Nicolas Sarkozy fait un geste social, l'opposition s'indigne

Publié le par Adriana EVANGELIZT

L'opposition s'indigne... "la revalorisation de la "prime de Noël" est "un faux geste, une opération poudre aux yeux"... "Le président de la République fait semblant d'avoir une préoccupation en direction des personnes les plus fragiles"... c'est possible mais en attendant il fait le geste. Il faudrait voir de ne pas critiquer les actes charitables. Mais il est vrai qu'il est de bon ton de tout critiquer en France, y compris ceux qui disent la Vérité. Alors pour une fois que Sarkozy se montre enclin à la générosité envers les plus précaires, alors que jusqu'à présent, il n'a avantagé que les riches, il faudrait voir d'être lucide au lieu d'être médisant. Qu'est-ce qu'elle veut l'opposition ? Que Sarkozy revienne sur sa parole ? On sait qu'il est revenu sur certaines, espérons qu'il tiendra celle-là. N'en déplaise à l'opposition.



Nicolas Sarkozy fait un geste social, l'opposition s'indigne



Pour compenser l'inflation, Nicolas Sarkozy promet qu'une prime exceptionnelle sera versée d'ici la fin novembre aux titulaires de minima sociaux, en complément de la prime exceptionnelle de fin d'année dont le montant total sera ainsi porté à 220 euros.

Pressé de trouver des réponses à la mesure de l'inquiétude des Français face à la crise économique, Nicolas Sarkozy a fait mercredi un geste en faveur des plus démunis mais la polémique naissante sur le Livret A a brouillé le message "social" du chef de l'Etat.

Au lendemain d'une journée consacrée à la sauvegarde du système bancaire français, le président a marqué sa volonté d'aider les "plus vulnérables de nos concitoyens (...) à faire face à leurs charges" lors d'une déclaration au début du conseil des ministres qui, fait rare, a été diffusée par l'Elysée.

"C'est dans les moments de crise comme celui que nous traversons que la solidarité avec nos concitoyens qui sont le plus en difficulté doit être la plus forte", a-t-il souligné.

Mais le président de la République n'a annoncé pour seule mesure nouvelle que la revalorisation de la "prime de Noël" et son versement anticipé fin novembre.

Cette prime, qui bénéficie aux allocataires de minima sociaux, passera de 152,45 euros à 220 euros pour une personne seule. Elle est d'ordinaire versée au plus tôt le 20 décembre.

"J'ai décidé d'accorder une prime exceptionnelle pour compenser le retard sur l'évolution réelle des prix en 2008", a précisé Nicolas Sarkozy.

Le président de la République a assuré en outre que ses promesses de revalorisation des petites retraites, de l'allocation adulte handicapé seraient tenues et a mis l'accent sur le revenu de solidarité active (RSA), dont les premiers versements sont prévus en juillet 2009.

"Ces mesures sont attendues par les Français les plus démunis. Il est de mon devoir de prendre les dispositions qui s'imposent pour les mettre en oeuvre", a-t-il dit.

"POUDRE AUX YEUX"

Accusé par l'opposition de gauche et les syndicats de favoriser les plus riches avec la mise en oeuvre du "paquet fiscal", Nicolas Sarkozy tente de mettre l'accent sur les politiques sociales du gouvernement malgré un projet de budget 2009 jugé peu généreux en la matière.

"Le volontarisme appliqué à la question du pouvoir d'achat s'est essoufflé, avec des inquiétudes ou des mises en cause sur l'efficacité de la politique Sarkozy. (...) Le chef de l'Etat est attendu au tournant par les Français", déclare à Reuters François Miquet-Marty, directeur de Viavoice.

Non seulement par les Français mais aussi par la gauche et les syndicats qui n'ont eu de cesse mercredi de relever le paradoxe d'une politique promouvant d'un côté le RSA et préemptant de l'autre le surplus de la collecte du Livret A, qui a fortement augmenté ces derniers mois en raison de la hausse du taux de rémunération (4%) et de la chute des marchés boursiers.

Les excédents du Livret A contribuent au financement du logement social.

Le Parti communiste a mis en garde le gouvernement contre "le détournement de l'épargne des Français", qui "ne doit pas servir de bouche trou à la spéculation financière".

"Afin de faire face à ces enjeux fondamentaux pour la vie quotidienne des Français, le gouvernement n'a plus d'autre choix que de remettre en cause le 'paquet fiscal', ce qui assurera un gain immédiat de recettes fiscales d'une dizaine de milliards d'euros", déclare pour sa part dans un communiqué le socialiste Benoît Hamon, député européen.

Pour Maryse Dumas, numéro deux de la CGT, la revalorisation de la "prime de Noël" est "un faux geste, une opération poudre aux yeux".

"Le président de la République fait semblant d'avoir une préoccupation en direction des personnes les plus fragiles", a-t-elle dit à Reuters.

Sophie Louet avec Service France, édité par Gilles Trequesser

Sources :
Le Point

Posté par Adriana Evangelizt

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