Villepin à la recherche d'un nouveau cap

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Lorsque l'on traverse une épreuve, elle sert de toute façon à se remettre en question, la plupart du temps. Il ne sert donc à rien de s'éterniser sur l'erreur du CPE. Ce qui est fait est fait. Et ce qui est passé est déjà derrière nous. C'est aller de l'avant et regarder l'avenir qui sauve de tout.

Villepin à la recherche d'un nouveau cap

par Bruno Jeudy

Le premier ministre a tourné la page du CPE et s'interroge sur l'attitude qui doit être la sienne ces prochains mois.

CPE BLUES à Matignon... Dominique de Villepin et ses conseillers tentent de reprendre une vie normale après le remplacement définitif du CPE par de nouveaux contrats aidés. Le premier Ministre est resté muet, hier, à l'Assemblée nationale. Aujourd'hui, il présidera un comité interministériel sur l'Europe avant de se rendre au Sénat pour la séance hebdomadaire des questions au gouvernement. Ensuite, il devrait s'accorder un long week-end de repos. La trêve pascale tombe à pic. L'occasion de réfléchir sur la manière de rebondir. Mais quand, et comment ?

Depuis lundi soir, les plus proches conseillers du premier ministre répètent en boucle : "Si on ne se bouge pas, on est mort !" La prestation du "patron" sur TF1 - il est apparu "digne et franc", dit-on à Matignon -a redonné un peu de baume au coeur de ses collaborateurs et à ceux, parmi les parlementaires, qui le soutiennent toujours. "Dominique n'est pas amer", jure Georges Tron, député villepiniste de l'Essonne. "Il lui reste des marges de manoeuvres", estime Hervé Mariton, autre supporter du premier ministre.

"Comme un sou neuf"

Mais voilà, comment effacer la Berezina du CPE ? Dominique de Villepin a bien compris qu'il ne lui servait à rien de "courir comme un canard sans tête". Il va donc prendre le temps de "renouer le dialogue avec les Français", dit-on dans son entourage. Sans pour autant indiquer quelle forme va prendre ce dialogue. Après le drame de la canicule, Jean-Pierre Raffarin avait inventé le déplacement "sans micro sans caméra". En son temps, Alain Juppé avait multiplié les sorties en province. Pour l'instant, Dominique de Villepin cherche la bonne recette.

Dans l'immédiat, Matignon peaufine le programme des déplacements à l'étranger et en outre-mer. Le voyage en Guyane et aux Antilles, prévu initialement autour du 10 mai, devrait être avancé. Le Premier ministre pourrait en profiter pour confirmer le très attendu statut d'autonomie dévolu aux îles Saint-Barthélemy -Saint-Martin, actuellement rattachées à la Guadeloupe. Il devrait aussi retourner à la Réunion pour annoncer, en principe, une bonne nouvelle : la mise au point d'un vaccin contre le chikungunya.

Sur le plan intérieur, Dominique de Villepin doit trouver le bon dossier s'il veut repartir "comme un sou neuf", selon l'expression de la chiraquienne Valérie Pécresse. Attendu au tournant par les députés, il n'a pas le droit à l'erreur. Sur le dossier de l'interdiction de la cigarette dans les lieux publics, il a ainsi préféré jouer la montre et ouvrir une large consultation. Ses cartes ne sont pas nombreuses. La semaine dernière, il a déjà cité parmi ses dossiers : la sécurisation des parcours professionnels, la lutte contre la grande pauvreté et celui des universités. Un ténor de la majorité décrypte : "Le premier dossier va être accaparé par Borloo, celui sur la pauvreté coûte au bas mot cinq  milliards d'euros. Quant à la réforme des universités, bon courage !" Ministre délégué à l'Enseignement supérieur, François Goulard se rend aujourd'hui à Matignon en compagnie du recteur Patrick Hetzel - en charge du débat national sur le lien entre université et emploi - pour faire des propositions sur le calendrier et la forme de ce débat. "L'idée est de démarrer vite pour sortir des propositions concrètes à l'automne", espère-t-on chez François Goulard. A défaut de relancer Villepin, ce chantier pourrait servir de test à la méthode du "pas à pas".

Paradoxalement, le premier ministre compte surtout sur son bilan d'une année à Matignon, qu'il tirera lors d'une conférence de presse fin mai. L'occasion d'aligner de "bons résultats" sur le front du chômage et de la croissance. D'ici là, il redoute une nouvelle vague de mauvais sondages ces prochaines semaines. Quel sera désormais l'état d'esprit des 58 % d'électeurs UMP qui, la semaine dernière, l'encourageaient à tenir bon sur le CPE ?  Au-dessous de 25% de popularité, il battrait les records d'Edith Cresson et Alain Juppé.

