Crise des missiles : Medvedev tend la main à Obama
Crise des missiles : Medvedev tend la main à Obama
Avec sa photo à la « une » du Figaro, le président russe Dmitri Medvedev, dans une interview exclusive, se dit prêt d’abandonner sa décision de déployer des armes nucléaires à Kaliningrad si le nouveau président américain renonce à implanter en Pologne un bouclier antimissile.
Medvedev souligne d’abord le fait que la raison d’être de son discours du 5 novembre, généralement présenté dans les media occidentaux comme une tentative de « gâcher la fête » au lendemain de l’élection de Barack Obama, n’était « pas liée aux élections aux Etats-Unis ou à des évènements internationaux particuliers ».
Medevedev a voulu dénoncer le fait que « la décision de l’actuelle Administration américaine de déployer un système de défense antimissile sans avoir obtenu le consentement de l’Europe ni de ses partenaires de l’Otan est un vrai problème. Nous avons posé à plusieurs reprises des questions claires à nos partenaires américains : à quoi vous sert ce système ? Qui vise-t-il ? Sera-t-il efficace ? Nous n’avons pas reçu de réponse appropriée. Mieux, nous avons fait des propositions sur un système de sécurité globale, nous avons offert d’utiliser nos systèmes radar ainsi que les systèmes de nos proches alliés comme l’Azerbaïdjan, sans être entendus. Nous ne pouvons pas ne pas réagir au déploiement unilatéral des missiles et des radars. »
« Mais nous sommes prêts à abandonner cette décision de déployer des missiles à Kaliningrad si la nouvelle Administration américaine, après avoir analysé l’utilité réelle de ce système pour répondre à des « Etats voyous », décide d’abandonner son système antimissile. La première réaction des Etats-Unis montre que la nouvelle Administration réfléchit là-dessus. Nous sommes prêts à négocier sur une ‘option zéro’. Nous sommes prêts à réfléchir à un système de sécurité globale avec les Etats-Unis, les pays de l’UE et la Fédération de Russie. »
« Quant à mes relations personnelles avec le président élu Barack Obama, je peux dire que j’ai eu un bon entretien au téléphone avec lui. Nous espérons bien créer des relations franches et honnêtes et résoudre avec la nouvelle Administration les problèmes que nous n’avons pas réussi à régler avec l’Administration actuelle. »
Sources Solidarités et Progrès
Posté par Adriana Evangelizt