appel au président de la République. Il est rarement neutre dans la bataille que se livrent Villepin et Sarkozy. Là, il s'agit de penser à la France, à la jeunesse qui vit une vraie crise de confiance par rapport à son avenir.

Le prochain grand rendez-vous est fixé au 28 mars. Que peut-il se passer selon vous d'ici là?
Le mouvement étudiant ne faiblit pas. On sent par ailleurs que dans les quartiers, dans les banlieues, où il ne s'est rien passé depuis novembre, la fébrilité grandit. Nous avons le sentiment que la France n'est pas gouvernée. Il est dans la gestion de court terme. C'est dangereux. S'il y a dans les jours qui viennent des débordements, le gouvernement en aura l'entière responsabilité. Nous avons de notre côté appelé au calme. Il est à la fois injuste et irresponsable, comme l'a fait le ministre de l'Education Gilles de Robien, de considérer les jeunes qui manifestent comme des agités manipulés. Le Premier ministre n'a rien compris, puisqu'il a mardi soir fermé encore plus la porte aux discussions. Il est dans une vision mythique, romantique du chef. La société française n'est pas comme ça. Elle a besoin de compromis.

Sources : LIBERATION

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans CHÔMAGE

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