Sources : LE FIGARO

Posté par Adiana Evangelizt

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 EPILOGUE DU CPE,<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             La CLARIFICATION DES POSITIONS Face à l’économie de marché !!<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />                 Epilogue du CPE, nous nous retrouvons au point de départ, comment régler le problème de l’emploi et sa spécificité bien Française ?.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             La nécessaire flexibilité admise du bout des lèvres par le secrétaire du PS, François HOLLANDE et tous les dirigeants socialistes qui ont un minimum de culture économique posera d’énormes problèmes dans la constitution d’une gauche crédible dans la manière de proposer de solutions réalistes au traitement de ce cancer qui frappe notre population.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Une nécessaire mise au point des partis de gauche est impératif dans l’élaboration d’un programme qui sera proposé aux électeurs pour résoudre les problèmes économiques et sociaux de notre pays.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             L’opposition à la droite semble resserrer les rangs de la gauche, mais est ce suffisant pour trouver des alliances et des compromis acceptables pour demain pouvoir durablement gouverner ?<br />  <br /> <br /> .<br />  <br /> <br />             Qui peut croire que l’extrême gauche ou le PC qui refusent le capitalisme et souhaitent renouer avec une attitude de rupture définitive avec ce système, puissent trouver un terrain d’entente avec les plus pragmatiques des socialistes ?<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             L’éditorial du spectacle du monde du mois d’avril nous éclaire sur ce problème qui sera déterminant dans les prochaines élections présidentielles de 2007 !<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />                 TOUS A L’ECOLE<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Editorial Du Spectacle du monde Avril 2006  MICHEL KEMPINSKI<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> « Le malaise ravivé par le vote sur le CPE aura au moins une vertu : celle de faire réapparaître au grand jour une particularité bien française, explicative des blocages qui tenaillent et plombent notre pays.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> Les français ne comprennent pas grand-chose à l’économie, et au fond n’aiment pas beaucoup les entreprises. Ce constat  un peu abrupt saute aux yeux, lorsqu’on écoute la plupart des jeunes qui se sont exprimés dans la rue, au cours des dernières semaines : à l’instar de leurs aînés, parents et professeurs, ils ont une culture des mécanismes économiques restreinte et surtout biaisée, qui entretient de fausses appréciations et souvent même des fantasmes sur l’argent roi, les patrons sans pitié assoiffés de sang.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Tous les poncifs, insidieusement distillés par les sergents instructeurs des syndicats politiques, sont réapparus sur les ondes et sur les écrans comme autant de slogans publicitaires dignes des périodes les plus fastes du MARXISME. Une désinformation savamment orchestrée depuis longtemps, jusqu’au plus profond de notre système éducatif.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Lisez les programmes et les manuels de vos enfants ou petits enfants et constatez par vous-même la place qui y est faite à l’économie, à l’entreprise, et la manière dont ces sujets sont traités. Il en va de même de la CULTURE ECONOMIQUE, souvent orientée, des professeurs soumis eux aussi, dès leur plus jeune âge, à une vision peu objective du fonctionnement de non systèmes, et devenant ainsi les chantres d’une culture où les notions d’initiative et de risque sont par principe, bannies. Bref, rien n’est fait pour aider les enfants et, plus tard, les adolescents, sinon à apprécier, au moins à COMPRENDRE comment s’articule pratiquement le système MARCHAND et financier, quel rôle y jouent les femmes et les hommes qui l’animent, et ou encore sa finalité, QUI EST DE CREER des RICHESSES, donc de la CROISSANCE, donc des EMPLOIS et une VIE MEILLEURE.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Et pourtant tout ce petit monde glose, critique, juge, revendique menace…face à des hommes politiques, de gauche comme de droite, eux-mêmes peu ou pas sensibles aux questions économiques, à tel point que beaucoup participent à la surenchère du moment, guidés par les perspectives électorales.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Résultat la France a échoué sur le front de l’emploi et notamment celui des jeunes : non par manque de moyens (regardez les dizaines de milliards investis régulièrement dans les plans pour l’emploi), ni parce que les Français seraient moins habiles ou intelligents, mais en partie par manque de culture économique.<br />  <br /> <br />             Ils se focalisent ainsi sur les risques (les conséquences apparentes), mais ne parviennent pas à imaginer les opportunités (les CONSEQUENCES induites) créées par la mondialisation.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             Dans l’affaire du CPE, au-delà de la méthode, les opposants ont mis en exergue la PRECARITE , et donc les risques liés à la facilité accrue de licencier , mais ont complètement OCCULTE l’impact bénéfique probable sur les EMBAUCHES.<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />             C’est ce que l’on appelle de la MALHONNÊTETE INTELLECTUELLE : en France ; elle fait la une de l’actualité. »<br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br />                         Michel KEMPINSKI (Editorial du Spectacle du monde avril 2006<br />  <br />
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